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Réfugiés, migrants ou déplacés?

Le droit international permet d’éclairer le statut et la réalité des personnes qui fuient la Syrie.

Série

Acfas 2016

Par Valérie Martin

3 mai 2016 à 11 h 05

Mis à jour le 13 octobre 2016 à 16 h 10

Série Acfas 2016
Un nombre record de chercheurs de l’UQAM ont organisé des colloques en vue du Congrès de l’Acfas 2016, qui se tiendra en nos murs du 9 au 13 mai. Actualités UQAM propose une sélection des événements scientifiques présentés par des Uqamiens dans divers domaines de la connaissance.

Le droit international permet d’éclairer le statut et la réalité des personnes qui fuient la Syrie.Photo: istockphoto.com

Avec son collègue Alain-Guy Sipowo, chercheur postdoctoral à la Faculté de droit de l’Université McGill, Olivier Barsalou (B.A relations internationales et droit international, 2005; LL. M. droit international, 2008), chargé de cours au Département des sciences juridiques, a eu l’idée, pendant les élections fédérales, d’un colloque sur le conflit syrien. «Il était alors question du nombre de réfugiés syriens que le Canada pouvait accueillir ─ 5 000, 10 000 ou 25 000 personnes? La manière de discuter de ces réfugiés en termes de chiffres était un peu absurde. Il était difficile de comprendre de qui on parlait», raconte le chargé de cours, qui est aussi postdoctorant en droit à l’Université McGill.

L’objectif du colloque Migrants, déplacés ou réfugiés? L’apport du droit international à la compréhension du conflit syrien (13 mai), est de clarifier les différents statuts des personnes ayant fui la Syrie et de mieux comprendre leur réalité ainsi que les enjeux auxquels elles ont à faire face. «La plupart d’entre eux sont des migrants, puisqu’ils quittent leur pays à la recherche de meilleures conditions de vie, souligne Olivier Barsalou. Politiquement, ils sont des réfugiés puisqu’ils cherchent refuge, mais en regard du droit international, le statut de réfugié est réservé aux personnes menacées ayant besoin de protection.»

Le colloque portera également sur les moyens mis en place par différents acteurs et institutions comme l’ONU et l’Union européenne pour répondre à la crise des réfugiés syriens. «L’idée est de comprendre ce qui se passe et le rôle que peut jouer chacun des acteurs impliqués», dit le juriste.

L’événement rassemblera des juristes et des non juristes, chercheurs dans les domaines de la science politique et du droit, ainsi que des praticiens travaillant auprès de réfugiés. Olivier Barsalou prononcera une conférence sur les réponses ambiguës des pays limitrophes de la Syrie, comme la Turquie, le Liban et la Jordanie, à la crise des réfugiés. «La Turquie a accueilli trois millions de réfugiés, rappelle le chargé de cours. Cela a été salué comme un geste humanitaire, mais il s’agit, dans les faits, d’une entente entre le gouvernement turc et l’Union européenne pourqu’en échange de l’accueil de réfugiés sur son territoire, sa population puisse migrer plus facilement vers l’Europe.»