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Le dernier repos de Peirce

Céline Poisson concevra un monument à la mémoire du philosophe américain Charles Peirce.

18 janvier 2016 à 17 h 01

Mis à jour le 19 janvier 2016 à 9 h 01

La proposition de Céline Poisson. On peut voir sur l’image la pierre tombale originale de Charles S. Peirce. Image: Myriam Peixeiro, d’après un design de Céline Poisson

La professeure Céline Poisson, de l’École de design, pilote un projet de monument funéraire à la mémoire du philosophe américain Charles Sanders Peirce (1839-1914). Fondateur de la philosophie pragmatiste, ce dernier est considéré comme un des plus grand philosophes américains. Charles S. Peirce est aussi l’un des pères de la sémiotique, soit l’étude des signes, de leur signification et de leurs usages.

Le tombeau sera érigé au cimetière de Milford, en Pennsylvanie. «Pour le moment, on y trouve une minuscule pierre tombale à l’effigie de l’illustre personnage, rien pour en rappeler l’importance», souligne Céline Poisson. Penseur prolifique et un brin excentrique, Charles Peirce n’a jamais obtenu la carrière universitaire à laquelle il aspirait. «Il est mort dans la pauvreté et sa contribution n’a pas été reconnue à sa juste valeur de son vivant», précise la professeure.

Intitulé Peirce’s Last House, le monument aura un design très simple, assure-t-elle. «L’idée de la continuité guidera le projet, puisque c’est un aspect très important de la philosophie du penseur. Il y aura un aménagement paysager autour du tombeau, lequel sera, je l’espère, fabriqué au Québec par des artisans d’ici.» Les designers et diplômés Myriam Peixeiro et Charles Joron, du D.E.S.S. en design d’événements,  collaborent au projet. Céline Poisson souhaite également demander l’appui de François Latraverse, professeur associé au Département de philosophie et «véritable expert de l’œuvre de Peirce».

Le projet s’inscrit en lien avec le Peirce’s Museum, un autre projet de recherche-création de la professeure. «C’est un projet de publication et d’exposition cherchant à rendre justice à l’ėtendue de l’œuvre de Peirce laquelle touche un nombre considėrable de domaines du savoir, décrit Céline Poisson. Il prend appui sur un projet de musėe conçu en 1977 par l’architecte Robert Venturi, mais qui n’a pas étė réalisé.»

Céline Poisson espère terminer le projet au printemps 2017.