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Présaison au basket

Cinq équipes américaines affronteront les équipes de basketball des Citadins en août.

Par Jean-François Ducharme

28 juillet 2016 à 12 h 07

Mis à jour le 28 juillet 2016 à 12 h 07

Jessica Lubin et Kewyn Blain, joueurs de l’année au Québec en 2015-2016.Photo: Andrew Dobrowolskyj

Même si la saison régulière de basketball universitaire ne débute qu’en novembre, un grand défi attend les Citadins cet été. Les équipes dirigées par Nate Philippe et Albena Branzova accueilleront cinq équipes universitaires américaines de la NCAA entre le 6 et le 31 août, au Centre sportif de l’UQAM, dans le cadre de matchs présaison.

La formation masculine se mesurera aux Shockers de Wichita State le 6 août, aux Golden Lions d’Arkansas–Pine Bluff le 8 août, aux Rattlers de Florida A&M le 13 août de même qu’aux Spartans de St. Thomas Aquinas le 31 août. L’équipe féminine accueillera quant à elle les Zips de l’Université Akron le 21 août.

Des adversaires de haut calibre

Le match du 6 août contre Wichita State revêt une importance particulière aux yeux de l’entraîneur-chef Nate Philippe. Les Shockers ont participé au prestigieux tournoi March Madness lors des cinq dernières années, atteignant la demi-finale – Final Four – en 2013 et les huitièmes de finale – Sweet Sixteen – en 2015. «Affronter l’une des 25 meilleures équipes aux États-Unis est un rêve pour tous les joueurs et entraîneurs, souligne l’entraîneur-chef. Nous sommes vraiment excités à l’idée de relever un tel défi.»

Si la période estivale a été consacrée au développement des habiletés et de la forme physique des joueurs, le véritable camp d’entraînement s’est amorcé uniquement le 25 juillet. «Ça nous laisse deux semaines pour installer notre système de jeu offensif et défensif», dit Nate Philippe. Bien qu’il souhaite vaincre les équipes américaines, l’entraîneur-chef va surtout profiter de ces matchs pour prendre le pouls de sa troupe. «Je vais évaluer notre vitesse d’exécution, la chimie développée entre les joueurs et la réaction de mes athlètes lorsqu’ils sont confrontés à des équipes de haut niveau», dit-il.

L’entraîneur-chef se dit privilégié de compter sur le retour de ses deux gardes vedettes, Kewyn Blain, joueur de l’année au Québec, et Greishe Clerjuste, qui a été élu sur la deuxième équipe d’étoiles. «Les deux sont non seulement des joueurs très excitants, mais aussi de bons leaders qui montrent l’exemple par leur discipline et leur travail acharné.» Le vétéran Yassin Debache, un centre de cinquième année, devrait aussi jouer un rôle important au sein de l’équipe, lui qui a évolué pour l’équipe nationale de Tunisie cet été.

Les vétérans Rudy Caufriez et Charles Miller apportent également de l’expérience à une équipe autrement très jeune. En effet, pas moins de dix joueurs en seront à leur première année avec les Citadins. «Tous les nouveaux venus que j’ai recrutés ont le profil que je recherche: athlétiques, polyvalents, disciplinés, travaillants, intelligents et bons défensivement», dit l’entraîneur-chef. Les recrues Chris Doumpa, Heman Toussaint, Alex King-Lacroix, Christian Kadima, Stefan Mitrovic, Misi Boye, Christopher Adu et Alexander Compres devraient donc tous avoir la chance de fouler le court cette année. «Notre groupe a un grand potentiel, mais aucune place n’est réservée à un joueur. Il faudra travailler fort pour mériter son temps de jeu.»

Renforcer la confiance

Chez les femmes, la troupe d’Albena Branzova accueillera l’Université d’Akron le 21 août. «Ce match servira surtout à renforcer la confiance entre les joueuses et à nous acclimater à notre système de jeu, affirme l’entraîneuse-chef. Nous n’aurons pas beaucoup de temps pour nous entraîner ensemble, mais nous devrons être prêtes mentalement si nous voulons nous mesurer à une équipe de ce calibre.»  

Cette saison, la centre Jessica Lubin, joueuse de l’année au Québec l’an dernier, de même que la meneuse Quételine Célestin, meilleure joueuse défensive de la province au cours des trois dernières années, seront une fois de plus les pierres angulaires de la formation. «C’est certain que Jessica et Quételine sont importantes pour nous, mais on ne peut pas mettre tout le poids de l’équipe sur leurs épaules, précise Albena Branzova. Chaque joueuse doit contribuer.» L’entraîneuse-chef s’attend à de bonnes saisons de la part des joueuses d’expérience de l’équipe, dont Bianca Marois, Sarah Cabana, Roxanne Boulianne-Douaire et Claudia Riel, qui revient au jeu après un an d’absence – elle a subi une sérieuse blessure au genou en 2014.

Plusieurs recrues pourraient aussi se tailler une place au sein de l’équipe. «Nous aurons beaucoup de profondeur cette année puisque 18 joueuses sont invitées au camp d’entraînement. Pour connaître du succès dans notre ligue très compétitive, nous devrons bien travailler ensemble et nous développer individuellement et collectivement.»

En juin dernier, Albena Branzova a été entraîneuse-adjointe pour l’équipe canadienne des moins de 17 ans lors des Championnats du monde de basketball qui avaient lieu en Espagne. «J’ai eu le privilège de représenter le Canada et de diriger 12 athlètes de calibre international, motivées et talentueuses», dit-elle. Bien que déçue du résultat – le Canada a terminé au 7e rang sur 16 équipes –, elle est persuadée que cette expérience profitera grandement à ses joueuses. «Nous avons perdu par seulement deux points contre les Italiennes, qui ont par la suite remporté la médaille d’argent. Avec un peu plus d’expérience et de chance, nous aurions pu remporter une médaille.»