L’UQAM s’est dotée l’an dernier d’un nouveau compacteur à déchets fabriqué sur mesure pour mieux répondre à ses besoins. Mesurant quelque 40 verges cubes, le nouvel engin comprend deux compartiments, l’un pour le plastique et le métal (des matières recyclées à l’UQAM) et un autre pour les déchets qui ne peuvent être récupérés, comme le polystyrène ou les résidus de table. «Comme le précédent arrivait à la fin de sa durée de vie et posait un problème d’entreposage, un audit réalisé grâce à une subvention de Recyc-Québec a permis de dresser un état des lieux et de déterminer les besoins actuels de l’UQAM, qui s’est beaucoup agrandie au fil des années, en plus de voir sa population étudiante augmenter», explique Cynthia Philippe, conseillère en développement durable au Service des immeubles et de l’équipement. Tous les déchets des pavillons du campus central y transitent. «Ce qui signifie un très gros volume. L’UQAM, c’est comme une ville», rappelle la conseillère.
Grâce à cette acquisition, l’Université a obtenu l’été dernier une certification du programme Ici, on recycle de Recyc-Québec pour sa gestion responsable des matières résiduelles. Ce programme vise à reconnaître les industries, les commerces et les institutions qui atteignent les objectifs de mise en valeur spécifiés dans les critères d’évaluation. Trois pavillons du campus central (Judith-Jasmin, Hubert-Aquin et Sciences de la gestion) ont obtenu le niveau 2 (sur 3). Pour obtenir une telle certification, les institutions doivent mettre en œuvre au moins cinq mesures de réduction ou de réemploi, ainsi que des mesures de recyclage ou de valorisation tout en menant des activités de sensibilisation et d’information.
Plus de bacs de récupération
En vertu de son Plan d’action sur la gestion des matières résiduelles, l’UQAM souhaite au cours des prochaines années augmenter le nombre de bacs de récupération multimatières dans ses corridors, ajouter des îlots de récupération dans les différents pavillons et retirer les poubelles qui ne comprennent pas de compartiments où déposer les déchets selon leur nature (papier, plastique, métal, nourriture). Des bacs de récupération en métal de la firme Électrobac seront installés dans l’Université sous peu pour recueillir les petits appareils électroniques comme les cellulaires, les chargeurs, les câbles et les cartouches d’encre domestiques.
L’Université veut également mettre en place un programme de recyclage des résidus domestiques dangereux comme les piles et la peinture ainsi que des bacs de compostage dans les cuisines de l’UQAM, afin de récupérer des résidus comme les épluchures de légumes, «une matière simple et de belle qualité facile à récupérer», souligne Cynthia Philippe.
«L’obtention du niveau 3 du programme de certification de Recyc-Québec constitue toute une étape à franchir pour l’UQAM, soutient la conseillère. La récupération des déchets électroniques domestiques est un grand pas dans ce sens. Des campagnes d’information pour sensibiliser la population uqamienne au recyclage et pour mieux faire connaître les matières qui peuvent être recyclées à l’UQAM, entre autres grâce à une nouvelle signalisation plus efficace, seront aussi mises en œuvre.»