Voir plus
Voir moins

Pour le mieux-être de tous

Jean-Nicolas Brousseau dirige la nouvelle Division de la santé et de la qualité de vie du Service des ressources humaines.

Par Pierre-Etienne Caza

23 janvier 2015 à 13 h 01

Mis à jour le 26 janvier 2015 à 10 h 01

Santé et équilibre au travail. C’est le titre d’un programme s’adressant aux employés de l’UQAM, lancé par la nouvelle Division de la santé et de la qualité de vie du Service des ressources humaines. «Nous souhaitons encourager les employés qui ont de saines habitudes de vie à poursuivre dans cette voie et nous espérons sensibiliser ceux qui présentent des facteurs de risque – tabagisme, embonpoint, sédentarisme. Nous sommes là pour les accompagner s’ils souhaitent effectuer un virage santé», explique Jean-Nicolas Brousseau, directeur de la nouvelle division depuis septembre dernier.

Un site Web a été créé afin de présenter ce nouveau programme. On y retrouve des astuces, des conseils, des capsules santé, des ressources externes et une adresse courriel pour joindre l’équipe de Jean-Nicolas Brousseau. «Nous sommes là pour répondre aux questions des employés», précise le directeur.

Un carnet de marche…

Afin d’inciter les gens à être actifs, par exemple à l’heure du lunch, le programme Santé et équilibre au travail propose aux employés un carnet de marche comportant quatre trajets, deux aux environs du campus central et deux au Complexe des sciences. Des éléments historiques d’intérêt ont été identifiés sur ces parcours par la professeure Joanne Burgess, du Département d’histoire. «Il s’agit de trajets que l’on peut compléter en 30 à 35 minutes de marche rapide», précise Jean-Nicolas Brousseau. Ces carnets de marche sont téléchargeables sur le site. Deux autres trajets seront offerts dès le mois de février.

… et une fiche santé

La nouvelle division, qui compte organiser des kiosques d’information à quelques reprises durant l’année, sera présente lors de la Semaine Santé et société, du 26 au 29 janvier prochains. «Des infirmières, des kinésiologues et des nutritionnistes seront présents à notre kiosque, entre autres pour effectuer des tests biométriques – glycémie, cholestérol, tension artérielle –  auprès des employés qui le souhaitent, souligne Jean-Nicolas Brousseau. Nos spécialistes leur remettront ainsi une fiche santé.»

Au Québec, les infirmières n’ont pas le droit de poser un diagnostic, mais elles peuvent faire une recommandation. «Si l’état de santé d’un employé préoccupe l’infirmière, elle pourra l’inciter à prendre rendez-vous avec son médecin», observe le directeur.

Ce dernier utilisera également les fiches santé pour obtenir un portrait sommaire de la santé des employés. «Il y aura deux copies, une pour l’employé et une pour nos dossiers. Cette copie sera anonyme, car on ne s’intéresse pas à des cas individuels, mais bien aux principaux enjeux de l’UQAM en matière de santé. Ces indicateurs nous permettront de mieux orienter nos activités ultérieures», explique Jean-Nicolas Brousseau.

Bâtir un programme santé

Titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en administration des affaires de l’École des sciences de la gestion, Jean-Nicolas Brousseau a travaillé notamment à la Commission de la construction du Québec à titre de chef de section de l’assurance maladie et de chargé de programme. «Je m’occupais d’un programme de promotion de la santé qui existe depuis 20 ans dans l’industrie de la construction, dit-il. En terminant mon MBA, j’avais le goût de relever un défi et de bâtir ce genre de programme dans une autre organisation.» L’équipe qui entoure Jean-Nicolas Brousseau dans ses nouvelles fonctions à l’UQAM compte six personnes: une conseillère, une assistante, deux techniciennes et deux commis.

Jean-Nicolas Brousseau dirige la nouvelle Division de la santé et de la qualité de vie du Service des ressources humaines. On l’aperçoit ici en compagnie d’Alexandra Ricard, Marie-Ève Larose, Audrey Schwarz, Lise Pelchat-Therrien, Nadine Trudel et Chantal Casgrain.Photo: Nathalie St-Pierre

La mission de la division

Offrir un service de qualité à tous les employés de l’UQAM.
Promouvoir de saines habitudes de vie, l’activité physique et la bonne forme mentale.
Soutenir les employés de l’UQAM lorsque ceux-ci affrontent une situation mettant en cause leur santé.
Collaborer aux diverses initiatives et efforts de prévention, de santé et de sécurité mis de l’avant par l’UQAM.

L’invalidité vue autrement

Outre le mandat de promotion de la santé auprès des employés, l’équipe de Jean-Nicolas Brousseau s’occupe également du traitement des dossiers d’invalidité. «Si on échoue dans notre premier mandat, il y a de fortes chances pour que l’employé bascule vers l’invalidité un jour ou l’autre», note-t-il avec lucidité.

Le nouveau directeur met de l’avant une nouvelle approche, davantage proactive et holistique, qui implique à la fois les employés en congé d’invalidité, l’assureur (Desjardins), les médecins et les firmes de réadaptation. «Il ne faut pas avoir peur de l’employé, affirme-t-il. Oui, il est malade et invalide, mais cela ne veut pas dire que l’on n’a pas le droit de lui parler. Bien au contraire. Depuis décembre, les employés de la division communiquent plus souvent avec les gens en congé d’invalidité, qui l’apprécient sincèrement. On privilégie une approche de soutien et d’empathie envers l’employé.»

Cette nouvelle philosophie permettra entre autres à l’équipe des ressources humaines de transmettre des dossiers plus rapidement à l’assureur lorsque l’invalidité se prolonge au-delà d’un mois. «Nous aurons recueilli le maximum d’informations et cela permettra d’éviter des interruptions de revenus aux employés. Les gens malades ont assez de préoccupations, ils n’ont pas besoin de tracas administratifs.»

Le nouveau directeur s’est également adjoint les services d’un médecin-conseil. «Son rôle est de nous donner son avis, car parfois c’est le médecin traitant qui a raison, d’autres fois ce sont ceux de l’assureur qui ont raison», explique-t-il.

Jean-Nicolas Brousseau souhaite aussi intégrer une tendance nouvelle en matière d’invalidité: le maintien au travail. «Ce n’est pas parce que tu es malade que tu es totalement invalide, explique-t-il. Il est parfois possible de trouver un terrain d’entente où l’employé peut venir travailler en aménageant son travail différemment, en accord avec son médecin. Cela évite le cas classique où une personne en invalidité, seule chez elle pendant des mois, en arrive à développer une dépression légère, qui vient alourdir sa situation. Bref, il y a d’autres façons d’aborder l’invalidité pour que les employés se sentent compris et retrouvent une bonne santé mentale et physique.»