Depuis quelques années déjà, tous les achats de la Cartothèque de l’UQAM s’effectuent en format numérique. «Pour accéder à ces cartes et à ces photographies aériennes, la seule méthode était de prendre rendez-vous avec moi et d’effectuer les recherches sur mon poste de travail. Disons qu’au XXIe siècle, on peut faire mieux!», souligne en riant Sylvie St-Pierre, bibliothécaire responsable de la Cartothèque. L’acquisition de Géoindex+, une plateforme développée à l’Université Laval, facilite dorénavant la consultation et la recherche dans la vaste collection de données géospatiales de l’UQAM.
«Ces données sont utiles à plusieurs étudiants et chercheurs qui s’intéressent à la modification du territoire, notamment en études urbaines, en sciences de la Terre et de l’atmosphère, en géographie, en histoire, en design de l’environnement et en éducation», note Sylvie St-Pierre.
«Nous avons des photographies numériques brutes et des orthophotographies, précise la carthotécaire. L’orthophotographie est une photographie numérique orthorectifiée et géoréférencée. De plus, la collection de cartes contient des cartes matricielles et vectorielles. Tous les éléments – les bâtiments principaux, les voies de communication ou la végétation, par exemple – peuvent être visualisés par couches qui s’ajoutent les unes aux autres sur la carte consultée.»
Pour choisir une carte ou une photographie aérienne, on peut effectuer une recherche par mot-clé, par sujet ou par type de document, ou simplement choisir l’une des cartes dans le menu de gauche et ensuite raffiner la recherche à partir du menu à droite de l’écran.
Avec les outils de couches superposées, les chercheurs qui utilisent Géoindex+ peuvent «confectionner» la carte de leur choix et en partager le lien avec des collègues s’ils le désirent. «Auparavant, on copiait les cartes sur une clé USB. Avec Géoindex+, tout se fait en ligne», précise Sylvie St-Pierre.
Les fiches de métadonnées de ces documents numériques ont été utilisées afin de créer des notices bibliographiques dans le catalogue Virtuose. «Ainsi, un étudiant ou un chercheur peut trouver les notices des cartes dans Virtuose et cliquer sur le lien le menant directement à la carte dans la plateforme Géoindex+», explique la bibliothécaire.
Les cartes numériques de la Cartothèque ne sont pas toutes sur Géoindex+ mais cela viendra, assure-t-elle. «Nous avons intégré en premier les cartes les plus demandées et les plus récentes, et nous poursuivons le travail. Nous ajouterons à la fois des cartes et des outils vectoriels.»
Apprendre à manier Géoindex+
Depuis la rentrée, Sylvie St-Pierre a vu défiler plusieurs groupes-cours à la Cartothèque. «Les étudiants viennent s’initier aux rudiments de la recherche dans nos collections et j’en profite pour les former à l’utilisation de Géoindex+. Le but est de les rendre autonomes.» En cas de pépin, les chercheurs qui consultent la plateforme à distance peuvent demander de l’aide par courriel.
Le Service des bibliothèques a réalisé la capsule promotionnelle ci-dessus, laquelle survole les possibilités de la nouvelle plateforme. Des tutoriels plus spécifiques s’ajouteront au cours des prochains mois.
Une précieuse collection
En plus de sa collection numérique, la Cartothèque possède la plus grande collection universitaire de photographies aériennes au Québec, soit 430 000 photographies datant des années 1920 jusqu’à nos jours. On y trouve également plus de 40 000 cartes imprimées, des plans d’utilisation du sol, des plans cadastraux, quelques monographies, 1000 atlas, 400 cartes murales et des rapports scientifiques.
«Il n’y a que des cartes papier à la Cartothèque et ce n’est bon que pour la recherche historique», a souvent entendu la cartothécaire. «C’est faux, corrige-t-elle. Nous avons une superbe collection de cartes numériques et maintenant une plateforme formidable pour les consulter.»