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Futures sexologues en formation

Milieu de stage idéal, la Clinique de sexologie de l’UQAM tourne à plein régime depuis sa création.

Par Pierre-Etienne Caza

29 janvier 2015 à 10 h 01

Mis à jour le 4 février 2015 à 9 h 02

Photo: iStock

Créée en 2006, la Clinique de sexologie de l’UQAM connaît un succès retentissant auprès de la communauté universitaire et de la clientèle du Quartier latin. C’est en effet plus de 800 clients qui ont pu bénéficier d’un suivi sexothérapeutique à bas coût, en plus de contribuer à la formation d’une soixantaine d’étudiantes de la maîtrise en sexologie. «C’est un milieu idéal, car les stagiaires peuvent se frotter à une variété de motifs de consultation, ce qui n’est pas nécessairement le cas dans les autres milieux de stage», souligne fièrement Joanie Heppell, chargée de formation pratique au Département de sexologie et coordonnatrice de la clinique.

Depuis l’automne dernier, par exemple, 7 stagiaires assurent le suivi des thérapies sexologiques d’environ 70 clients, dont 30 couples. «Les hommes consultent autant que les femmes et la moyenne d’âge se situe entre 20 et 45 ans», observe Joanie Heppell. Le nombre de rencontres, qui varie selon les besoins des clients, se situe entre 10 et 30.

Les motifs de consultation sont variés: dysfonction érectile, baisse de désir, anorgasmie, éjaculation précoce, vaginisme, compulsion sexuelle, identité et orientation sexuelles, traumatisme sexuel, harcèlement sexuel, difficultés relationnelles, fréquence des relations sexuelles, etc. «Cette variété permet aux stagiaires de développer leurs intérêts pour des sujets spécifiques, ce qui oriente ensuite leur pratique», souligne la coordonnatrice, elle-même sexologue en pratique privée.

Joanie HeppellPhoto: Nathalie St-Pierre

Durant sa formation pratique, chaque étudiante doit aborder au moins deux des quatre approches thérapeutiques – cognitivo-comportementale, existentialiste-humaniste, psychodynamique ou systémique. Chaque stagiaire a des rencontres hebdomadaires avec ses superviseurs – un pour chaque approche thérapeutique. «Toutes les rencontres avec les clients sont filmées, précise Joanie Heppell. Le superviseur s’assure que la démarche du stagiaire est conforme aux normes éthiques et répond aux besoins du client.»

Avis aux intéressés: il y a déjà des gens sur la liste d’attente pour l’automne prochain! «Le prix est de 15 dollars pour une consultation individuelle et de 20 dollars pour les couples, rappelle la sexologue. En pratique privée, le prix tourne autour de 80 à 100 dollars l’heure.»

Des projets pour la Clinique

En poste depuis août dernier, Joanie Heppell a des objectifs pour la Clinique de sexologie, qui possède trois locaux de consultation au pavillon Thérèse-Casgrain (local W-R517). «J’aimerais que l’on puisse bénéficier de deux autres locaux», note la coordonnatrice, qui souhaite aussi augmenter les collaborations de la Clinique à des projets de recherche d’étudiantes au doctorat en sexologie, créé en 2010.

Une discipline incontournable

Depuis 2013, le titre de sexologue est réservé aux membres accrédités par l’Ordre des sexologues du Québec. Ceux-ci peuvent également exercer la psychothérapie et utiliser le titre de psychothérapeute conformément aux dispositions du Code des professions, c’est-à-dire en obtenant un permis délivré par l’Ordre des psychologues du Québec.

La sexologie est encore largement méconnue, observe Joanie Heppell. «Il y a plusieurs établissements scolaires, de santé ou de soins qui bénéficieraient grandement de la présence d’un ou une sexologue, signale-t-elle. Il y a plusieurs enjeux préoccupants pour lesquels notre expertise est précieuse. C’est le cas de l’hypersexualisation précoce, de la hausse de la consommation de pornographie chez les jeunes ou de l’augmentation des cas d’infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS).»

À la recherche de participantes…

Le Département de sexologie est à la recherche de femmes âgées entre 35 et 75 ans dans le cadre d’un projet de recherche visant à établir des liens entre le fonctionnement du système urologique et la qualité de vie sexuelle chez des femmes pré et post-ménopausées.

Les participantes intéressées peuvent remplir le questionnaire en ligne suivant: https://fr.surveymonkey.com/s/V7WGNBD

Information:
Dany Cordeau
projetmenosensi@gmail.com

Téléphone : (514) 987-3000, poste 7713; ou (450) 242-4443.

… et de participants

Le Département de sexologie est également à la recherche de participants âgés entre 35 et 75 ans dans le cadre d’un projet de recherche qui vise à établir des liens entre le fonctionnement du système urologique et la qualité de vie sexuelle chez les hommes.

Les participants intéressés peuvent remplir le questionnaire en ligne suivant: https://fr.surveymonkey.com/s/TWKRJV5

Information:
Frédérique Courtois ou Dany Cordeau
laboratoirecourtois@gmail.com
Téléphone : (514) 987-3000, poste 7713; ou (450) 242-4443.