La professeure Anick La Bissonnière, de l’École supérieure de théâtre, a remporté le prix Siminovitch, la plus importante récompense en théâtre au Canada. Ce prix, décerné annuellement à un metteur en scène, un dramaturge ou un scénographe qui fait figure de proue dans le domaine du théâtre et dont le travail est reconnu pour sa portée et son influence, lui a été remis le 18 octobre dernier au Hart House Theatre de l’Université de Toronto. La lauréate reçoit 75 000 dollars et choisit un protégé qui reçoit 25 000 dollars, ceci afin de reconnaître l’importance du mentorat pour soutenir les talents émergents.
Après des études en architecture en Suisse et à Montréal, Anick La Bissonnière a signé près d’une centaine de créations scénographiques sur la scène locale et internationale dans plusieurs domaines, y compris le théâtre, l’opéra et le cirque. Ses scénographies ont été vues sur des scènes aussi renommées que le Théâtre du Châtelet à Paris, le Festival d’Avignon, le Brooklyn Academy of Music à New York, et le Teatro Colon à Buenos Aires.
Selon le jury, «la formation d’Anick La Bissonnière comme architecte confère une beauté sculpturale à ses décors. De proportions souvent épiques, ses créations sont à la fois visuellement frappantes et chargées d’émotion».
La scénographe a collaboré avec des metteurs en scène canadiens de prestige, parmi lesquels André Brassard, Gilles Maheu, Matthew Jocelyn et sa fréquente collaboratrice, la lauréate du prix Siminovitch, Brigitte Haentjens.
Le travail d’Anick La Bissonnière lui a valu une prestigieuse reconnaissance à la Quadriennale internationale de scénographie de Prague, en 2007, et le prix de la critique (ACMA award) en Argentine en 2015.
Depuis 2010, elle enseigne son savoir en design aux étudiants de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM. Elle a également participé à la conception et la réalisation de très nombreuses salles de spectacles à travers le pays. Selon le jury du prix Siminovitch, «son triple parcours de scénographe, d’architecte et de pédagogue la place dans une position unique sur la scène théâtrale contemporaine, faisant d’elle une technicienne redoutable, une communicatrice douée, une chercheuse infatigable mais surtout une artiste complète, sensible et d’une intelligence créative remarquable».