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Une perle rare!

Sara Savoie est la première orthopédagogue en poste aux Services à la vie étudiante.

Par Valérie Martin

27 mars 2014 à 15 h 03

Mis à jour le 8 mars 2016 à 9 h 03

Série Dans les coulisses de l’UQAM

Des employés de l’UQAM, ceux qui, dans les coulisses, assurent le bon fonctionnement de l’Université, parlent de leur rôle au sein de notre institution.

Sara Savoie en compagnie d’une étudiante.Photo: Nathalie St-Pierre

Que peut bien faire une orthopédagogue à l’université? Bien que minoritaires dans le paysage universitaire, ces professionnels de l’apprentissage de la lecture, de l’écriture et des mathématiques répondent à de grands besoins. «L’orthopédagogue doit considérer le bagage antérieur des étudiants, explique Sara Savoie, orthopédagogue à temps partiel aux Services à la vie étudiante (SVE) depuis 2012. Il faut parfois corriger de vieux réflexes ou certaines bases, tout en proposant de nouvelles méthodes mieux adaptées à leur style d’apprentissage afin de miser davantage sur leur potentiel. Le but est de leur redonner du pouvoir et le goût d’apprendre.»

Dans les deux tiers des cas, les étudiants qui consultent l’orthopédagogue sur une base individuelle n’éprouvent pas de trouble d’apprentissage, mais des difficultés ponctuelles qui peuvent être réglées rapidement, précise la jeune diplômée du baccalauréat en psychologie et de la maîtrise en carriérologie de l’UQAM, également titulaire d’une maîtrise en orthopédagogie de l’Université de Montréal. Dans une moindre proportion, Sara Savoie rencontre des Uqamiens souffrant de troubles d’apprentissage. «Ils peuvent avoir eu un cheminement non atypique. Par exemple, avoir été acceptés à l’université sur une base adulte sans passer par le collégial. Mais, heureusement, les troubles d’apprentissage sont désormais dépistés de plus en plus tôt», remarque la professionnelle.

Améliorer leurs capacités de lecture et développer une méthode plus efficace afin de mieux mémoriser la matière font partie des plus grands besoins des étudiants. «Peu importe le domaine et le programme d’études, le volume de lecture augmente à l’université par rapport au collégial», note Sara Savoie. Pour répondre à la demande, l’orthopédagogue a mis sur pied il y a un an un service de coaching de lecture, un projet novateur qu’elle a créé de A à Z avec la bénédiction de la direction des SVE. Le programme de cinq semaines, à raison d’une heure hebdomadaire, s’adresse aux étudiants qui éprouvent des difficultés d’apprentissage. Il vise à développer de bonnes techniques de lecture adaptées au contexte des études universitaires, à découvrir de nouvelles techniques relatives à la lecture efficace et à faciliter la rétention de l’information et la compréhension de lecture malgré un laps de temps limité. Tous les étudiants en deuxième année de baccalauréat peuvent s’inscrire en début de session.

Les ateliers sont offerts par des étudiants des cycles supérieurs, dont la plupart possèdent déjà de l’expérience en relation d’aide. «Un coach de lecture, ce n’est ni un moniteur ni un enseignant; il aide l’étudiant à progresser, à réajuster le tir et à acquérir parfois de nouvelles techniques. Il y a des étudiants qui n’ont jamais développé de méthodologie ou de stratégie d’étude leur permettant de répondre aux exigences universitaires!», remarque Sara Savoie, qui forme et supervise les coachs de lecture, en plus de faire de la consultation individuelle.

Parmi les stratégies enseignées: la lecture active. «Il s’agit de lire tout en s’impliquant: prendre des notes, surligner les passages importants, etc. On peut ainsi mieux retenir les idées et le contenu. Il faut avoir un objectif de lecture et se rallier bien sûr aux objectifs et aux exigences du professeur: c’est la clé du succès», dit celle qui est aussi orthopédagogue en milieu collégial, en plus de faire de la pratique privée auprès de jeunes adultes. «Se faire un tableau de synthèse où on peut inscrire les idées principales et secondaires du texte est un bon moyen de retenir la matière», ajoute-t-elle.

Plus d’une quarantaine d’étudiants ont pu bénéficier du programme depuis son implantation. Un nouveau programme ciblant les étudiants du deuxième cycle a été démarré en janvier 2014. Il vise à aider les étudiants à élaborer leur mémoire de maîtrise.

Éprouver certaines difficultés d’apprentissage peut parfois être lié à des situations personnelles difficiles comme un deuil, une rupture, de l’anxiété ou une situation particulière comme celle d’être parent-étudiant et de manquer de temps pour les études. «Si cela va au-delà des stratégies d’études, les étudiants doivent consulter d’autres professionnels de l’UQAM sur les aspects qui vont les aider à être plus disponibles à l’apprentissage, dit Sara Savoie. Par exemple, un étudiant pourra chercher avec l’aide d’un psychologue les meilleures techniques pour mieux gérer son anxiété.»

Pour obtenir plus d’information sur le coaching de lecture: http://vie-etudiante.uqam.ca/conseils-soutien/nouvelles-ressources/33-conseils-et-soutien/nouvelles/177-coaching-lecture.html