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Confident d’Obama

L’ancien assistant personnel de Barack Obama a donné une conférence à l’UQAM.

Par Jean-François Ducharme

24 septembre 2014 à 14 h 09

Mis à jour le 3 octobre 2014 à 18 h 10

Reggie Love est entouré d’Élizabeth Vallet, directrice scientifique de la Chaire Raoul-Dandurand, et de Vicky Heyman, femme de l’ambassadeur des États-Unis à Ottawa. Photo: Nathalie St-Pierre

Reggie Love, qui fut l’assistant personnel du président américain Barack Obama de 2007 à 2011, a donné une conférence devant quelque 100 personnes – en majorité des étudiants en science politique – réunies au Centre Pierre-Péladeau, le 23 septembre dernier. Organisée par la Chaire Raoul-Dandurand en études stratégiques et diplomatiques, cette conférence était intitulée Au-delà du vote: la participation des jeunes en politique.

Le parcours qui a mené Reggie Love à la Maison-Blanche est pour le moins atypique. Ancien étudiant-athlète à l’Université Duke, en Caroline du Nord, le diplômé en science politique tente sans succès de se tailler une place au sein d’une équipe professionnelle de football après ses études. En 2006, à l’âge de 25 ans, il décroche un emploi d’assistant au bureau du sénateur Barack Obama, qu’il qualifie lui-même «d’emploi au bas de l’échelle». Grâce à ses habiletés avec les nouvelles technologies et à son efficacité, il réussit à se faire remarquer par un conseiller d’Obama, Pete Rouse. Lorsqu’Obama décide de se présenter à l’investiture du Parti démocrate en 2007, en vue des élections présidentielles, Rouse propose à Reggie Love de «veiller aux petites choses» du candidat: gérer son emploi du temps, transporter ses effets personnels, faire une liste de chansons sur son iPod ou encore jouer au basketball, un sport dont Obama raffole.

Rendre tous ces petits services vaut à l’assistant personnel le surnom de Chief of Stuff – secrétaire général des choses –, par opposition à celui de Chief of Staff – chef de cabinet de la Maison-Blanche. Il devient graduellement le body-man et le confident du sénateur de l’Illinois. Lorsqu’Obama est élu en 2008, Love demeure à ses côtés, que ce soit à la Maison-Blanche ou dans l’avion présidentiel Air Force One. Il quitte son emploi d’assistant personnel en 2011 afin de compléter un MBA.

Sur la participation des jeunes en politique, Reggie Love considère que les jeunes peuvent faire leur place et qu’ils doivent s’impliquer davantage. «Les jeunes sont davantage portés à voter en fonction d’enjeux qui leur tiennent à coeur plutôt que pour un parti politique», a-t-il souligné. En 2008, la candidature d’Obama à la présidence avait fait augmenter le taux de participation électorale de près de 10 %, en particulier chez les jeunes.

En amont de la conférence, la Chaire Raoul-Dandurand avait organisé un séminaire privé réunissant Vicki Heyman, femme de l’ambassadeur des États-Unis à Ottawa, Brian Ferinden, consul aux affaires publiques à Montréal, et Reggie Love. «Recevoir un proche de Barack Obama ajoute à notre crédibilité dans nos relations avec les États-Unis, observe Élisabeth Vallet, directrice scientifique à la Chaire et animatrice de la conférence. La venue de Reggie Love permet de préparer le terrain pour notre couverture des élections de mi-mandat de 2014 et des élections présidentielles de 2016.»