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S’initier au latin à l’abbaye

La Faculté des sciences humaines offre un cours d’initiation au latin à l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac.

14 avril 2014 à 13 h 04

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

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L’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac.

Du 5 au 15 mai prochains, la Faculté des sciences humaines offrira le cours Initiation au latin 1, en formule intensive, à l’abbaye de Saint-Benoît-du-Lac dans les Cantons de l’est. Dispensé par Hélène Leclerc, chargée de cours au Département d’histoire, le cours est ouvert à tous les étudiants de l’UQAM, y compris les étudiants libres.

Vingt étudiants au minimum doivent s’inscrire pour que le cours soit offert. La date limite d’inscription est le 25 avril.

Orienté vers l’étude des sources de l’histoire de la civilisation romaine, chrétienne et médiévale, le cours propose l’acquisition d’éléments de grammaire et de morphologie ainsi que l’apprentissage d’un lexique de base et de techniques de compréhension de textes simples.

«C’est l’abbaye qui a approché la Faculté et lui a soumis ce projet, une première», explique Hélène Leclerc. Fondée en 1912, l’abbaye compte une quarantaine de moines bénédictins. Leur monastère surplombe le lac Memphrémagog.

Le latin, une langue morte ?

Peu de gens savent que les quatre universités montréalaises proposent des cours de latin. «À l’UQAM, le cours d’initiation au latin se donne depuis le début des années 2000, rappelle la chargée de cours. Bon an mal an, une trentaine d’étudiants provenant de tous les horizons choisissent de s’y inscrire, la plupart par intérêt personnel.»

Pourquoi enseigner le latin, une langue que l’on dit morte ? «La langue latine possède une structure logique. La comprendre fait appel à l’esprit d’analyse et à la rigueur, souligne Hélène Leclerc. Son apprentissage permet d’améliorer la connaissance des structures grammaticales de base du français et de sa syntaxe. De plus, à travers les textes qui sont à l’étude, les étudiants abordent l’histoire de la civilisation romaine, chrétienne et médiévale.»

L’apprentissage du latin représente, en effet, une porte d’accès à l’histoire et à la culture de la civilisation occidentale. Le latin a survécu au déclin de l’empire romain et est demeuré la langue savante en Occident tout au long du Moyen âge et de l’époque moderne. Pour comprendre ces périodes historiques, les historiens doivent parfois étudier des documents philosophiques, littéraires, scientifiques et politiques rédigés en latin, comme ceux de Thomas d’Aquin, de Montaigne ou de Descartes.