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Entre le judo et les études

Audrée Francis-Méthot accumule les bonnes performances sur la scène internationale tout en étudiant à temps plein.

Par Jean-François Ducharme

20 octobre 2014 à 10 h 10

Mis à jour le 20 octobre 2014 à 16 h 10

Audrée Francis-Méthot a terminé au 5e rang aux Jeux du Commonwealth, à Glasgow, en Écosse, en juillet dernier.Photo: Judo Canada

Malgré son visage angélique, Audrée Francis-Méthot est reconnue pour être une redoutable judoka. En septembre dernier, l’étudiante au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale a décroché la médaille d’argent à la Coupe du monde de Finlande ainsi que le bronze au Festival panaméricain, au Mexique. Ses autres faits d’armes incluent une médaille d’or à la Coupe du monde du Salvador, en 2012, une 3e position à la Coupe européenne de judo, en 2013, et une 5e position aux Jeux du Commonwealth, en 2014.

Amoureuse du judo

Audrée Francis-Méthot. Photo: Judo Canada

Audrée a commencé à pratiquer le judo avec des amies à l’âge de neuf ans. «J’ai tout de suite aimé ce sport parce qu’il combine les habiletés physiques, la technique et la stratégie, souligne l’athlète originaire de Sept-Îles. Chaque combat est différent. Même si l’adversaire est supérieur en théorie, on ne sait jamais ce qui peut arriver sur un tapis de judo.»

À l’adolescence, elle déménage à Montréal pour s’entraîner avec l’équipe nationale. C’est là qu’elle rencontre Marie-Hélène Chisholm – première canadienne à obtenir une 5e place en judo aux Jeux olympiques, à Athènes, en 2004 –, qui deviendra par la suite son entraîneuse. «Marie-Hélène m’a dit que j’avais le potentiel pour participer au championnat canadien et à des compétitions internationales, raconte-t-elle. En plus de me conseiller sur les plans technique, physique et alimentaire, elle était toujours présente quand j’avais besoin de me confier. Elle a été un grand modèle pour moi.»

Concilier études et compétitions

L’Uqamienne, qui a célébré ses 22 ans le 10 octobre dernier, amorce sa deuxième année au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale, au profil intervention au préscolaire-primaire. «J’aime beaucoup interagir avec les enfants, leur transmettre mes valeurs, dit-elle. Chaque enfant étant différent, on doit adapter notre enseignement et trouver des solutions pour chacun. J’ai beaucoup aimé mon premier stage en classe régulière et j’ai bien hâte de découvrir l’enseignement dans une classe spéciale.»

Tout en s’entraînant les matins et les soirs, l’étudiante suit quatre cours ce trimestre. Ses travaux, elle les fait généralement la fin de semaine, après sa traditionnelle course du samedi matin. En septembre, elle a dû s’absenter de l’université durant trois semaines. «C’est presque plus facile de faire mes lectures et mes travaux en voyage, dit-elle en riant. J’ai une facilité à apprendre la matière par moi-même et je m’organise avec mes coéquipières pour faire les travaux d’équipe à distance.»

L’UQAM constitue une pépinière de judokas. Audrée s’entraîne quotidiennement avec Ecaterina Guica, étudiante au baccalauréat en psychologie, Marc Deschênes, étudiant au baccalauréat en économique, Joliane Melançon, récemment diplômée du baccalauréat d’intervention en activité physique, et Antoine Valois-Fortier, étudiant au baccalauréat d’intervention en activité physique, médaillé de bronze aux Jeux de Londres et vice-champion du monde en 2014. «Nous sommes très proches à cause de l’entraînement, des voyages et des sorties. Lors des Jeux olympiques de 2012, j’ai regardé le combat d’Antoine pour la médaille de bronze sur mon cellulaire, en route de Montréal vers Sept-Îles. J’étais tellement fière de lui! Il n’était pas favori pour l’emporter, mais tout peut arriver en judo.»

Jeux olympiques?

Audrée rêve de suivre les traces des Marie-Hélène Chisholm, Joliane Melançon et Antoine Valois-Fortier, qui ont tous participé à des Jeux olympiques. «Pour avoir des chances de participer aux Jeux de Rio, en 2016, je devrai avoir de très bons résultats lors des prochaines grandes compétitions, comme les Jeux panaméricains l’an prochain. Sinon, je viserai les Jeux de Tokyo en 2020.»

Pour atteindre les plus hauts niveaux, l’athlète confie qu’elle doit améliorer ses techniques de combat, tant au sol que debout. «J’aimerais continuer le plus longtemps possible ma carrière en judo. Mais je serais aussi contente d’enseigner, que ce soit à Montréal ou à Sept-Îles.»