
Moodle fêtera bientôt ses 10 ans à l’UQAM. Adoptée en 2006, la plateforme d’apprentissage en ligne est aujourd’hui solidement implantée dans la communauté universitaire. Au trimestre d’automne 2013, 1899 groupes-cours utilisaient Moodle – soit 36,8 % de tous les groupes-cours. «Moodle a favorisé de nombreuses initiatives technopédagogiques individuelles ou collectives et stimulé la créativité pédagogique des professeurs et des chargés de cours», affirme Frédéric Fournier. Le professeur du Département de didactique est l’un des organisateurs de la Journée Moodle, qui aura lieu le 8 mai prochain.
Cet événement, ouvert gratuitement aux enseignants, étudiants, et employés de l’Université sur inscription, sera une occasion de découvrir et de partager les expériences de chacun. «En avant-midi, il y aura quatre présentations de cours intégrant différents outils et fonctionnalités – la mise en ligne et à distance d’un cours, l’utilisation des classes virtuelles, ou encore les capsules vidéo, souligne Frédéric Fournier. Il s’agit d’offrir un panorama des meilleures pratiques et possibilités pédagogiques avec Moodle.» Un panel de discussion portant sur les outils qui favorisent l’interaction viendra clore la matinée.
En après-midi, les participants pourront apprendre à mieux connaître les outils technopédagogiques gravitant autour de Moodle – les wikis, blogues, forums de discussion, glossaires, formulaires d’évaluation, etc. «Il y aura également un moment réservé pour faire connaître l’ensemble des services disponibles à l’UQAM qui permettent aux enseignants d’intégrer de façon pertinente les technologies de l’information dans leurs cours, souligne Frédéric Fournier. Je pense par exemple au SITel, aux Services des bibliothèques, au Service de l’audiovisuel et au Centre de formation en soutien à l’académique (CFSA), qui remplace l’ancien CEFRES pour la formation technopédagogique des enseignants.»
Un panel conclura la journée avec la question suivante: Comment partager nos expériences? «Moodle permet à tous les membres de la communauté universitaire de profiter des bonnes idées de leurs collègues si ces derniers souhaitent les rendre publiques», précise Magda Fusaro, professeure au Département de management et technologie et titulaire de la Chaire UNESCO-BELL en communication et développement international à l’UQAM.
Cette journée Moodle est organisée par les professeurs Frédéric Fournier et Magda Fusaro, avec la collaboration de Marcel Simoneau, directeur des services à l’enseignement et à la recherche au Service de l’informatique et des télécommunications (SITel), Jean-François Tremblay, directeur du Service de production audiovisuelle et multimédia au Service de l’audiovisuel (SAV), et Marina Caplain, chargée de projets technopédagogiques au SAV.
Un bon choix
Lorsque le Comité institutionnel sur les plateformes d’apprentissage en ligne, réunissant des doyens, des professeurs et des représentants des services, a dû choisir un nouvel outil pour remplacer WebCT au tournant des années 2000, trois ou quatre choix s’offraient à l’UQAM. Le comité a recommandé Moodle, faisant ainsi entrer «officiellement» l’UQAM dans l’univers de l’Open Source.
Ce choix fut le bon. «Moodle est devenue en 10 ans la plus importante plateforme technopédagogique au monde, note Magda Fusaro. Presque toutes les universités au Québec l’ont adopté et la plateforme s’est développée de façon exponentielle. Nous nous félicitons d’avoir choisi cet outil!»
La plateforme Moodle évolue grâce aux utilisateurs et programmeurs du monde entier qui l’enrichissent sans relâche. «La migration de la version 1.9 à la version 2.4 est déjà amorcée, précise Magda Fusaro. D’ici l’automne, tous les utilisateurs de l’UQAM devraient avoir adopté la nouvelle version.»
Moodle plutôt qu’un site Web quelconque
Ce ne sont évidemment pas tous les professeurs et chargés de cours qui utilisent Moodle, qui demeure un outil parmi d’autres pour enrichir l’enseignement. «Mais on entend de plus en plus parler d’étudiants qui demandent aux professeurs d’utiliser Moodle, car la plateforme leur permet de communiquer avec leurs pairs au moyen des wikis, des blogues et des forums de discussion, en plus de leur permettre d’y déposer leurs travaux», souligne Frédéric Fournier.
Les professeurs et les chargés de cours, de leur côté, peuvent y placer leurs notes de cours ou les textes à lire. C’est aussi sur Moodle que peuvent être déposées les capsules de formation baptisées «Ressources pour l’enseignement et l’apprentissage» (REA) et les cours enregistrés avec les enregistreurs Panopto, présents dans les salles médiatisées de l’UQAM. Les cours en mode synchrone ou asynchrone sont également accessibles depuis Moodle. «Il y a encore des professeurs qui mettent des contenus de cours sur des sites Web html sans protection, déplore Magda Fusaro. Il faut insister auprès d’eux afin qu’ils utilisent Moodle, qui leur offre un environnement protégé et sécuritaire pour déposer le contenu de leurs cours.»