Actualités UQAM présente le deuxième d’une série de trois articles consacrés aux concours «Oser et innover» et «Entrepreneuriat et innovation».
Le Service des partenariats et du soutien à l’innovation de l’UQAM (SePSI) tiendra une journée spéciale, le 6 novembre prochain, qui fera connaître les lauréats de deux concours lancés plus tôt cette année. Mis sur pied dans le but de promouvoir les activités de valorisation de la recherche universitaire et l’entrepreneuriat, les concours «Oser et innover» et «Entrepreneuriat et innovation», destinés respectivement à des professeurs et à des étudiants de l’UQAM, ont obtenu un franc succès.
Des étudiants ont soumis une quarantaine de dossiers au concours «Entrepreneuriat et innovation». Les cinq projets finalistes retenus, décrits ci-dessous, seront présentés le 6 novembre au Salon orange du Centre Pierre-Péladeau, de 13 h 30 à 15 h 30. Les étudiants disposeront de cinq minutes pour présenter leur projet, devant public et devant un jury formé principalement de gens d’affaires. Les gagnants seront connus le jour même, lors d’une grande Soirée de l’innovation. Deux bourses de 5 000 $ seront remises aux deux meilleurs projets afin de financer, en totalité ou en partie, les frais de démarrage et de développement de l’entreprise. Un prix du public sera également attribué.
Ligne de vêtements prêt-à-porter pour hommes d’affaires
Le projet Baal Design de la designer de mode Annie-Kim Maltais-Simard, étudiante au baccalauréat en design de l’environnement, et de son complice, le programmeur Web Antoine Thériault Richer, étudiant en sciences informatiques à l’Université Concordia, propose une ligne de prêt-à-porter masculin destinée aux hommes d’affaires de 25 à 45 ans. «Nous voulons créer des collections complètes et d’avant-garde pour des hommes soucieux des dernières tendances, qui ont un rythme de vie effréné et qui sont à la recherche d’un vestiaire soigné pour le travail», explique Annie-Kim Maltais-Simard, diplômée en design de mode du Cégep Marie-Victorin. Chaque collection est pensée de manière à créer une garde-robe dont toutes les pièces peuvent s’agencer et s’interchanger afin de sauver du temps à ceux qui les portent. La ligne de vêtements, qui se veut accessible, sera disponible en ligne et compte offrir des services personnalisés. «Le but est de faciliter la tâche aux hommes qui n’ont pas vraiment le temps d’aller d’une boutique à l’autre pour trouver des vêtements. Avec Baal Design, ils peuvent tout trouver en un seul clic, en plus d’obtenir des suggestions à partir de leurs profils créés en ligne».
Optimiser l’activité physique chez les personnes atteintes de troubles neurologiques
Plusieurs études démontrent que l’exercice physique peut améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de troubles neurologiques, tels que la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaques ou la fibromyalgie. Pour aider ces personnes à être actives, Catherine Lavigne-Pelletier, Benoit Carignan et Jean-François Daneault, tous diplômés de la maîtrise en kinanthropologie, ont fondé NeuroMotrix, une entreprise qui développe deux volets complémentaires: un logiciel visant à optimiser l’activité physique et un centre d’entraînement adapté à la condition de ces personnes. «Les gens atteints de troubles neurologiques sont motivés à faire de l’activité physique, mais les centres d’entraînement conventionnels ne répondent pas à leurs besoins ni à leurs aptitudes», affirme Catherine Lavigne-Pelletier, qui a récemment amorcé un MBA en sciences et génie à l’École des sciences de la gestion. «Beaucoup de gens atteints de la maladie de Parkinson ou de la sclérose en plaques attendent avec impatience l’ouverture d’un centre d’entraînement adapté à leur condition, souligne pour sa part Benoit Carignan, étudiant au doctorat en biologie. En plus de l’augmentation de la qualité de vie, l’activité physique peut faire diminuer les symptômes et ralentir la progression de la maladie.» Le trio de jeunes entrepreneurs souhaite ouvrir leur premier centre d’activité physique adaptée dans la prochaine année.
Une application web d’intelligence d’affaires
Administrer les activités, les ressources et les finances d’une petite ou moyenne entreprise peut représenter un grand défi pour les gestionnaires. Pour aider ces entreprises, Julie Delisle, étudiante au doctorat en administration, Adrien Sicard et Antoine Lemaitre, diplômés de la maîtrise en gestion de projet, ainsi que leur associé Yury Doroshenko, ont créé l’application web d’intelligence d’affaires beeye – le terme fait référence à l’acronyme B.I., qui signifie business intelligence. Le logiciel offre plusieurs fonctionnalités, dont la planification de projets, l’affectation d’employés à des activités, la gestion des feuilles de temps, des budgets et des bénéfices, ainsi que la production de rapports personnalisés et de tableaux de bord. «Nous avons déjà implanté beeye en version d’essai dans huit entreprises», souligne Julie Delisle. L’équipe a reçu plusieurs appuis en matière de financement ou de conseils au cours des derniers mois, notamment de la part de l’entrepreneur Alexandre Taillefer à l’émission Dans l’œil du dragon, de Futurpreneur Canada, du concours Mon Entreprise du Centre d’entrepreneuriat de l’ESG UQAM et de la Fondation Montréal Inc. «Grâce aux questions ou aux recommandations que nous recevons, chaque présentation devant un jury nous permet de progresser et d’apprendre de nouvelles choses», note Julie Delisle.
Plateforme multimédia interactive
Divertir tout en suscitant des réflexions critiques constitue l’objectif de la plateforme transmédiatique de création collective The power to go. «Pensons à un univers virtuel comme celui du Seigneur des Anneaux ou de Game of Thrones, que les utilisateurs pourront explorer et/ou bonifier au moyen de leur propre création à travers différents médias, comme le jeu vidéo, la bande dessinée, la littérature et le cinéma», explique Thomas Poulin, qui jongle avec cette idée depuis longtemps. «Je voulais adapter le jeu asiatique Go en jeu vidéo et j’ai eu l’idée de créer un univers combinant ma passion pour la science-fiction et la science politique», poursuit le candidat à la maîtrise en science politique, dont le mémoire porte sur l’impact des politiques de sécurité énergétique sur le bien-être des individus. The power to go suscitera la réflexion en amenant les utilisateurs à imaginer les répercussions de nos choix politiques actuels sur le futur, qu’il s’agisse des changements climatiques, des inégalités sociales ou des nouvelles technologies. «La plateforme sera également dotée d’un mécanisme d’évaluation des contenus proposés par les utilisateurs afin d’assurer la qualité et la pertinence des créations par rapport à l’univers déjà existant», ajoute Thomas Poulin, en précisant que le projet en est encore à l’étape de conceptualisation.
Une option d’entreposage simple et économique
Les étudiants Arthur-Théo Fortier (baccalauréat en sciences comptables) et Azat Ospnaov (DESS en pratique comptable) présenteront leur projet StockIt, une plateforme internet permettant l’entreposage de biens entre particuliers. «En plaçant leurs biens chez d’autres utilisateurs du service plutôt que dans des centres d’entreposage à prix fixes, les utilisateurs locataires de StockIt feront des économies. Les utilisateurs locateurs s’assureront, quant à eux, d’un revenu supplémentaire», explique Arthur-Théo Fortier, qui avoue avoir été influencé par des sites comme Airbnb et Uber. Les adhérents au site seraient automatiquement couverts par des assurances en cas d’accidents. Bien sûr, une réglementation exhaustive proscrira l’entreposage d’armes à feu, de drogue, de recel ou de toutes autres marchandises illicites. «Nous recommanderons aux locateurs de jeter un coup d’œil sur les marchandises entreposées chez eux, précise l’étudiant. Mais pour le reste, il n’y a pas de limites. Cela pourrait être n’importe quel bien que l’on souhaite entreposer, pour une courte ou une longue période.» StockIt représente selon ses créateurs une bonne solution au manque d’espace en ville et à l’augmentation des prix des logements. Les deux entrepreneurs ont déjà commencé à travailler avec un programmeur. «Nous espérons lancer notre site en juillet 2015», conclut Arthur-Théo Fortier.
Actualités UQAM dévoilera les noms des gagnants des deux concours dans un article à paraître le 7 novembre prochain.