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Au service du bien commun

Agente de développement au SAC, Claire Vanier fait le lien entre chercheurs et organismes communautaires.

Par Valérie Martin

20 février 2014 à 9 h 02

Mis à jour le 8 mars 2016 à 9 h 03

Série Dans les coulisses de l’UQAM

Des employés de l’UQAM, ceux qui, dans les coulisses, assurent le bon fonctionnement de l’Université, parlent de leur rôle au sein de notre institution.

Claire VanierPhoto: Nathalie St-Pierre

«J’ai un pied dans l’action sociale et un pied dans la recherche», explique Claire Vanier (B.Sc. biologie, 1989; Ph.D. sciences de l’environnement, 1999). Agente de développement au Service des collectivités (SAC) depuis 2006, cette professionnelle a pour mandat d’offrir du soutien et de l’accompagnement aux groupes communautaires qui font appel à l’UQAM pour obtenir de la formation ou pour les besoins d’une recherche. «Mon rôle est de soutenir la relation existante ou la relation à développer entre les groupes communautaires et les chercheurs», dit-elle.

Mis sur pied il y a plus de 30 ans, le Service aux collectivités a été créé afin de permettre à des groupes et à des communautés (organismes communautaires, comités de citoyens, groupes de femmes, syndicats) d’avoir accès au savoir universitaire. «C’est un peu le reflet de l’UQAM dans la cité; un moyen pour l’Université de partager ses connaissances et ses expertises avec la communauté», complète l’agente de développement. Les projets du SAC abordent des thèmes liés, entre autres, à l’environnement, à la santé, au monde du travail et à la citoyenneté, à la défense des droits, au patrimoine et à la culture. «Ce sont des recherches-actions ou des recherches participatives. Les projets peuvent être courts ou longs, selon les besoins.»

Claire Vanier a participé à des projets sur les dimensions biologiques et juridiques de l’hypersensibilité environnementale, sur le développement durable en milieu urbain, sur la prolifération des cyanobactéries au lac Bromont et sur l’éducation somatique auprès de femmes souffrant de dépression ou de troubles alimentaires. «De par ma formation en sciences biologiques et en sciences environnementales, j’ai collaboré à plusieurs recherches en environnement et en santé», précise-t-elle.

Six agents de développement travaillent au Service des collectivités. Sa collègue Josée-Anne Riverin travaille également avec les groupes communautaires. «Il y a un véritable boom en ce moment dans ce domaine. Le SAC est de plus en plus connu et reconnu dans le milieu communautaire», note Claire Vanier.

Dans la plupart des cas, ce sont les organismes qui frappent à sa porte. «Je m’assois avec leurs représentants afin de préciser leurs besoins, dit l’agente de développement. Certains veulent qu’on les aide à développer des outils pour donner des formations et sensibiliser les gens à une problématique, d’autres veulent effectuer une recherche sur le terrain, par exemple, ou encore ont besoin d’une expertise ou d’une évaluation.»

Quand les objectifs sont clairs, Claire Vanier tente de dénicher la perle rare: le professeur le plus pertinent pour mener le projet. Elle consulte la directrice du Service, Sylvie de Grosbois, ses collègues ainsi que les agents de recherche. «On regarde les thèmes de recherche privilégiés par les chercheurs, s’ils ont déjà travaillé avec des groupes communautaires et s’ils manifestent de la curiosité envers l’organisme ou le sujet.» Elle met par la suite en contact les représentants des organismes et les chercheurs intéressés par le projet. «La sauce doit prendre entre les deux! Il s’agit ensuite d’établir un vocabulaire commun afin que tout le monde se comprenne de part et d’autre.»

La réussite d’un projet s’appuie sur la collaboration entre les chercheurs et les membres des organismes communautaires. «Nos projets visent une véritable coconstruction des savoirs, remarque l’agente de développement. Il ne faut pas oublier que les groupes ont des connaissances de terrain que les chercheurs universitaires n’ont pas. Ainsi, un professeur suivra une petite formation afin de se familiariser, par exemple, avec le type d’intervention mené par l’organisme. L’objectif est de partager les connaissances.»

Claire Vanier est présente à toutes les étapes des projets. «C’est important de faire un suivi, car il peut y avoir des ajustements à faire, dit-elle. Il faut également s’assurer, à la fin du projet, que les résultats de la recherche ou les outils de formation développés seront accessibles et diffusés. Cela doit servir!»

Les projets du SAC ouvrent la voie à de nouvelles avenues de recherche. «Les chercheurs et les organismes travaillent souvent sur des enjeux émergents. Les chercheurs peuvent ainsi se découvrir de nouveaux intérêts, de nouvelles passions. Les sujets qui passent par nous sont toujours intéressants», conclut Claire Vanier, qui travaille actuellement sur une trentaine de projets.