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Lutter contre l’intimidation

Le recteur Robert Proulx a fait valoir les expertises et les recherches de l’UQAM au Forum sur la lutte contre l’intimidation.

Par Jean-François Ducharme

2 octobre 2014 à 16 h 10

Mis à jour le 6 octobre 2014 à 10 h 10

Au Forum sur la lutte contre l’intimidation, qui a eu lieu le 2 octobre à Québec sous la présidence du premier ministre Philippe Couillard, le recteur de l’UQAM, Robert Proulx, est intervenu pour faire valoir l’expertise et la contribution de premier ordre des universités québécoises en matière de lutte contre l’intimidation. Ce forum constituait la première étape devant conduire à l’élaboration d’un plan d’action concerté de lutte contre l’intimidation. La responsabilité de la coordination a été confiée au ministère de la Famille, qui travaillera en collaboration avec les différents ministères et les acteurs concernés.

Le Forum, auquel participait entre autres Line Chamberland, titulaire de la Chaire de recherche sur l’homophobie, visait à définir des axes d’intervention prioritaires pour prévenir l’intimidation et agir tant auprès des victimes et des témoins que des auteurs d’actes d’intimidation, et ce, à tous les âges, dans les mondes réel et virtuel.

Les chercheurs de l’UQAM ont développé au cours des dernières années de nombreuses expertises concernant les enjeux liés à l’intimidation, que ce soit en matière de prévention de la violence et de stratégies d’intervention, d’homophobie, de discrimination et de stigmatisation, d’éducation éthique et d’éducation au vivre-ensemble, de vieillissement et d’inclusion sociale, de cyberintimidation et d’adaptation sociale. Les recherches menées à l’UQAM touchent autant les jeunes, les travailleurs, les personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et transgenres (LGBT) que les aînés.

Prévenir l’intimidation

Le Forum sur la lutte contre l’intimidation portait sur trois grandes thématiques: la prévention de l’intimidation, l’efficacité des interventions et le soutien des acteurs. «L’éducation est le meilleur outil pour prévenir l’intimidation, a souligné le recteur Robert Proulx lors du Forum. Dans la lutte contre l’intimidation, les universités québécoises sont des partenaires de tout premier ordre pour soutenir les efforts du gouvernement et des différents acteurs de la société. Leur contribution est multiforme. Elles offrent de la formation de haut niveau, contribuent au développement des connaissances grâce à leurs activités de recherche et sont engagées dans le transfert de ces connaissances dans les milieux.»

Le recteur a rappelé l’importance d’agir non seulement sur la prévention des comportements, paroles, actes ou gestes d’intimidation, mais aussi en amont, en identifiant et en analysant les causes de l’intimidation pour intervenir sur celles-ci. Il a insisté par ailleurs sur la prévention de l’intimidation indirecte – dénigrement et exclusion, entre autres –, un phénomène encore méconnu qui doit faire l’objet de recherches.  

Pour prévenir l’intimidation, plusieurs projets collaboratifs entre l’UQAM et divers partenaires ont été réalisés au cours des dernières années.

Intervenir efficacement

«Pour intervenir avec efficacité, il faut aborder la problématique de l’intimidation dans son ensemble, décloisonner les actions et développer une vision structurée et concertée des enjeux en présence, a mentionné Robert Proulx. L’élaboration d’un plan d’action de lutte contre l’intimidation représente une occasion privilégiée de recourir à une perspective systémique pour établir le diagnostic, procéder à l’analyse, cibler les meilleures stratégies d’intervention et réaliser des études évaluatives.»

Soutenir les acteurs

Au-delà de la sensibilisation, les acteurs concernés ont besoin d’information, de formation et d’outils pour les guider dans leurs interventions. «Les universités québécoises peuvent contribuer encore davantage à la lutte contre l’intimidation», a soutenu le recteur.

Pour lutter plus efficacement contre l’intimidation, plusieurs conditions doivent être réunies. «Nous devons avoir une vision globale des enjeux, une coordination efficace, structurée et concertée des actions, favoriser l’implication et la mobilisation des milieux concernés, reconnaître l’expertise des acteurs sur le terrain et soutenir la recherche et les activités de transfert des connaissances grâce à des ressources financières et humaines appropriées», a souligné Robert Proulx.

Les citoyens et les organismes qui souhaitent se prononcer sur la question de l’intimidation ont jusqu’au 30 novembre pour soumettre un mémoire au gouvernement du Québec.