Depuis le 11 janvier dernier, 10 étudiants de la Faculté de communication et de l’École de design participent à un stage crédité dans les locaux montréalais de Toxa, une agence de contenu multiplateforme, propriétaire du magazine Urbania. Leur mandat? Produire une publication d’une douzaine de pages qui sera encartée dans un numéro spécial d’Urbania, prévu pour septembre prochain. Le mini-magazine aura l’école pour thème.
«Les stagiaires sont responsables de la publication de A à Z et de tout ce qui entoure de près ou de loin la création d’un magazine, explique Catherine Perreault–Lessard, rédactrice en chef d’Urbania et coresponsable du projet. Ils touchent à tous les aspects: le budget, les échéanciers, le choix du papier, la rédaction, la prise de photos, le montage, le Web… Nous voulons qu’ils pensent multiplateforme et multidisciplinaire et qu’ils ne restent pas cantonnés dans un seul poste.»
Selon la rédactrice en chef, l’équipe d’Urbania jonglait avec l’idée d’un tel laboratoire de création depuis environ deux ans. «Nous nous sommes inspirés de la revue Colors, qui fait sensiblement la même chose avec son école Fabrica, qui accueille de jeunes artistes stagiaires venus des quatre coins du monde, dit Catherine Perreault-Lessard. On a le goût d’investir dans la relève.» L’objectif, souligne la diplômée en journalisme de l’UQAM, est de transmettre la vision de Toxa et de donner la chance à des étudiants de vivre une expérience de travail dans un magazine multiplateforme. «Ce stage, c’est de la création appliquée, de l’apprentissage par expérience. Les étudiants doivent prendre des risques», ajoute celle qui dit consacrer une dizaine d’heures par semaine au projet.
En parallèle à l’élaboration du mini-magazine, les Uqamiens ont créé un microsite Web dans lequel ils partagent leurs expériences et leurs reportages sur le thème de l’école, en format écrit et vidéo, en plus d’alimenter fréquemment les médias sociaux. Dans la section «carnet de développement», on peut voir, par exemple, les images qui ont inspiré le logo de l’école. «Le site reflète nos idées, nos recherches, notre vision de l’école primaire et secondaire ainsi que notre quotidien en tant que stagiaires», explique Félix Waaub, finissant au baccalauréat en communication, profil stratégies de production culturelle et médiatique. Les étudiants veillent aussi à la planification du lancement du mini-magazine, qui promet d’être un événement multimédia haut en couleur. «Une œuvre interactive sera créée pour le lancement», révèle Catherine Perreault-Lessard.
Félix Waaub, qui s’occupe entre autres de la coordination (gérer les horaires, les budgets), des relations publiques et des commandites au sein de l’école, se dit choyé de vivre une telle expérience. «Tout est possible à l’école Urbania. On a beaucoup de liberté.»
Les étudiants de l’école se réunissent une fois par semaine lors d’une réunion de production en compagnie des responsables et de leurs mentors, des collaborateurs de Toxa qui travaillent dans différents secteurs des communications ─ journalisme, multimédia interactif, Web ─ auxquels sont jumelés les stagiaires. «Cette réunion est pour eux l’occasion de nous présenter leurs idées et de mesurer les avancées du projet. Tout le monde a la chance d’y faire valoir son point de vue», avance Catherine Perreault-Lessard. Les étudiants auront aussi la chance de rencontrer d’autres collaborateurs de Toxa qui viendront partager des trucs sur leur métier. Autrement, les stagiaires disposent de leur temps et d’un local qui leur est dédié. «C’est un véritable défi d’agencer les horaires de chacun, avance Félix Waaub en souriant. On reste tout de même en contact presque 24 heures par jour! Il faut s’investir totalement.»
Pour Catherine Perreault-Lessard, les stagiaires de l’école Urbania sont une bouffée d’air frais. «Cela nous amène à renouveler nos idées. Leur énergie est contagieuse.» L’école Urbania se termine le 29 avril prochain.