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Le souci de communiquer

Portrait de Gérald Fillion, diplômé de la Faculté de communication et lauréat du prix Reconnaissance 2012.

Par Valérie Martin

30 avril 2012 à 0 h 04

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

Le 10 mai prochain aura lieu le Gala Reconnaissance 2012 de l’UQAM au Belvédère du Centre des sciences de Montréal, sous la présidence d’honneur d’Isabelle Hudon, présidente de la Financière Sun Life, Québec, et présidente du conseil d’administration de l’UQAM. Sept diplômés des six facultés de l’Université et de son École des sciences de la gestion recevront à cette occasion un prix Reconnaissance, soulignant leur réussite professionnelle et leur contribution au développement de leur secteur d’activité, de l’UQAM et de la société en général.

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Depuis 2008, le journaliste Gérald Fillion (B.A. communication, 1998) a rendez-vous tous les jours de la semaine avec les téléspectateurs du Téléjournal de Radio-Canada et ceux de RDI économie sur les ondes du Réseau de l’information (RDI). Toujours tiré à quatre épingles, il présente, d’une voix calme et de manière efficace, les actualités économiques.

C’est le hasard qui a amené Gérald Fillion dans l’univers des chiffres. «Le seul cahier du journal que je ne lisais pas quand j’étais jeune adulte, c’était celui des affaires!», se remémore-t-il. Embauché à la salle des nouvelles de TVA en 1997, il est appelé deux ans plus tard à remplacer à pied levé l’un de ses collègues, le journaliste économique François Gagnon. «Je ne connaissais rien à l’économie», révèle celui qui a depuis complété une formation en commerce des valeurs mobilières à l’Institut des valeurs mobilières du Canada. «Ce diplôme m’a donné certaines bases, mais l’essentiel de mes connaissances, je les ai acquises au jour le jour.» Il passe ensuite à la radio de Radio-Canada en 2001. Quelques mois plus tard, il se fait offrir de couvrir la bourse de Toronto pour RDI. L’exil dans la Ville reine durera trois ans. «C’est là que j’ai fait de l’économie au quotidien. Depuis ce temps, le domaine me colle à la peau!», dit-il.

Le journaliste ne regrette nullement ce choix. «L’économie est un secteur qui touche à tout : la santé, l’environnement, l’éducation, le sport, etc. Cela me permet d’aborder une foule de sujets : les relations économiques entre le Canada et des pays comme le Mali ou le Sénégal, par exemple, où a eu lieu récemment un coup d’état et des élections. N’étant ni économiste ni fiscaliste, je regarde le monde avec un œil de journaliste. La perspective avec laquelle j’aborde mes sujets est celle de quelqu’un qui cherche à comprendre pour mieux faire comprendre.»

En 2008, la crise financière mondiale le propulse à l’avant-scène. Selon une étude de la firme Influence communication, Gérald Fillion a été le journaliste le plus cité au Québec dans le domaine de l’économie, de 2007 à 2009. «À cette époque, les téléspectateurs m’ont adopté, je suis devenu une référence rassurante, observe-t-il. J’étais à peu près le seul journaliste qui couvrait l’économie. Aujourd’hui, on a réalisé qu’on ne peut se passer de l’économie : plusieurs enjeux sociaux y sont reliés.»

Le journaliste de 37 ans tient, depuis 2006, un carnet Web lui permettant d’échanger directement avec les internautes et de répondre à leurs questions. Un grand nombre de ces questions lui fournissent d’ailleurs des sujets pour ses topos, que ce soit sur les causes de la hausse du prix du pétrole, par exemple, ou sur les régimes de retraite.

Ses études en communication lui ont apporté une conscience sociale qui ne l’a jamais quitté. «Derrière des compressions budgétaires ou des résultats financiers d’entreprise se cachent parfois des drames humains ou des succès d’entrepreneurs. Derrière les chiffres, il y a toujours une histoire», rappelle Gérald Fillion.