«Le programme d’aide au personnel, c’est d’abord un lieu d’écoute où les gens peuvent s’exprimer en toute confidentialité à propos de problèmes personnels ou professionnels», explique Pauline Ouellet (B.A. travail social, 1982), psychothérapeute d’approche analytique et unique conseillère du programme. Fait étonnant, peu d’employés feraient appel au programme, créé en 1991 par le Syndicat des employées et employés de l’UQAM (SEUQAM) et le Service des ressources humaines. «La plupart ignore que de tels services existent sur leur lieu de travail, regrette Pauline Ouellet, embauchée en 2010. Bien souvent, les employés l’apprennent de leur médecin!»
Disponible gratuitement sous la forme de six consultations par année, d’une durée d’une heure chacune, le programme d’aide est offert à tous les professeurs, chargés de cours, maîtres de langues, employés administratifs et de soutien, cadres, étudiants employés et même retraités de l’Université depuis moins de deux ans. Seuls les étudiants ne sont pas admissibles vu qu’ils disposent d’un service de soutien psychologique offert par les Services à la vie étudiante.
Selon la responsable, également détentrice d’une maîtrise en travail social, le programme d’aide au personnel est bien davantage qu’un centre de référence. «Mon but n’est pas de diriger l’employé vers une ressource externe, mais de l’accompagner et de le soutenir dans sa démarche, afin de lui donner tous les outils possibles pour qu’il puisse trouver une solution à son problème. C’est un vrai service de consultation psychologique, mais à court terme», dit-elle. Que l’on parle d’un conflit entre deux collègues ou de difficultés entre conjoints, les problèmes peuvent parfois se régler rapidement, poursuit Pauline Ouellet. «Parfois, tout ce dont on a besoin est d’être écouté et compris par une personne qui n’a aucun parti pris dans l’histoire.»
Autres caractéristiques du programme d’aide au personnel : une grande souplesse et une prise en charge rapide. «Je réponds à toute demande en l’espace de 24 heures maximum et m’assure de rencontrer la personne dans la même semaine, affirme la conseillère. L’horaire est flexible : pour les employés qui ne peuvent quitter leurs bureaux durant les heures normales de travail, je suis aussi disponible à l’heure du lunch et un soir par semaine.» Il est aussi possible de consulter à son rythme, à la semaine ou au trois mois par exemple. «Les employés apprécient beaucoup cette formule puisqu’ils peuvent suivre une thérapie en fonction de leurs besoins et selon leurs horaires», croit-elle.
Depuis quelques années, la population semble avoir une meilleure opinion des services d’aide psychologique, fait remarquer Pauline Ouellet. «Consulter, c’est être responsable et prendre à cœur sa santé mentale.»