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Hommage à Pierre Dansereau: «Un véritable précurseur»

«Pierre Dansereau a été un véritable précurseur», soutient André Hade, professeur retraité du Département de chimie, qui a connu l’écologiste au moment où celui-ci arrivait en poste à l’UQAM, en 1972.

Par Claude Gauvreau

3 octobre 2011 à 0 h 10

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

«Pierre Dansereau a été un véritable précurseur», soutient André Hade, professeur retraité du Département de chimie, qui a connu l’écologiste au moment où celui-ci arrivait en poste à l’UQAM, en 1972. «Alors que les recherches en environnement au Québec ont commencé à prendre de l’ampleur dans les années 80, Pierre Dansereau s’intéressait déjà, depuis quelques décennies, aux problématiques écologiques. Excellent communicateur et vulgarisateur, il a su convaincre la communauté scientifique et ses collègues de l’impor tance de développer ce champ de connaissances», rappelle le chercheur.

André Hade tient à souligner la vision globale et l’approche multidisciplinaire de l’environnement défendues par Pierre Dansereau. «Ses travaux sur l’écologie humaine représentent un apport majeur. Il a montré que l’écologie ne se limite pas à l’étude des milieux naturels. Elle doit aussi prendre en considération les impacts des comportements et des activités des êtres humains, notamment sur l’environnement urbain.»

Le chimiste a participé avec Pierre Dansereau à la mise sur pied à l’UQAM de la première maîtrise en sciences de l’environnement. «C’est une autre de ses contributions importantes, dit-il. Il a été l’instigateur de ce nouveau pro gramme et l’approche inter disciplinaire qu’il préconisait a imprégné les orientations de l’Institut des sciences de l’environnement, créé en 1990.»

Pierre Dansereau a certainement été un pionnier de la pensée environnementale au pays, note André Hade, mais «sa renommée a dépassé les frontières du Québec, qu’il s’agisse des États-Unis, de l’Europe ou de la Nouvelle-Zélande. Les nombreux prix qu’il a reçus sur la scène internationale en témoignent.»

Le professeur retraité n’a pas eu l’occasion de collaborer avec l’éminent écologiste dans le cadre d’un projet de recherche, mais il n’a pas hésité à le consulter quand il travaillait à la rédaction d’un ouvrage intitulé Nos lacs : les connaître pour mieux les protéger, dont Pierre Dansereau a accepté de préfacer la deuxième édition. «Il a changé ma perspective sur le plan scientifique, confie André Hade. C’est beaucoup grâce à lui si je me suis ouvert à l’interdisciplinarité dans mes travaux de recherche. L’image que je conserve de lui est celle d’un homme modeste, généreux et d’une grande honnêteté intellectuelle.»