Pour les finissants des cégeps qui souhaitent approfondir leurs connaissances en science politique, en philosophie, en histoire, en sociologie ou en études littéraires, le programme de majeure en histoire, culture et société, offert par la Faculté des sciences humaines, est tout indiqué.
Ce programme multidisciplinaire de premier cycle, unique dans les universités francophones au Canada, célèbre cette année son dixième anniversaire. Combiné à une mineure dans l’une des disciplines des sciences sociales et humaines, il conduit à l’obtention d’un baccalauréat ès arts et donne accès à la maîtrise.
Selon la professeure Janick Auberger, du Département d’histoire, qui a conçu ce programme avec le professeur émérite Georges Leroux (philosophie) et le professeur retraité Jean-Paul Bernard (histoire), les étudiants provenant des cégeps ont besoin de connaissances transversales avant de se spécialiser dans un domaine particulier. «La majeure en histoire, culture et société s’adresse à ceux et celles qui s’intéressent à différentes disciplines, dit-elle, qui veulent comprendre, analyser et conceptualiser efficacement. Les étudiants qui s’inscrivent au programme viennent de partout et sont, pour la plupart, des jeunes très allumés, curieux intellectuellement, avec une conscience sociale et politique aiguisée.»
Élaborée sur le modèle des arts libéraux des grandes universités britanniques, américaines et canadiennes, la majeure propose notamment des tutorats de lecture en petits groupes, consacrés à l’analyse d’une œuvre fondamentale – politique, littéraire, philosophique – d’un grand auteur, comme Sophocle, Rabelais, Machiavel, Freud ou Foucault. Sont aussi prévus des séminaires bidisciplinaires, faisant une large place à la discussion et portant sur un problème contemporain : le terrorisme, la mondialisation, les rapports entre religion et sécularisation dans la société contemporaine, etc. Les étudiants complètent leur formation par un choix de cours dans une discipline des sciences humaines, en études littéraires ou en histoire de l’art.
Un ouvrage contenant des textes écrits par six étudiantes du programme dans le cadre d’un séminaire de lecture, intitulé George Sand toujours présente, vient d’être publié aux Presses de l’Université du Québec sous la direction de Renée Joyal, professeure associée au Département des sciences juridiques, avec une préface de Lise Bissonnette.
Des compétences en demande
«Personne ne met en doute la nécessité d’une formation spécialisée, car cela permet de développer une expertise dans un champ donné, observe Janick Auberger. Mais nous vivons aussi dans une société qui exige de plus en plus de polyvalence de la part de ses citoyens. La majeure répond à ce besoin en favorisant l’ouverture d’esprit et en permettant aux étudiants d’acquérir des compétences qui sont en demande sur le marché du travail : une solide culture générale, un esprit critique et de synthèse, ainsi que des habiletés d’argumentation et de communication.»
La majeure en histoire, culture et société ouvre une multitude de portes, affirme Pascale Bédard, une étudiante qui a fréquenté ce programme et qui poursuit aujourd’hui un doctorat en sociologie à l’UQAM. «Certains collègues de ma cohorte sont devenus recherchistes, journalistes, professeurs au collégial ou à l’université, tandis que d’autres travaillent maintenant en environnement ou en coopération internationale.»