Voir plus
Voir moins

Dix ans de recherche en éducation relative à l’environnement

Après dix années d’existence, la Chaire de recherche du Canada en éducation relative à l’environnement a terminé son mandat.

Par Valérie Martin

14 novembre 2011 à 0 h 11

Mis à jour le 17 septembre 2014 à 19 h 09

Après dix années d’existence, la Chaire de recherche du Canada en éducation relative à l’environnement a terminé son mandat. «C’est une chaire de niveau 2, financée par le CRSH pour une durée de cinq ans et renouvelable une seule fois», explique Lucie Sauvé, titulaire de la chaire. Pour la professeure du Département de didactique, l’heure des bilans ne signifie pas la fin, mais le début d’une nouvelle aventure : «Nous souhaitons mettre sur pied un Centre de recherche, qui constituera une structure plus inclusive et plus durable», a-t-elle annoncé le 2 novembre dernier. En attendant, les membres de la Chaire se sont regroupés sous le nom de Groupe de recherche en éducation relative à l’environnement. Les chercheurs et membres associés de la Chaire ont fondé, entre autres, une revue de recherche internationale Éducation relative à l’environnement : Regards – Recherches – Réflexions, un Réseau international francophone de recherche en éducation relative à l’environnement, REFERE, et un centre de ressources, de documentation et d’expertise, REP’ERE. Un grand nombre de conférences, colloques et séminaires ont également été organisés par la Chaire, dont le plus important, le cinquième Congrès mondial d’éducation relative à l’environnement, en 2009.

Dans le cadre de ses travaux, la chaire a formé 25 étudiants de doctorat et 38 étudiants de maîtrise. Elle a également permis de former plus de 200 étudiants dans le cadre du programme de formation de deuxième cycle en éducation. Ce programme, le seul du genre dans la francophonie, est également offert en formation à distance.

Deux projets de coopération internationale en Amérique latine ont vu le jour (financement de l’ACDI) : le projet EDAMAZ, «Éducation relative à l’environnement en région amazonienne», qui a associé l’UQAM à trois universités de la Bolivie, du Brésil et de la Colombie, et ECOMINGA, pour «Écodéveloppement et santé environnementale en Bolivie», qui a pour objectif la formation des leaders communautaires en santé environnementale.

L’éco-alimentation

Dans le cadre du deuxième mandat de la Chaire, le projet Éducation relative à la santé environnementale : Fondements et pratiques liés à la problématique de l’alimentation en contexte d’éducation populaire et communautaire a permis, entre autres, le développement d’un répertoired’initiatives en éducation relative à l’éco-alimentation au Québec, disponible sur Internet. Ce projet a donné lieu à un colloque en octobre 2010, ainsi qu’à la publication d’un rapport, en 2011.

Notre relation au milieu de vie

Pour Lucie Sauvé, l’éducation relative à l’environnement «est une dimension essentielle de l’éducation fondamentale et concerne notre relation au milieu de vie.» La recherche menée dans ce domaine par les acteurs de la chaire est ancrée dans l’action sociale, souligne la chercheuse. «Pour nous, il serait incohérent de dissocier l’engagement professionnel de l’engagement citoyen.»

La chaire a formé non seulement des enseignants, mais aussi des animateurs, des interprètes (de parcs ou de musées), des éducateurs de groupes communautaires, etc. Elle a produit une vaste quantité de matériels pédagogiques, dont les trousses du programme Le monde en classe de l’ACDI qui vise à sensibiliser les jeunes aux réalités nord-sud.

Parmi ses activités récentes, la chaire a mis en place un Collectif scientifique sur la question du gaz de schiste, qui permet d’éclairer l’enjeu du développement de cette filière énergétique au Québec en participant au débat public.