La Faculté de communication n’existe que depuis cinq ans, mais l’enseignement des communications à l’UQAM date du début des années 1970. «Nous avons toujours voulu embrasser la totalité du champ des communications, rappelle le doyen de la faculté, Enrico Carontini. Il est rare qu’autant de spécialisations liées à ce domaine soient regroupées au sein d’une même faculté universitaire.»
Journalisme, cinéma, télévision, médias interactifs, relations publiques, communication internationale et relations humaines y sont en effet réunies, sans oublier les nombreux programmes de langues. «Une telle diversité d’expertises ne peut que susciter l’intérêt des étudiants», souligne pour sa part le vice-doyen aux études, Philippe Sohet.
La création d’une faculté dédiée aux communications a permis d’établir un pôle rassembleur, note Enrico Carontini. «Historiquement, dit-il, deux grands courants d’enseignement et de recherche s’étaient progressivement formés au sein de l’ancien département des communications. Le premier a donné naissance à l’École des médias et le second, axé sur les dimensions organisationnelle, interpersonnelle, interculturelle et internationale de la communication, a engendré le Département de communication sociale et publique. La facultarisation a permis à chacun d’eux de se développer de manière autonome dans le cadre d’un projet académique commun.»
À la faculté, on pense la communication sous toutes ses facettes à partir de cadres théoriques qui lui sont propres, mais sans faire fi des autres disciplines. Certains programmes sont ainsi offerts conjointement avec d’autres facultés, comme ceux d’animation et de recherche culturelles (sciences humaines), de communication, politique et société (science politique et droit) et de relations publiques et marketing (sciences de la gestion). «Les problématiques communicationnelles sont aussi présentes dans les autres disciplines, souligne Louis-Claude Paquin, vice-doyen à la recherche et à la création. Les historiens de l’art, par exemple, s’intéressent aux arts médiatiques et les nouveaux réseaux sociaux de communication sont étudiés par les sociologues.»
Priorité aux cycles supérieurs
L’UQAM est l’université canadienne qui offre le plus grand nombre de programmes de baccalauréat en communication, dont certains sont uniques : médias interactifs, relations humaines, stratégies de production culturelle et médiatique et animation et recherche culturelles. Tout en cherchant à consolider ces programmes, la faculté vise prioritairement à développer ceux de cycles supérieurs. «Pour mieux répondre aux besoins sociaux et aux défis posés par les transformations récentes dans l’univers des communications, nous avons créé dernièrement de nouveaux programmes courts de deuxième cycle en communication et santé, en communication scientifique et en musique de films», explique Louis-Claude Paquin.
De plus, la faculté offrira l’automne prochain un nouveau profil «cinéma et images en mouvement» dans le cadre de la maîtrise, et envisage de créer un profil en journalisme pour mieux comprendre les impacts des changements technologiques sur les pratiques de l’information, ainsi que deux programmes courts concernant la responsabilité sociale des organisations et les réseaux sociaux de communication.
Branchés sur le milieu
Les chercheurs de la faculté, dont les projets sont de plus en plus subventionnés, possèdent des liens étroits avec le milieu des communications. «Ce sont les organisations professionnelles elles-mêmes qui ont souhaité la création de la Chaire de relations publiques et communication marketing afin d’avoir un lieu de réflexion sur leurs propres pratiques, observe Enrico Carontini. La Chaire René-Malo en cinéma et en stratégies de production culturelle est dirigée par un cinéaste de carrière, Paul Tana, et est soutenue par les organismes du milieu. Quant à la chaire UNESCO-Bell en communication et développement international, ses travaux portent sur des problématiques – nouveaux usages d’Internet, jeux vidéo – qui intéressent les acteurs de l’industrie.»
Cet ancrage dans le monde des communications explique qu’une foule d’organismes culturels et médiatiques soumettent chaque année à la faculté entre 500 et 600 offres de stages. Les étudiants du bac en journalisme, par exemple, représentent la majorité des stagiaires choisis dans les médias montréalais et ses diplômés forment le gros de la relève journalistique au Québec.
Les trois professeurs tiennent enfin à souligner combien les réussites des Guy A. Lepage, Léa Pool, Denis Villeneuve et autres diplômés contribuent à la notoriété de la faculté. Pas étonnant que l’École des médias reçoive bon an mal an autour de 1 800 demandes d’admission, dont près de 800 proviennent de jeunes désireux d’œuvrer dans les domaines du cinéma, de la télévision et des médias interactifs.
Quelle image représente le mieux la Faculté de communication? Philippe Sohet aime citer en exemple le rayonnement international obtenu l’automne dernier par le Lipdub des étudiants de premier cycle. «Leur succès illustre l’esprit d’initiative et de créativité qui anime la faculté», conclut le vice-doyen.
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Une chaire influente
La Chaire de relations publiques et communication marketing de l’UQAM, dont le titulaire est Bernard Motulsky, professeur au Département de communication sociale et publique, est unique au monde. Fondée en 2002, cette chaire contribue à la progression des connaissances, à la formation des étudiants et au débat public sur toutes les questions relatives à l’exercice du métier de communicateur et à son rôle dans la société québécoise. Les résultats des recherches menées par la Chaire en étroite collaboration avec ses partenaires professionnels et associatifs alimentent l’enseignement, permettant ainsi de préparer une meilleure relève professionnelle.
Regroupant 16 chercheurs provenant de plusieurs universités québécoises, la Chaire s’intéresse à de nombreux domaines d’études. Elle comprend le Laboratoire d’analyse de presse Caisse Chartier, le Centre d’études sur la communication de risque et de crise, le Centre d’études Développement durable, éthique et communications, le Centre d’études AAPQ-Infopresse en communications marketing et le Groupe de recherche sur la communication scientifique. De plus, la Chaire s’intéresse à la communication des produits à consommation responsable, à la communication lors de l’élaboration de projets d’envergure, aux nouveaux médias et au protocole diplomatique et social.
En 2009, la Chaire a amorcé une grande enquête sur les pratiques professionnelles en communication, la première recherche universitaire sur ce sujet au Canada. L’objectif consiste à mieux comprendre le contexte organisationnel, les acteurs impliqués, ainsi que les dynamiques régissant les pratiques professionnelles de l’industrie québécoise et canadienne des communications.
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Soirée retrouvailles
Dans le cadre du 40e anniversaire de l’UQAM, une soirée de retrouvailles clôturera le mois de la Faculté de communication le 1er mars, à 18h, à la Salle Pierre-Mercure du Centre Pierre-Péladeau. Plus de 500 personnes sont attendues à cette soirée organisée par la Faculté de communication, son Conseil de diplômés et le Bureau des diplômés de l’UQAM.
L’animateur et producteur de TVA Éric Salvail (B.A. communication, 91) sera le maître de cérémonie de l’événement, au cours duquel 40 diplômés recevront le titre d’ambassadeur du 40e anniversaire de l’UQAM pour leur contribution exceptionnelle au développement et au rayonnement de leur secteur d’études et de leur sphère d’activité professionnelle.
Les lauréats des Prix Reconnaissance 2001-2009 de la Faculté seront présents. Un document en images et en musique sur l’évolution de la Faculté depuis sa création sera également présenté. «Nous sommes toujours désireux de connaître le cheminement et les réalisations de nos diplômés. Ce type d’événement nous permet de garder un contact précieux avec eux», souligne Manon Charron, directrice du Bureau des diplômés.
Pour s’inscrire : www.retrouvailles.uqam.ca
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Apprendre pour ouvrir des frontières
La Faculté de communication abrite l’École de langues, qui se distingue par la qualité de sa programmation et la diversité des langues enseignées. Chaque année, elle accueille environ 8 000 étudiants, ce qui fait d’elle la plus importante unité de gestion de programmes de l’UQAM.
L’implantation de l’École de langues au cœur du centre-ville, dans un milieu cosmopolite, favorise la cohabitation des étudiants avec différentes cultures. L’École offre des programmes et des cours à la pièce en allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, italien, japonais, portugais et russe. De plus, avec son certificat en français écrit pour non-francophones, elle permet aux étudiants étrangers de perfectionner leur connaissance du français, leur facilitant l’accès éventuel à d’autres programmes d’études. «L’étude des langues et la sensibilisation aux réalités culturelles et multiculturelles contribuent à répondre aux défis majeurs posés par le pluralisme aux sociétés qui souhaitent développer une nouvelle réalité citoyenne», souligne le doyen de la Faculté de communication, Enrico Carontini.
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La Faculté de communication, c’est…
- Plus de 3 800 étudiants
- Plus de 19 600 diplômés
- 73 professeurs et 27 maîtres de langues
- 337 chargés de cours
- 38 employés de soutien
- Un Département de communication sociale et publique, une École des médias et une École de langues
- 21 programmes d’études de premier cycle
- Un doctorat, une maîtrise avec trois profils distincts, un diplôme d’études supérieures spécialisées en musique de film et trois programmes courts de deuxième cycle
- Un institut, 3 chaires de recherche-innovation, 4 centres de recherche institutionnels et une dizaine de groupes et laboratoires de recherche
- Le Réseau international des Chaires UNESCO en communication (ORBICOM)
- Des laboratoires dotés d’équipements de pointe en médias interactifs
- Une salle de rédaction permettant aux étudiants en journalisme de vivre une expérience de travail se rapprochant de la réalité