Série Dans les coulisses de l’UQAM
Des employés de l’UQAM, ceux qui, dans les coulisses, assurent le bon fonctionnement de l’Université, parlent de leur rôle au sein de notre institution.
Bachelière en biochimie de l’UQTR, Hélène Beaumier est engagée en 1975 au CRESALA, un centre de recherche de l’UQAM sur l’alimentation logeant dans le pavillon des Sciences de l’époque, rue Saint-Alexandre. Elle y a travaillé quatre ans. En 1979, elle obtient un poste de technicienne de laboratoire au Département des sciences biologiques. Des laboratoires sont associés à la majorité des cours de sciences de l’UQAM. Les techniciens de laboratoire ont pour tâche de les préparer et d’apporter leur soutien aux professeurs et aux étudiants pendant les cours.
«Nos tâches ont beaucoup évolué depuis les premières années. Au début, il y avait peu d’équipement et il fallait beaucoup d’imagination pour fournir aux étudiants le matériel nécessaire aux expériences prévues dans les laboratoires», raconte Hélène Beaumier. Le personnel technique était peu nombreux. Au cours des années, il a triplé, passant de 4 à 12 techniciens.
«Mais le plus grand changement s’est produit avec l’introduction de l’ordinateur dans les années 1980», rappelle la technicienne. Aujourd’hui, plusieurs instruments de laboratoire sont reliés à des ordinateurs.
Nouvelles normes
Autre changement notable : l’emploi de grandes quantités de produits de laboratoire a été abandonné au profit de micro-quantités. «Un nouvel apprentissage a été nécessaire parce qu’il faut maîtriser des appareils très sophistiqués, ce qui demande beaucoup d’attention et de dextérité», explique Hélène Beaumier.
Le métier de laborantin a été aussi modifié par des contrôles plus étroits en ce qui a trait à l’utilisation des animaux. «Avant, il n’y avait pas de contrôle sur l’utilisation des animaux en laboratoire et on prenait des chiens errants pour les expériences. On avait même quelqu’un qui allait dans la nature ramasser des grenouilles. Maintenant, on ne peut plus travailler avec les animaux comme on veut.» À l’UQAM, il faut passer par deux instances pour obtenir l’autorisation d’utiliser des animaux en laboratoire.
En 1996, Hélène Beaumier obtient le poste de poste de chef du personnel technique du Département des sciences biologiques. Dans les faits, elle en assume déjà les fonctions, qui consistent à coordonner les activités des laboratoires, depuis 1994. La création de ce poste coïncide avec la naissance du programme de baccalauréat en biologie offert selon l’approche de l’«apprentissage par problèmes».
Le personnel technique a été convié à s’impliquer dans le développement de ce nouveau programme. «Nous avons tous des baccalauréats et certains des maîtrises, alors c’était une chance pour nous de mettre à profit nos connaissances pour développer ce programme extrêmement novateur», soutient celle à qui on a confié le mandat d’assurer la transition, sur le plan des activités de laboratoire, entre l’ancien et le nouveau programme de baccalauréat.
La laborantine a aussi été appelée à collaborer aux plans de l’édifice du Pavillon des sciences biologiques. «J’ai fait des recommandations afin que tous les laboratoires soient équipés des infrastructures nécessaires pour aujourd’hui, mais aussi pour l’avenir», dit-elle.
Une femme d’action
Femme d’action, Hélène Beaumier a toujours un ou deux projets en marche comme l’activité «Biologiste d’un jour», qui démarrera cet hiver et qui vise à accueillir des petits groupes d’étudiants du 2e cycle du secondaire ou du cégep. «Les activités organisées toucheront autant l’aspect académique que celui de la recherche», note Mme Beaumier.
Elle s’implique également dans plusieurs comités, dont le Comité institutionnel de radioprotection et le Comité d’évaluation pédagogique de l’utilisation des animations dans les cours (CÉPUAC). Elle a fait partie du comité qui a mis sur pied la Faculté et elle représente le personnel de soutien au Comité académique de la Faculté des sciences depuis sa création.
Malgré les tâches administratives qui l’occupent beaucoup, Hélène Beaumier tient encore à être sur le «terrain», dans les laboratoires, avec les étudiants qui s’intéressent à la biologie moléculaire, sa spécialité. Le travail auprès des jeunes est pour elle une grande source de satisfaction. «Ce qui me fait le plus plaisir, c’est de voir les étudiants heureux d’apprendre. C’est ma plus grande récompense».