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Tricherie: tolérance zéro!

Par Claude Gauvreau

4 octobre 2010 à 0 h 10

Mis à jour le 17 avril 2015 à 15 h 04

Une nouvelle campagne de sensibilisation sera lancée au cours des prochaines semaines pour que les étudiants comprennent bien ce que sont le plagiat et la tricherie et comment les éviter. Les enseignants recevront une lettre les incitant à inscrire dans leur plan de cours les règles à suivre en matière d’évaluation. L’objectif est de rappeler aux étudiants les attentes de l’Université à leur égard, ainsi que les conséquences que peut entraîner un acte de tricherie.

«Nous voulons que les étudiants assimilent le principe de l’intégrité académique et qu’ils soient sensibilisés à l’importance de la qualité de leur formation et de leur diplôme», souligne Diane L. Demers, vice-rectrice au Soutien académique et à la vie étudiante. «Les efforts qu’ils auront déployés au cours de leurs études serviront pour le reste de leur vie, dit-elle. Par contre, tout acte de tricherie est susceptible de nuire au développement de leur future carrière.»

Plus d’infractions rapportées

En janvier 2009, dans la foulée des modifications apportées au Règlement no. 18 sur les infractions de nature académique, l’UQAM a adopté le principe de tolérance zéro. Depuis, le nombre de rapports d’infraction a presque doublé grâce, d’une part, à l’implantation du nouveau logiciel «Infractions», qui facilite le traitement et le suivi des dossiers, et, d’autre part, à une campagne de sensibilisation menée auprès des étudiants, des chargés de cours et des professeurs.

Pour l’année universitaire 2009-2010 (été 2009 à hiver 2010), première année complète depuis les changements apportés au règlement, 299 rapports d’infraction ont été complétés, contre 152 pour l’année 2007-2008 (avant l’entrée en vigueur du nouveau règlement). Cela ne signifie pas, toutefois, que le nombre d’infractions commises a augmenté.

Selon la vice-rectrice, les changements apportés au règlement ont permis notamment de clarifier la nature des sanctions, qui variait beaucoup d’une faculté à l’autre pour des cas semblables, et à décharger les enseignants qui devaient auparavant consacrer plusieurs heures à la procédure nécessaire à l’application des sanctions.

Des sanctions plus sévères

En vertu du règlement amendé, «tout acte de plagiat, fraude, copiage, tricherie, falsification de document ou création d’un faux document commis par un étudiant» constitue une infraction et est passible d’une sanction.

L’étudiant coupable d’une infraction est alors mis en probation et voit la mention «P» être inscrite dans son dossier informatisé. La mise en probation peut être imposée sans autre sanction ou être accompagnée d’une ou plusieurs des sanctions suivantes : l’échec au cours; l’obligation de réussir de trois à six crédits additionnels, hors programme; la suspension de toute activité à l’UQAM pour une période maximale de neuf trimestres consécutifs; l’expulsion définitive de l’Université.

Si toute personne appartenant à la communauté universitaire a des motifs raisonnables de croire qu’une infraction a été commise, elle peut la signaler en complétant un rapport au moyen du nouveau logiciel. Le responsable des dossiers d’infractions dans la faculté concernée entreprend alors la cueillette des informations nécessaires. S’il constate que le rapport d’infraction est fondé, il transmet le tout au Comité de discipline facultaire qui étudie le dossier et rend une décision. L’étudiant peut toutefois demander la révision de la décision devant le Comité facultaire de révision en matière d’infraction académique. Diane L. Demers estime que le nouveau règlement et la politique de tolérance zéro devraient avoir un effet dissuasif et entraîner une diminution du nombre d’infractions.