La mission de la Chaire sera d’approfondir les connaissances des effets des changements climatiques sur les bilans de carbone des tourbières des différentes régions bioclimatiques du Québec et du nord-est canadien, afin de définir leur contribution au cycle planétaire du carbone et de contribuer à en modéliser les effets pour établir des projections réalistes sur l’avenir de ces systèmes dont l’intégrité écologique n’est plus assurée.
Les tourbières sont des écosystèmes qui renferment plus de 30 % du carbone total des sols de la planète. Au Québec, malgré leur grande superficie terrestre (entre 9 et 12 % du territoire), peu d’études portent sur la dynamique du carbone des tourbières boréales. Les changements environnementaux actuels, comme la hausse globale des températures, le changement du régime des précipitations, la fonte du pergélisol, l’assèchement ou le drainage de certains milieux risquent de transformer ces milieux de puits en source de carbone (CO2 et CH4), perturbant ainsi leur équilibre biogéochimique.
Le lancement de la Chaire a eu lieu en présence du vice-recteur Yves Mauffette, ainsi que de la chef-environnement d’Hydro-Québec, Julie Sbeghen, de la directrice générale de la Fondation de l’UQAM, Diane Veilleux, et de la titulaire de la Chaire, Michelle Garneau.
«Je tiens d’abord à remercier chaleureusement Hydro-Québec et le CRSNG pour ce nouveau partenariat, a déclaré Yves Mauffette. La création de cette chaire s’inscrit dans l’un des champs d’expertise de l’UQAM favorisant l’interdisciplinarité, soit l’environnement. En effet, l’enseignement et la recherche seront effectués à la fois à la Faculté des sciences humaines et à la Faculté des Sciences. Ainsi, des étudiants des trois cycles universitaires et des étudiants postdoctoraux pourront bénéficier de cette nouvelle chaire.»
Selon Julie Sbeghen, «les résultats scientifiques issus de cette Chaire permettront de mieux comprendre la dynamique du carbone des tourbières boréales du Québec et d’approfondir nos connaissances sur les effets des changements climatiques récents sur ces milieux tourbeux. De plus, les travaux de la Chaire contribueront à développer l’expertise québécoise dans ce créneau.»