Le projet d’échange entre le programme de journalisme de l’UQAM et celui de l’Université Stendhal, à Grenoble, entre dans une nouvelle phase. Cet automne, l’UQAM enverra pour la première fois deux étudiantes dans la capitale des Alpes françaises afin de compléter une session dans le réputé programme de Master en journalisme de l’Université Stendhal, qui n’accepte que 20 étudiants par année.
Le voyage d’études de Gabrielle Lamontagne-Hallé et Virginie Bouchard en France officialisera la mise en marche du premier accord bilatéral d’échange du programme de journalisme de l’UQAM. Cet accord se distingue des autres programmes d’échanges auxquels les étudiants ont généralement accès, puisqu’il ouvre la porte à des cours contingentés, tant à l’UQAM qu’à l’Université Stendhal.
L’automne dernier, deux étudiantes de Grenoble ont complété une session en journalisme à l’UQAM. «C’était le top, s’enthousiasme l’une d’elles, Floriane Olivier. Montréal est une ville géniale et les cours étaient super. Au début, j’avais peur de ne pas assez produire, mais c’est le contraire qui est arrivé. Dans le cours de télé seulement, j’ai fait des converses, des reportages, du plateau et une animation!»
La matière ne manquait pas pour alimenter ses travaux journalistiques. «Il se passe tellement de choses dans l’actualité montréalaise, note Floriane. Grenoble est une ville très dynamique, mais elle ne se compare pas avec Montréal.»
Le seul regret de l’étudiante est d’être restée seulement cinq mois, une période trop courte pour effectuer un stage dans une véritable salle de rédaction québécoise. «Je vais devoir revenir!» Et la prochaine fois, elle apportera davantage d’habits chauds. «En janvier, c’est tellement froid que tu veux mourir.»
Du baccalauréat au Master
C’est l’Université Stendhal qui a approché l’UQAM pour mettre sur pied le programme d’échange. «Les premiers contacts ont eu lieu au printemps 2008, raconte la directrice du programme de journalisme de l’UQAM, Judith Dubois. Quelques mois plus tard, on signait le protocole d’entente.»
Si le protocole d’entente a été simple à établir, l’opérationnaliser s’est avéré beaucoup plus compliqué. Le programme de l’Université de Stendhal est de niveau Master, tandis que celui de l’UQAM est un baccalauréat. «Nous avons dû déterminer quels sont les cours équivalents et à quel moment dans leur cheminement les étudiants peuvent les compléter», explique Judith Dubois. Ainsi, les étudiants de l’UQAM sont admissibles à l’échange uniquement lors de leur cinquième session, tandis que ceux de l’Université Stendhal y ont accès à leur troisième session seulement.
Les efforts en valent toutefois la chandelle, affirme la directrice du programme. «Les étudiantes qui sont venues à l’UQAM ont été enchantées par leur expérience et je suis certaine qu’il en sera de même pour celles qui iront à Grenoble.»