«Les sciences et les technologies ont un impact déterminant sur l’évolution de nos sociétés et constituent désormais un champ de connaissances autonome par rapport à des disciplines traditionnelles comme l’histoire et la sociologie», affirme Bernard Schiele, professeur à l’École des médias et directeur des nouveaux programmes de maîtrise et de doctorat en sciences, technologies et société (STS).
Ces programmes, qui viennent tout juste de démarrer à la Faculté des sciences humaines, ont pour objectif de former des chercheurs de haut calibre qui auront une expertise dans l’analyse de l’activité scientifique et technologique. Les étudiants recevront une formation leur permettant d’occuper des postes reliés à l’évaluation des impacts technologiques et à la gestion des politiques scientifiques dans le secteur public (ministères, universités, agences et conseils) et privé (entreprises, instituts). Certains d’entre eux possèdent déjà une formation pointue en sciences et une expérience professionnelle dans un domaine scientifique ou technique (médecine, informatique, architecture).
Une approche multidisciplinaire
Les nouveaux programmes ont été conçus par un groupe de chercheurs du Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST), dont fait partie Bernard Schiele. Provenant de divers horizons disciplinaires, ils se consacrent à l’étude des dimensions historiques, sociales, politiques et économiques de l’activité scientifique et technologique.
Les étudiants auront la chance d’être encadrés par des professeurs appartenant à des réseaux de recherche nationaux et internationaux qui favorisent une approche multidisciplinaire, souligne Bernard Schiele. «Un professionnel de la santé pourra s’interroger sur l’évolution de telle maladie, sur les moyens technologiques pour la contrer et sur les conditions sociales de sa transmission et de son traitement.»
Les développements scientifiques et technologiques ont contribué à accélérer la production des connaissances et à transformer notre logique économique fondée désormais sur le savoir et l’innovation. «Aujourd’hui, dit le professeur, les connaissances sont produites par une multitude d’acteurs, dont les chercheurs universitaires, dans une perspective d’utilisation potentielle, mesurée à l’aune de l’innovation.»