De 22h le 27 février jusqu’à 1h du matin, la Galerie de l’UQAM organise une soirée de performances dans l’Agora du Pavillon Judith-Jasmin. L’événement, qui sera certainement l’un des hauts lieux de la Nuit blanche à l’UQAM, réunira les artistes diplômés Belinda Campbell, Sophie Castonguay, Raphaëlle de Groot, les deux Gullivers (Flutura & Besnik Haxhillari) et Thierry Marceau. Les salles de la Galerie seront également ouvertes jusqu’à 3h du matin, permettant au public de voir Expansion, une grande exposition organisée dans le cadre du 40e anniversaire de l’UQAM.
Présentée du 26 février au 27 mars, Expansion, dont Louise Déry et Audrey Genois assurent le commissariat, sera une fenêtre ouverte sur la production des artistes gravitant autour de l’École des arts visuels et médiatiques de l’UQAM. «L’exposition montre que cette École constitue un pôle magnétique incroyable pour les artistes, mais elle témoigne aussi de son rayonnement sur la scène montréalaise, au Québec et même à l’international», souligne Louise Déry, directrice de la Galerie.
Du vide au plein
Soixante-dix artistes, dont des diplômés, pour la plupart de la maîtrise, des professeurs et des chargés de cours participent à cette exposition. Alors que les diplômés ont accepté de produire une œuvre inédite à partir du concept imposé de la table – «Pourquoi la table? Parce que, pour l’artiste, la table est un peu le lieu d’origine de la création», explique Louise Déry -, les enseignants ont reçu une boîte en bois qu’ils avaient à charge de transformer en œuvre artistique.
Dans la petite salle de la Galerie, les boîtes des professeurs et chargés de cours seront disposées sur une tablette qui courra le long des murs, alors que dans la grande salle, les tables commandées aux artistes diplômés empliront l’espace. «Le vide et le plein, c’est un clin d’œil au concept de l’exposition, note Louise Déry. Nous avons choisi le concept d’Expansion parce que c’est un concept fédérateur, qui permet d’embrasser une diversité de pratiques artistiques, mais aussi parce qu’il évoque l’expansion de l’art dans la vie, de l’université dans la ville et de l’UQAM dans la société québécoise depuis quatre décennies.»
Comme plusieurs artistes diplômés de l’UQAM font de la vidéo, une section sera consacrée à cet art dans l’alcôve de la grande salle, avec projection de 12 productions originales. L’exposition comprend aussi une intervention photographique du diplômé et chargé de cours Gwenaël Bélanger dans les fenêtres de la Galerie de l’UQAM longeant la rue Berri.
Variation sur le thème des miroirs brisés propre à l’artiste, l’œuvre provient d’une séance photo effectuée au mois de janvier à la Galerie. «Depuis les rénovations, on peut circuler derrière le mur, ce qui nous a permis d’installer une boîte lumineuse dans laquelle l’œuvre sera présentée», explique Louise Déry, précisant que cette installation demeurera en place au moins 18 mois après la fin d’Expansion.
Tendances diverses
Des artistes de diverses tendances et de tous les âges sont réunis dans cette exposition. «Je ne voulais pas faire de rétrospective, confie Louise Déry. Je souhaitais plutôt monter une exposition qui témoignerait de ce qui se fait actuellement dans le domaine de l’art. C’est pourquoi tous les artistes que nous avons choisis ont une pratique active.»
Parmi les créateurs qui participent au projet, on remarque les noms de David Altmejd, Pascal Grandmaison, Yann Pocreau, Isabelle Hayeur, Michel Goulet, Alain Paiement, Manon De Pauw, Nathalie Grimard et Monique Régimbald-Zeiber. «Dans le concept d’Expansion, il y a aussi l’idée que les artistes visuels s’infiltrent partout dans la société, dit Louise Déry. Leurs œuvres, qu’elles soient picturales, sculpturales ou performatives, parlent de politique, d’environnement, de culture, de notre rapport au monde, de notre rapport au corps.»
Le vernissage de l’exposition, le 25 février, sera l’occasion de lancer un fonds dédié à la Galerie de l’UQAM. Expansion constitue en effet une occasion d’attirer l’attention des donateurs sur la Galerie et sur son plan de développement des prochaines années en matière d’acquisition d’œuvres de la relève. Le fonds sera géré par la Fondation de l’UQAM.