Voir plus
Voir moins

Des résultats rassurants

Par Angèle Dufresne

8 mars 2010 à 0 h 03

Mis à jour le 17 avril 2015 à 15 h 04

La vice-rectrice aux Affaires administratives et financières, Monique Goyette, est une femme discrète, mesurée, rigoureuse. «Quand on me donne la parole, habituellement, c’est que les choses vont mal», dit-elle en riant. Or, les choses vont plutôt bien à l’UQAM depuis que le terrible passif immobilier a été liquidé, grâce à l’appui du gouvernement québécois.

Un surplus de 1,2 million $

Le 23 février dernier, le conseil d’administration a adopté les états financiers vérifiés de l’UQAM pour l’exercice 2008-2009. Au terme de cet exercice, le budget global de l’Université était de 332,7 millions $ pour les produits et de 331,5 millions $ pour les charges, ce qui se traduit, au plan du fonctionnement proprement dit, par un surplus de 1,2 million $.

Rappelons que le Plan de retour à l’équilibre de l’UQAM prévoyait un déficit de 10,4 millions $. Les trois éléments les plus significatifs qui ont mené à ces résultats positifs sont : un premier remboursement de 88 millions $ par le gouvernement du Québec pour le Complexe des sciences Pierre-Dansereau; la baisse importante, pendant l’année, des taux d’intérêts liés à la marge de crédit de l’UQAM; ainsi que les dépenses salariales diminuées en raison du conflit de travail des professeurs à l’hiver 2009.

«Il est beaucoup plus prometteur de travailler sur un plan de retour à l’équilibre basé sur le développement académique que de gérer la décroissance de l’UQAM, ce qui semblait la seule solution envisageable il y a deux ans», de préciser Mme Goyette. «Avec le règlement de la convention collective UQAM/SPUQ et l’embauche de nouveaux professeurs que Québec a accepté de financer, nous avons redressé non seulement le budget d’immobilisation, mais aussi le budget d’opération qui pourra retrouver son équilibre d’ici 2015-2016.»

La vice-rectrice rappelle les principales hypothèses associées au Plan de retour à l’équilibre budgétaire 2009-2016. L’UQAM doit faire le plein d’étudiants, dont 700 nouveaux étudiants aux cycles supérieurs d’ici 2013-2014, tout en continuant de développer les études de 1er cycle, et ceci, grâce à l’ajout de 145 nouveaux professeurs.

La relance de l’UQAM dépend, en fait, de deux enjeux incontournables, de préciser la vice-rectrice. Premièrement, l’Université doit être en mesure de pourvoir ses nouveaux postes de professeurs, de même que ceux qui deviendront vacants après les départs à la retraite. Deuxièmement, il faut maintenir une paix sociale durable à l’Université pour que les étudiants reviennent y étudier, car – inutile de se le cacher – l’UQAM a perdu des joueurs après les deux longs conflits récents.

Maximiser les revenus

Mme Goyette travaille avec acharnement à maximiser les revenus de l’UQAM sur le long terme. La révision des codes Clarder – qui déterminent comment les cours sont cotés au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) en vue du financement des étudiants qui s’y inscrivent – a rapporté 6 millions $ récurrents à l’UQAM depuis 2006-2007. La vice-rectrice travaille également sur les impacts financiers des formules de financement et sur la façon dont l’UQAM pourrait en tirer le meilleur parti. À l’automne, elle a été nommée présidente du comité des vice-recteurs aux affaires administratives de la CREPUQ.

Depuis son entrée à l’UQAM, Monique Goyette a exploré toutes les avenues possibles pour améliorer la disponibilité et la qualité de l’information financière, ainsi que les mécanismes de reddition de compte. «Il est très important de laisser aux gestionnaires suffisamment de marge de manœuvre pour atteindre nos objectifs globaux. L’UQAM, c’est 60 000 postes budgétaires à gérer, vérifier, contrôler constamment.»

La vice-rectrice souligne à ce propos la très bonne collaboration et l’engagement des gestionnaires de l’UQAM.

Le plan directeur immobilier

Tous les espaces occupés, académiques et administratifs, sont «normés» par le Ministère en fonction du nombre d’étudiants dans les facultés, de laboratoires, de bureaux et de locaux spécialisés nécessaires. Le financement par le MELS des coûts d’acquisition et d’entretien des locaux universitaires est défini par ces normes, applicables à tout le réseau québécois. «Les besoins présents et futurs doivent être déterminés avec une très grande exactitude pour loger les 2 700 nouveaux étudiants et 145 professeurs attendus d’ici 2014.»

Tous les cas de figures sont envisageables, y compris quatre plages horaires par jour, plutôt que les trois offertes présentement. «On a la cartographie des espaces encore disponibles, entre autres ceux qui sont loués présentement et que l’on pourra éventuellement se réapproprier. Il faut trouver un équilibre entre les facultés, les campus est et ouest, les locaux neufs par rapport aux plus anciens, la situation actuelle et les prévisions de clientèle», d’expliquer Mme Goyette. Ce dossier est piloté par le Comité de direction et devrait être déposé au conseil d’administration au cours de l’année 2010. La consultation des diverses unités administratives débutera sous peu.