Deux études réalisées sous la direction d’Éric Dion, professeur au Département d’éducation et pédagogie, et de Monique Brodeur, doyenne de la Faculté des sciences de l’éducation, démontrent que des activités d’enseignement de la lecture conçues selon des principes scientifiques rigoureux, permettent de diminuer de façon significative les difficultés d’apprentissage de la lecture chez de nombreux élèves de milieu défavorisé. Les résultats de ces deux études ont été publiés dans les prestigieuses revues scientifiques Learning Disabilities Research & Practice et Prevention Science.
Dans les milieux défavorisés, plusieurs élèves ont de la difficulté à apprendre à lire. En plus de les faire douter d’eux-mêmes, ces difficultés les démotivent et nuisent à leurs apprentissages dans les autres matières. Partant de ce constat, les chercheurs ont élaboré des activités d’enseignement de la lecture selon des principes scientifiques rigoureux.
Pour mener à bien leur expérimentation, Éric Dion et Monique Brodeur ont obtenu le concours de plusieurs écoles montréalaises en milieu défavorisé. Ainsi, 100 classes de maternelle et de première année ont participé aux deux études. Pour chacune d’entre elles, certains enseignants ont continué à enseigner selon leur manière habituelle (groupe témoin), alors que d’autres ont implanté les nouvelles activités d’enseignement (groupe d’intervention). Par exemple, au niveau de la maternelle, les résultats de l’évaluation démontrent qu’il y a presque trois fois moins d’élèves en difficulté à la fin de la première année, dans les classes où les nouvelles activités ont été utilisées. Ceci est d’autant plus intéressant que le coût de ces activités novatrices est peu élevé.
Devant l’intérêt suscité par ces résultats, tant en Ontario qu’au Québec, la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM a mis sur pied des ateliers de formation à l’intention des enseignants intéressés par cette nouvelle méthode.