Audréanne Campeau et Vincent Rainville sont en cinquième année du secondaire à la Polyvalente Saint-Joseph de Mont-Laurier quand ils réalisent le projet scientifique qui leur vaut aujourd’hui d’étudier à l’UQAM sans avoir à débourser un sou. Leur enseignante du cours de science, impressionnée par leur travail de vulgarisation portant sur la conservation de l’énergie, leur propose de le présenter à l’Expo-sciences régionale, où ils se qualifient pour se mesurer aux meilleurs jeunes scientifiques de la province.
Une manne de prix
Lors de la Super Expo-sciences Bell, finale 2007, qui se tient cette année-là à Sherbrooke, Audréanne et Vincent raflent plusieurs prix pour leur projet intitulé «La maison passive». Ils remportent notamment une bourse de 1 000 $ de l’Agence de l’efficacité énergétique et la médaille d’argent SYNAPSE de classe senior, accompagnée d’une bourse de 300 $ des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
Quand on annonce qu’ils sont tous deux gagnants du Prix de l’Université du Québec, ils ont du mal à y croire. Cette récompense d’une valeur de 13 000 $ est la bourse la plus importante octroyée dans le cadre de la compétition. Elle permet aux lauréats d’étudier dans l’un des établissements de l’UQ de leur choix, pendant les trois cycles d’études, sans avoir à payer de frais de scolarité. En 2007, c’était la deuxième fois que cette bourse d’études, qui a pour objectif de promouvoir la science et de préparer la relève scientifique du Québec, était remise dans le cadre de la Super Expo-sciences Bell.
«Nous avons été surpris de remporter les trois bourses parce qu’il y avait vraiment de très bons projets», dit Vincent. Les deux étudiants ont aussi obtenu des laissez-passer pour l’Expo-science pancanadienne, à Truro, en Nouvelle-Écosse, et ont représenté le Québec à l’Expo-sciences internationale qui s’est tenue à Durban en Afrique du Sud. «Nous participions d’abord et avant tout pour le plaisir et c’est peut-être ce qui explique pourquoi nous avons franchi toutes les étapes sans trop de stress», mentionne Audréanne.
Une maison écologique
Le fait qu’Audréanne et Vincent forment un couple semble avoir été un gage de réussite pour les deux étudiants, qui disent être complémentaires. «Je pense que notre projet est arrivé au bon moment, dit Vincent. À l’époque où nous l’avons développé, on commençait à parler davantage du concept de maison éco-énergétique.»
Leur projet a consisté à concevoir un modèle réduit d’une maison écologique utilisant l’énergie passive. Plus de 120 heures de travail et beaucoup d’ingéniosité ont été investis dans la réalisation de ce projet qui a coûté seulement 25 $ de matériel et qui démontre – dépliants, affiches et fiches explicatives à l’appui – les avantages d’une telle construction pour l’environnement.
«Je serais venue à l’UQAM pour mes études en sciences sociales, même si je n’avais pas remporté la bourse d’études de l’Université du Québec», affirme Audréanne, inscrite depuis septembre 2009 au baccalauréat en relations internationales et droit international. «Les relations internationales, la mondialisation, les autres cultures, les problèmes sociaux, les inégalités qu’il y a sur la Terre m’intéressent», dit la jeune femme, qui souhaite peut-être travailler dans une ONG.
C’est au cégep que Vincent s’est découvert un intérêt pour la biologie et qu’il a entendu parler d’un programme unique en son genre offert à l’UQAM, le baccalauréat en biologie en apprentissage par problèmes. Comme Audréanne, il est inscrit depuis septembre 2009 à l’UQAM. S’il n’a pas encore une idée très précise de son avenir, il pense probablement travailler dans le domaine de l’environnement.
Audréanne et Vincent sont intarissables quand ils racontent les aventures qu’ils ont vécues grâce à l’Expo-sciences. Et quand on leur demande s’ils ont envie un jour de construire une maison passive, ils répondent avec enthousiasme : «Et pourquoi pas!»