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Le livre numérique à nos portes

Par Pierre-Etienne Caza

8 septembre 2009 à 0 h 09

Mis à jour le 17 avril 2015 à 15 h 04

Coop UQAM a le vent dans les voiles. Après la rénovation à l’automne 2007 de la boutique du Judith-Jasmin, qui compte désormais une mini-boutique informatique, puis l’ouverture de la Boutique des arts dans l’ancien local de l’Après-Cours, la coopérative a de beaux projets dans ses cartons. Elle les réalisera sous la houlette de sa nouvelle directrice générale, Andrée Moro.

«Notre mission première est de bien servir la communauté universitaire… et le grand public, car nous avons également pignon sur rue, un fait unique dans le monde des coopératives universitaires», souligne la nouvelle patronne.

Le poste de dg de Coop UQAM constitue un retour à la maison et un retour aux sources pour Andrée Moro, qui travaillait auparavant en Ontario à titre de directrice nationale des opérations de la chaîne Foot Locker. «J’ai grandi à Montréal au sein d’une famille impliquée dans le mouvement coopératif, notamment la Fédération des caisses populaire Desjardins», précise-t-elle.

Coop UQAM remet plus de 200 000 $ en bourses et en commandites d’événement durant l’année scolaire. «C’est important pour nous d’appuyer les étudiants dans leur cheminement académique et leurs projets», soutient Mme Moro. Cette année encore, Coop UQAM est partenaire de plusieurs services de l’UQAM, dont le Centre sportif, qu’elle commandite en plus d’offrir deux bourses de 2 500 $ à des étudiants-athlètes.

Des projets emballants

Un nouveau site Web, au design retravaillé, sera lancé ce mois-ci afin de permettre aux usagers de s’y retrouver plus facilement et d’effectuer des achats en ligne.

Ce site annonce l’enjeu colossal des prochaines années pour la Coop : le livre numérique. L’équipe souhaite amorcer le virage dès cet automne, avec un projet-pilote concernant les notes de cours et les recueils de texte. «Des étudiants et professeurs nous ont fait des demandes en ce sens au cours des derniers mois», note Andrée Moro, en soulignant l’exemple de la Californie, qui a décidé de ne plus imprimer certains manuels scolaires en sciences et en anglais. Tout est désormais accessible sur le Web, et mis à jour sur une base régulière, ce que ne permet pas l’impression.

Le livre numérique constitue une véritable révolution dans le monde de la librairie, poursuit-elle. «Le rôle des libraires va se transformer et les défis seront nombreux. Non seulement sur le plan des infrastructures technologiques, mais aussi afin de respecter les droits d’auteurs, un enjeu majeur de ce dossier.»

Cela ne signifie pas que les six boutiques de Coop UQAM seront dégarnies de leurs bouquins du jour au lendemain. «La diminution du papier s’intègre dans un plan de développement durable, mais ce dernier ne va pas disparaître pour autant, poursuit Mme Moro. Seulement nos entrepôts risquent d’être moins encombrés.»

Un projet de produits dérivés UQAM est également envisagé. Chaque boutique devrait offrir à moyen terme des articles promotionnels frappés du logo UQAM ou de celui des facultés, voire des Citadins, explique la nouvelle directrice générale. «Profitons du 40e anniversaire pour afficher fièrement les couleurs de l’UQAM», conclut-elle.