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Humaniser la gestion

Par Angèle Dufresne

30 novembre 2009 à 0 h 11

Mis à jour le 17 avril 2015 à 15 h 04

On peut trouver aisément sur le site Internet de l’UQAM (rhu.uqam.ca) le plan d’action annuel du vice-rectorat aux ressources humaines, administré par Pierre-Paul Lavoie. Pour 2009-2010, le processus de facultarisation dans ses aspects «ressources humaines» est évidemment tout au haut de la liste. Le vice-recteur se fait rassurant : la décentralisation de la gestion des ressources humaines et financières dans les facultés se fera graduellement. «Nous avons défini des étapes charnières et fixé des dates pour nous aider à atteindre nos objectifs, mais il est clair que tout cela ne sera pas entièrement complété le 1er juin. La décentralisation est un processus. Ce n’est pas un bloc de béton qui nous tombe sur la tête à une date déterminée.»

Les doyens ont déjà assisté à six sessions de formation à l’automne et plusieurs autres sont prévues à l’hiver et au printemps, englobant tous les aspects de leurs nouveaux rôles et responsabilités de gestionnaires. Les contenus couvrent aussi bien le cadre législatif et juridique, la planification stratégique, l’organisation du travail, la gestion du changement et des locaux, que les règles de financement, l’imputabilité, l’international, les relations médias, etc. «Il est beaucoup plus délicat et complexe de gérer des personnes que des contenus, de préciser le vice-recteur. Ces séances ne sont qu’un départ, je crois très fortement à la formation continue. Les doyens seront amenés à identifier leurs besoins et nous aurons pour tâche de leur fournir les outils nécessaires».

De concert avec le vice-recteur à la Vie académique, Robert Proulx, M. Lavoie doit évaluer les ressources dont auront besoin les doyens, afin de les soutenir dans leurs nouvelles fonctions. Bien que la facultarisation constitue un changement important pour l’Université, le vice-recteur tient à préciser à nouveau que les choses vont se faire progressivement. «Nous ne tenons pas à précipiter quiconque dans des situations inconfortables et nous accompagnerons les personnes tout au long de la mise en place des changements.»

Les nouveaux profs

Concernant l’effectif professoral, la création de 145 nouveaux postes est à prévoir d’ici cinq ans, mais un nombre presque équivalent de professeurs partira à la retraite. Il faudra les remplacer. M. Lavoie évalue qu’environ le tiers de l’effectif professoral devra être renouvelé dans les années qui viennent. La responsabilité du processus de renouvellement revient à l’assemblée départementale, rappelle-t-il, mais le Service du personnel enseignant continuera d’offrir son appui au processus de dotation, ainsi que pour l’accueil et l’intégration des nouveaux professeurs.

Le changement de générations à l’œuvre à l’UQAM n’affecte pas uniquement le corps professoral. Pour éviter de perdre l’expertise développée par le personnel administratif et de soutien au cours des années, pour ne pas dire des décennies, des actions se poursuivent pour favoriser le transfert et la mise à jour des connaissances (mentorat, rédaction de procéduriers, etc.)

Le service de la paye

Autre priorité du vice-rectorat : l’aboutissement du dossier des systèmes d’information de gestion (les SIG). L’échéance est fixée au 1er juin 2010 et dans ce cas, il s’agit d’une date butoir. Ce devrait être la bonne, souhaite-t-il. À l’agenda du vice-rectorat, on retrouve également le «Défi papier», qui prend forme, et le Fonds vert qu’il faut doter. La consolidation de mesures de conciliation travail-famille-études, le développement de programmes contribuant à la promotion de la santé et du mieux-être des personnels et la relance de la politique 38 sur la reconnaissance des personnes et des équipes de travail sont aussi au programme. «Nous avons instauré la Journée de la reconnaissance, qui est un très bel événement annuel et qui se tient juste avant le congé des Fêtes, mais ce n’est pas suffisant, il faut développer d’autres activités de reconnaissance», soutient M. Lavoie.

Au chapitre des rapports humains, le vice-recteur entend travailler avec son équipe à changer des attitudes, à tous les niveaux, afin d’améliorer le climat de travail. «C’est mon passé récent d’ombudsman, qui m’a mis en contact avec beaucoup de détresse, de situations difficiles, de problèmes vécus quotidiennement, qui m’incite à vouloir faire de l’UQAM un milieu de vie et de travail intéressant et sain où les gens seront plus heureux de venir travailler chaque jour.»

Un projet de rédaction d’une «politique générale des ressources humaines» est aussi à l’agenda pour 2009-2010.

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Plan d’action du Vice-rectorat aux ressources humaines : http://www.rhu.uqam.ca/pdf/VRRHU-Planaction2009-2010.pdf