L’UQAM surpassera-t-elle ses résultats de l’an dernier, alors que ses six finalistes remportaient les grands honneurs? En tout cas, l’Université sera bien représentée au 11e Gala Forces AVENIR, qui aura lieu le 17 novembre prochain, au Capitole de Québec.
Les étudiants Jonathan Morier, Jean-Guillaume Dumont et Maude Léonard, ainsi que les projets Muséologies, Charrette en urbanisme, Dictée Éric-Fournier et Les Vulgaires Scientifiques figurent parmi les finalistes. «C’est la première fois que l’UQAM a autant de finalistes et nous sommes l’université qui en compte le plus cette année», souligne fièrement Stéphan Tobin, directeur de la division de l’Aide financière aux Services à la vie étudiante.
«Le nombre de dossiers que nous soumettons à Forces AVENIR augmente chaque année ; cela reflète le dynamisme, la créativité et l’engagement social des étudiants de l’UQAM, ajoute M. Tobin. Nous les félicitons pour ces nominations et leur souhaitons la meilleure des chances pour le gala.»
Personnalité 2e et 3e cycles
Cofondatrice de l’organisme d’échanges de biens Troc-tes-trucs et finaliste à Forces AVENIR en 2006, Maude Léonard a également été membre élue du Forum jeunesse de l’île de Montréal pendant deux ans. «Je veux participer à des projets qui permettent de vivre dans un monde plus agréable», dit l’étudiante au doctorat en psychologie.
Durant ses études, Maude Léonard a obtenu plusieurs bourses, participé à des congrès internationaux, collaboré à des articles scientifiques, travaillé sur quelques projets de recherche et développé un programme pour les enfants exposés à la violence conjugale, en plus de travailler pour la Maison Marguerite, un centre d’hébergement pour femmes en difficulté.
Membre du Centre de recherche et d’intervention sur le suicide et l’euthanasie (CRISE), elle est également impliquée au sein de l’organisme Suicide Action Montréal depuis 2003. «J’ai été amenée à rencontrer des personnes endeuillées et à réfléchir à la question qui surgit inévitablement après le suicide d’un proche : Pourquoi?» Sa thèse, qui porte sur les adolescents endeuillés à la suite du suicide d’un proche, est codirigée par les professeurs Michel Tousignant (UQAM) et Marc Daigle (UQTR).
Personnalité 1er cycle
Après avoir complété en 2006 un baccalauréat en journalisme et exercé la profession à titre de pigiste, Jean-Guillaume Dumont termine cette année un baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire. «L’enseignement possède des points communs avec le journalisme, car c’est un exercice constant de vulgarisation sur une foule de sujets», explique celui qui œuvre à titre de Grand Frère depuis quatre ans et à qui l’on doit la création de la Dictée Éric-Fournier, également en nomination à ce gala Forces AVENIR.
Jean-Guillaume Dumont est vice-président aux communications au sein de l’Association des étudiantes et des étudiants de la Faculté des sciences de l’éducation (ADEESEUQAM). Il s’implique également au sein de plusieurs autres comités, notamment à titre d’écoambassadeur au Comité institutionnel de la politique environnementale de l’UQAM, de représentant étudiant au Conseil académique et au Comité des études de sa faculté, de même qu’au Comité des usagers de l’audiovisuel de l’UQAM. Il a aussi été président de la Commission parlementaire de l’Association des jeunes parlementaires du Québec.
Jonathan Morier est depuis deux ans Grand Ami bénévole au sein de l’organisme Assistance d’enfants en difficulté, du docteur Gilles Julien. «J’essaie d’offrir au garçon de 12 ans avec lequel je suis jumelé une ouverture aux arts et à la culture, en même temps qu’un partenaire qu’il peut battre au basketball», dit en riant l’étudiant au baccalauréat en psychologie. Passionné par la création artistique sous toutes ses formes, il a participé en tant que danseur et choriste au spectacle Mutantès de Pierre Lapointe et au dernier album de celui-ci, en plus de décrocher un rôle dans la création Rouge Gueule, à l’affiche cet automne à l’Espace Go, dans une mise en scène de Claude Poissant.
«J’essaie de marier les arts et la psychologie, dit-il. Par exemple, je chante dans des centres pour personnes âgées, je joue dans une pièce de théâtre d’intervention présentée dans des écoles de milieux défavorisés et j’ai été intervenant auprès d’enfants autistes.»
Arts, lettres et culture
«Il existe beaucoup de travaux pratiques et d’études qui demeurent sur les tablettes dans le domaine de la muséologie et nous avons voulu y remédier», explique Alessandra Mariani, doctorante en histoire de l’art et éditrice de la revue Muséologies. Les cahiers d’études supérieures, la première publication universitaire spécialisée dans cette discipline au Québec.
Créée en 2006 et publiée deux fois l’an à environ 400 exemplaires, la revue a pour mandat de diffuser les résultats de recherches réalisées par des étudiants en muséologie et par tous ceux – professionnels inclus – qui partagent un intérêt pour l’environnement muséal. Muséologies compte plusieurs institutions du Québec, de la France, de la Suisse et de la Belgique parmi ses abonnés, notamment la Société des musées québécois, le musée du Quai Branly, l’École du Louvre, le Centre Georges-Pompidou et la Réunion des musées nationaux de France.
Environnement
En février dernier, des étudiants de l’ESG UQAM ont organisé une charrette en urbanisme intitulée «Un air d’échangeur» portant sur le réaménagement du Complexe Turcot. L’événement regroupait une quarantaine de participants des universités montréalaises, inscrits à tous les cycles d’études et provenant de diverses disciplines : urbanisme, architecture de paysage, génie civil, design de l’environnement, aménagement. «Nous travaillerons ensemble sur le marché du travail, alors c’était une belle occasion de créer des liens», explique Julie Lessard, coordonnatrice de la charrette.
Les participants se sont rendus sur le terrain, ont recueilli des informations et ont bénéficié de présentations sur le Complexe Turcot par des experts, avant de «s’enfermer» durant 72 heures, en équipe de 6 ou 7, pour accoucher d’un concept de réaménagement de l’échangeur qui tienne compte des quartiers environnants. Cette charrette a obtenu la mention «Projet de l’année» lors de la Soirée de reconnaissance de la vie étudiante, en mai dernier à l’UQAM.
Société, communication et éducation
La Dictée Éric-Fournier, qui vise l’amélioration de la qualité du français des futurs enseignants de la Faculté des sciences de l’éducation (et aussi des enseignants en exercice dans la région de Montréal), en sera à sa troisième édition le 6 mars 2010. «Nous ne jugeons pas les résultats des participants et chacun reçoit un prix de présence», explique le créateur de l’événement, Jean-Guillaume Dumont, finissant au baccalauréat en éducation préscolaire et enseignement primaire. «L’idée est de s’amuser en jouant avec la langue… et de nous préparer en vue de l’épreuve du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport.»
Un concours de composition de dictée s’est ajouté à l’événement en 2008. Les textes des finalistes de ce concours sont publiés sur le site www.dictee.ca. Ce site permet également à tous les internautes de se prêter au jeu en faisant des dictées en ligne (il y en a plus de 100