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Faire connaître le R18

Par Angèle Dufresne

23 février 2009 à 0 h 02

Mis à jour le 17 avril 2015 à 15 h 04

Le R18, c’est le nouveau Règlement 18 sur les infractions de nature académique, entré en vigueur à la session d’hiver, le 8 janvier dernier. C’est un règlement qui a des dents, que personne ne se doit d’ignorer et que l’Université entend faire appliquer à la lettre : donc tolérance zéro pour le plagiat, la tricherie et la fraude!

Le Bureau d’enseignement et des programmes (BEP) et les facultés ont décidé d’intensifier les efforts de communication concernant le R18, du 23 février jusqu’à la fin du trimestre d’hiver 2009, pour mieux faire connaître la nouvelle version du règlement et promouvoir l’intégrité académique.

«La première chose qu’il importe de rappeler, explique le directeur du BEP, M. André Bourret, c’est que l’immense majorité des étudiants est parfaitement honnête et respecte les règlements de l’Université. Cela étant, il reste pertinent que tous les étudiants, les enseignants et les membres du personnel soient davantage conscients du fait que la tricherie et la fraude existent et qu’une action s’impose en ce domaine.»

La période de grande vulnérabilité pour ceux qui seraient tentés de tricher est la mi-session. C’est à cette période, en effet, que certains peuvent craindre que leurs notes ne soient pas à la hauteur et qu’ils n’aient pas le temps d’assimiler la matière pour rendre les travaux et préparer les examens exigés pour la réussite de leurs cours. Plus on avance vers la fin du trimestre, plus les étudiants sentiront de pression, ce qui peut les inciter à recourir au plagiat. Il s’agit donc d’un bon moment, maintenant, pour rappeler à tous et chacun leur responsabilité en matière de prévention de la tricherie et de respect des règlements universitaires, d’ajouter M. Bourret.

Dans le cas où des problèmes de plagiat et de tricherie surviennent, «il ne faut pas non plus être naïf» : les tricheurs ne commettent pas d’infractions de nature académique «par inadvertance», ils savent fort bien qu’ils transgressent les règles. Par contre, certains cas de plagiat peuvent s’expliquer, en partie, par des lacunes méthodologiques de la part des étudiants, poursuit M. Bourret. «Par exemple, certains étudiants peuvent croire à tort que des sources d’information sur Internet (comme Wikipedia) n’ont pas besoin d’être citées parce que leur auteur n’est pas connu. Il y a donc un meilleur travail d’information et de formation à faire auprès des étudiants sur le traitement des sources documentaires.»

Le phénomène de l’autoplagiat – rendre le même travail, pour fins d’évaluation, dans plus d’un cours – dont la fréquence s’est accrue ces dernières années est aussi visé par le nouveau Règlement 18. Celui-ci couvre également les cas de plagiat à l’intérieur de travaux d’équipes par des dispositions qui permettent d’effectuer une distinction entre la responsabilité partagée dans la production d’un travail d’équipe et une infraction académique qui ne serait le fait que de l’un des membres de l’équipe.

Suivi permanent

Le blitz actuel n’est qu’une première étape en vue de communications permanentes concernant le R18 pour s’assurer que chaque nouvelle cohorte d’étudiants comprenne les impacts très graves associés au non-respect du règlement. Les sanctions peuvent, en effet, aller de l’échec du cours et de l’obligation de compléter des crédits additionnels hors programme, à la suspension ou même à l’expulsion de l’Université. De plus, tout étudiant trouvé fautif d’une telle infraction verra la mention «Probation» inscrite à son dossier académique, et ce, sans possibilité de l’effacer. Cette mention le suivra en permanence jusqu’à la fin de ses études.

Cette campagne s’adresse particulièrement aux étudiants, mais doit être portée par tout le personnel de l’Université pour enrayer le plagiat, la tricherie et la fraude qui ont cours, malheureusement, au niveau universitaire, ici, comme dans la plupart des universités à travers le monde. Les infractions académiques ne sont pas tolérés à l’UQAM parce qu’elles dévalorisent le processus d’apprentissage, le transfert des connaissances et, en bout de ligne, le diplôme de l’étudiant qui n’a pas consenti les efforts nécessaires pour l’obtenir.

«La question de l’intégrité académique est fondamentale par rapport aux valeurs éthiques que défend notre établissement qui a toujours affirmé des valeurs de responsabilité, de respect des personnes et de reconnaissance de leur travail. On voit mal comment un laissez-faire en matière de tricherie et de fraude académique pourrait être toléré en regard de nos idéaux les plus rassembleurs», de conclure André Bourret.

La version intégrale du Règlement 18 se trouve sur le site du Secrétariat des instances à l’adresse suivante : www.instances.uqam.ca

Un site Web institutionnel où seront répertoriées les principales ressources pour contrer les infractions de nature académique sera mis en ligne dans les prochaines semaines.