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Comprendre et vaincre l’autisme

Par Jean-François Ducharme

30 octobre 2009 à 0 h 10

Mis à jour le 17 avril 2015 à 15 h 04

Luc Lecavalier (Ph.D. en psychologie, 2001), diplômé du doctorat en psychologie, a remporté deux prix prestigieux pour ses recherches portant sur les troubles du comportement et les problèmes psychiatriques chez les enfants autistes. Les deux principales organisations qui s’intéressent à ces problématiques aux États-Unis, soit l’American Association on Intellectual and Developmental Disabilities et l’American Psychological Association, lui ont décerné les prix «Early Career Award» et «Early Career Research Award».

Depuis 2007, Luc Lecavalier est professeur agrégé à l’Université Ohio State et directeur des services d’intervention à l’enfance au Nisonger Center, un centre d’excellence qui offre des services aux personnes ayant une déficience intellectuelle ou un trouble envahissant du développement. Concrètement, il effectue des recherches sur les outils diagnostics et les traitements comportementaux et pharmacologiques visant à diminuer ces troubles. Malgré son jeune âge, il s’impose déjà comme une sommité dans le domaine

Un milieu fascinant

Luc Lecavalier a commencé à s’intéresser à l’autisme durant son baccalauréat, alors qu’il travaillait comme intervenant auprès de personnes aux prises avec une déficience intellectuelle. «J’ai trouvé le domaine fascinant. Les troubles du comportement des enfants autistes m’intriguaient particulièrement, raconte-t-il. On ne connaît pas précisément les causes de l’autisme, qui semble être le produit d’une interaction complexe entre des facteurs environnementaux et des vulnérabilités biologiques et génétiques.»

Après son baccalauréat à l’Université d’Ottawa, il décide de poursuivre des études doctorales en ciblant la déficience intellectuelle et les troubles du comportement associés à l’autisme. «J’ai choisi l’UQAM parce que c’est l’université qui possèdait la meilleure expertise dans le domaine de la déficience intellectuelle et de l’autisme.»

Spécialiste des domaines du retard mental et de la psychopathologie, le professeur agrégé au département de psychologie, Marc J. Tassé accepte de diriger sa thèse. «La variable la plus importante lors d’un doctorat, souligne Luc Lecavalier, est la qualité du directeur de thèse et la relation que l’on développe avec lui. J’ai été privilégié car Marc m’a encouragé à participer à plusieurs congrès aux États-Unis, ce qui m’a permis de faire connaître mes travaux auprès des grands spécialistes du domaine.»

Dans le cadre de son travail à l’Université Ohio State et au Nisonger Center, il est confronté quotidiennement aux réalités vécues par les enfants. A-t-il espoir que tous les enfants atteints d’autisme puissent être guéris? «C’est une question complexe, parce que ça dépend comment on définit guérir et autisme! Chose certaine, les interventions intensives en bas âge produisent des gains substantiels chez une proportion importante d’enfants, alors que les interventions comportementales et pharmacologiques peuvent diminuer radicalement des troubles du comportement.»

Une formation appréciée

Luc Lecavalier reconnaît que la qualité de sa formation doctorale a eu d’importantes retombées sur les plans personnel et professionnel. Recommanderait-il l’UQAM à un futur étudiant? «Pour moi, l’UQAM a été une excellente décision, dit-il. J’y ai rencontré des professeurs exceptionnels qui ont favorisé mon ouverture sur le monde. Ces gens m’ont beaucoup appris et ont définitivement contribué à forger qui je suis!»