Voir plus
Voir moins

Communications en situation d’urgence

Par Claude Gauvreau

16 novembre 2009 à 0 h 11

Mis à jour le 17 avril 2015 à 15 h 04

L’UQAM dispose-t-elle des moyens nécessaires pour informer les étudiants et le personnel à l’occasion d’une évacuation rapide? En situation d’urgence, quelle serait la première source d’information que vous auriez le réflexe de consulter? Quel serait le moyen de communication le plus souhaitable pour que l’Université puisse vous faire parvenir un message d’alerte alors que vous êtes sur le campus?

Pendant la semaine du 16 novembre, tous les membres de la communauté uqamienne seront invités à répondre à ce type de questions dans le cadre d’un sondage en ligne sur la diffusion de messages d’alerte en situation d’urgence. Les informations recueillies seront particulièrement utiles aux personnes travaillant à la planification des mesures et des communications d’urgence, ainsi qu’à l’amélioration de la sécurité sur le campus.

Ce sondage, soumis par le Service de la prévention et de la sécurité et par le Service des communications de l’UQAM, a été élaboré par le Centre d’études sur la communication de risque et de crise dirigé par Pierre Bérubé, professeur au Département de communication sociale et publique et chercheur à la Chaire de relations publiques et communication marketing. Les questionnaires, qui seront reçus et traités de manière anonyme, portent sur les activités des membres de la communauté universitaire sur le campus, sur leur utilisation des technologies de communication et sur leurs connaissances et attentes en matière de sécurité.

Une recherche pan-canadienne

Pour élaborer le questionnaire, qui sera aussi diffusé à l’Université Laval, Pierre Bérubé s’est inspiré d’un autre sondage réalisé dans le cadre d’une recherche pan-canadienne menée par le Campus Emergency Messaging Research Group. Cette recherche, qui touche l’Université de l’Alberta, l’Université Simon-Fraser et l’Université du Nouveau-Brunswick, vise à mieux comprendre les besoins de communication dans des situations d’urgence sur les campus universitaires et collégiaux. Pierre Bérubé est responsable du volet québécois de la recherche.

En situation d’urgence (agression armée, colis suspect, incendie, alerte sanitaire, météo exceptionnelle), différents moyens doivent être utilisés pour diffuser un message d’alerte, souligne Pierre Bérubé. «Aucun outil de communication, (sirène d’alarme, système phonique, écrans géants ou site Web de l’institution), ne permet à lui seul d’informer tout le monde de manière efficace, dit-il. Les haut-parleurs et les écrans géants peuvent être utiles pour alerter les personnes qui déambulent dans les couloirs du campus, mais ils s’avèrent inefficaces pour informer les gens qui sont dans leurs bureaux.»

Le chercheur croit par ailleurs que «les universités doivent assurer une présence dans l’univers des nouveaux réseaux sociaux de communication (Facebook, MySpace ou Twitter) et des moyens de communication mobile (téléphones portables).» En situation d’urgence, poursuit-il, les individus cherchent spontanément à entrer en contact et à reconstruire leur cadre de référence. «Quand une fusillade a éclaté à Virginia Tech aux États-Unis, en 2007, Facebook a été l’un des principaux moyens utilisés par les étudiants pour communiquer entre eux. C’est pourquoi notre sondage demandera aux membres de la communauté s’ils utilisent un téléphone portable régulier ou intelligent, s’ils adhèrent à des systèmes d’information par messages textes, ou encore s’ils considèrent que l’Université doit utiliser les nouveaux réseaux sociaux dans le cadre d’une stratégie d’alerte à canaux multiples.»

***
Le questionnaire du sondage se trouve à l’adresse http://www.surveymonkey.com/s.aspx?sm=1xH_2bVGrti5ZZR2V_2fDDao8A_3d_3d

Ce lien sera actif jusqu’au 23 novembre.