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Immersion au Vietnam

Par Anne-Marie Brunet

2 septembre 2008 à 0 h 09

Mis à jour le 17 avril 2015 à 15 h 04

Ils étaient une quinzaine à faire le voyage ensemble au cours des trois semaines qu’a duré leur stage de fin d’études au Vietnam, en mai dernier. Les accompagnaient le professeur Yann Roche du Département de géographie et le guide et interprète, M. Phuong.

Se levant tôt, le groupe a sillonné le Pays du dragon bleu, du nord au sud, par 40° C et un niveau d’humidité extrême, multipliant les rencontres organisées depuis Montréal et recueillant des données sur le terrain pour la recherche qu’ils avaient préparée pendant plusieurs mois avant leur départ.

Chacun des étudiants avait choisi de travailler sur un aspect particulier. Albert Chifoi s’est intéressé à la conservation des milieux humides. «Je vais faire un herbier pour expliquer quelles sont les variétés de végétaux et la biodiversité que l’on peut retrouver dans les parcs nationaux traversés». Louis-Simon Desjardins et son coéquipier Jean-François Duquette ont étudié l’aménagement touristique de Hanoï et de plusieurs plus petites villes par lesquelles le groupe est passé. Pour eux, s’est imposé un constat brutal sur le terrain : le questionnaire qu’ils avaient préparé n’était pas du tout adapté à la mentalité asiatique, et était à reformuler!

«Pour moi l’Asie n’est pas une région, et le Vietnam encore moins, que l’on comprend de manière académique. Il est beaucoup plus important que les étudiants découvrent le lieu par eux-mêmes. On peut bien sûr, au passage, en profiter pour leur montrer un caféier ou un hévéa…», explique Yann Roche.

Un voyage irremplaçable

Le projet a bénéficié du soutien financier de la Faculté des sciences humaines et du Département de géographie. Mais un voyage en Asie est onéreux. «Il fallait envisager un effort financier d’autant plus important que plusieurs étudiants songeaient à prolonger leur séjour en Asie au-delà du stage», explique Yann Roche. Pas étonnant qu’avant son départ, le groupe ait dû multiplier les initiatives pour accroître ses ressources.

Le stage GEM 4551 (Activité sur le terrain) a été offert pour la dernière fois puisqu’il fait partie de l’ancien baccalauréat. Mais, pour le Département de géographie, ce n’est pas pour autant la fin des stages à l’étranger, car il a été décidé d’orienter davantage les programmes vers l’international. Les stages vont donc se poursuivre, mais seront beaucoup plus structurés, affirme M. Roche. À l’automne, une cohorte d’étudiants partira pour l’Argentine.

Quand ils se remémorent leur voyage, Albert Chifoi et Louis-Simon Desjardins sont intarissables, la tête encore pleine d’images, de rencontres, d’expériences inoubliables. Albert a avoué avoir plus que jamais le désir de travailler à l’étranger. Louis-Simon est inscrit au DESS en planification territoriale et développement local. Yann Roche a particulièrement apprécié l’aventure, mais il aurait bien eu besoin de vacances à son retour au Québec…