Voir plus
Voir moins

Enseigner, le plus beau métier du monde

Par Pierre-Etienne Caza

3 mars 2008 à 0 h 03

Mis à jour le 17 avril 2015 à 16 h 04

Nous sommes parmi les meilleures écoles de gestion au Canada», affirme fièrement le doyen de l’ESG, Pierre Filiatrault, en référence à l’accréditation EQUIS, renouvelée récemment pour une période de trois ans. «Le prochain doyen ou la prochaine doyenne relèvera le défi de nous maintenir dans le peloton de tête», ajoute celui qui tirera sa révérence le 31 mai prochain pour retourner à l’enseignement. Pour le doyen de l’ESG, c’est donc l’heure des bilans.

Un sentiment d’appartenance

Au début de son mandat, en 2003, Pierre Filiatrault s’était fixé l’objectif de renforcer le sentiment d’appartenance, de loyauté et de fierté des étudiants envers l’École. Pour ce faire, il a misé sur deux stratégies : être à l’écoute des besoins des étudiants et souligner leurs bons coups.

«À l’époque, plusieurs étudiants étaient interpellés par des sujets comme l’éthique, le développement durable et la responsabilité sociale, raconte-t-il. Nous avons créé de nouveaux cours et à l’heure actuelle la plupart de nos programmes de premier cycle comportent l’un de ces cours dans le cursus obligatoire.»

Son équipe a aussi instauré l’an dernier la «Liste du doyen». «Il s’agit de souligner à la fin de l’année le parcours des étudiants ayant obtenu une moyenne académique d’au moins 3.0 sur 4.3 tout en s’étant impliqués dans d’autres activités, comme une association étudiante ou un projet d’études internationales», explique M. Filiatrault. Cette liste du doyen est affichée sur le site Web de l’École et les étudiants peuvent fièrement ajouter cette reconnaissance à leur curriculum vitæ, ce qui le bonifie pour les concours de bourses, notamment. L’École reconnaît aussi chaque année quelques exemples d’implication étudiante exceptionnelle, telle celles d’athlètes de calibre international.

Le doyen de l’ESG s’est également fait un devoir d’accueillir à la rentrée les nouveaux étudiants, au premier cycle comme aux cycles supérieurs, et ce, autant dans les événements institutionnels que lors des fêtes organisées par l’Association étudiante de l’École des sciences de la gestion (AÉÉSGUQAM). «Ils sont gentils, ils m’invitent à dire un mot aux participants au début de la soirée, de cette façon je peux aller me coucher tôt et eux peuvent faire la fête», dit-il en riant.

Bref, c’est un ensemble de gestes et de décisions qui ont contribué à renforcer le sentiment d’appartenance des étudiants envers l’ESG, juge-t-il. «Et je ne suis pas seul là-dedans, tient-il à préciser. Tout le personnel de l’École a travaillé en ce sens.»

Un regroupement profitable

Pierre Filiatrault souligne également à titre de réalisation la «sphère des services» de l’ESG. Le Centre de perfectionnement, le Centre d’entrepreneuriat, le Centre de gestion de carrière et le Réseau des diplômés de l’ESG sont désormais tous regroupés au premier étage du pavillon de gestion. «Tous ces gens travaillent ensemble et offrent des services complémentaires, dit-il. C’est beaucoup plus profitable qu’ils soient près les uns des autres. Avec la librairie ESG de la COOP UQAM, située au rez-de-chaussée, et l’AÉÉSG au niveau métro, la synergie est complète.»

Un seul coup d’oeil au Centre de gestion de carrière aux couleurs de l’ESG UQAM – le rouge – permet de jauger les efforts qui ont été déployés au cours des cinq dernières années pour donner à l’École une image distinctive facilement reconnaissable. «L’embauche d’une responsable des communications a aussi permis d’accroître notre visibilité et notre notoriété à l’interne comme à l’externe, en collaboration avec le Service des communications de l’Université», ajoute Pierre Filiatrault.

Le doyen souligne également la formation d’un comité-conseil, formé de neuf personnalités du monde des affaires qui se réunissent trois fois par année pour échanger avec l’École sur des sujets variés et explorer des pistes innovatrices.

L’après-décanat

La fin du mandat de doyen de M. Filiatrault ne sonne pas pour autant le temps de la retraite. Dès le deuxième week-end de juin, il sera de nouveau devant un groupe d’étudiants du MBA en services financiers. «Enseigner est le plus beau métier du monde», affirme-t-il en précisant que son passage au décanat ne figurait pas du tout dans son plan de carrière. «Même ma femme se demandait pourquoi j’avais accepté ce poste-là», se rappelle-t-il en riant, ce qui ne l’a pas empêché de se dévouer corps et âme à ses fonctions ces cinq dernières années.

L’automne prochain, il donnera des cours au nouveau programme de MBA Sciences et génie. «Mon éditeur m’a aussi rappelé que mes ouvrages n’ont pas connu de mises à jour depuis cinq ans… il est temps de m’y remettre!», conclut-il en riant.