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Reconnaissance de NanoQAM

Par Dominique Forget

12 novembre 2007 à 0 h 11

Mis à jour le 17 avril 2015 à 16 h 04

NanoQAM, un centre de recherche en émergence à l’UQAM, a reçu un joli cadeau pour souligner son premier anniversaire. L’organisme subventionnaire chargé de planifier et de structurer la recherche sur les nanotechnologies au Québec, NanoQuébec, vient de lui accorder une subvention d’un peu plus d’un million de dollars, soit 171 000 $ par année durant six ans. Cet argent servira à entretenir et à opérer les infrastructures existantes, c’est-à-dire les équipements de pointe acquis par les chercheurs du groupe au cours des dernières années, essentiellement grâce à des subventions de la Fondation canadienne pour l’innovation (FCI).

«Nous disposons actuellement d’un parc d’équipements d’une valeur de 6 millions $», souligne Jérôme Claverie, directeur administratif de NanoQAM et professeur au Département de chimie. «D’ici trois à six ans, nous aimerions élargir cette plateforme à l’aide de nouveaux instruments de recherche, pour une valeur totale de 15 millions $.» Mais ce n’est pas tout d’obtenir de nouveaux équipements. «Quand une machine d’un million $ tombe en panne, il faut faire venir un technicien très spécialisé, dit Jérôme Claverie. Je peux vous assurer que de tels équipements coûtent beaucoup plus cher à entretenir qu’une voiture!» Ces coûts, non couverts par les octrois de la FCI, seront épongés par la subvention de NanoQuébec.

NanoQAM regroupe neuf professeurs des départements de chimie et d’informatique qui s’intéressent à la mise au point de nouveaux dispositifs électroniques ou biomédicaux à l’échelle nanométrique. «Nous travaillons surtout en amont, au niveau de la conception de nanomatériaux, plutôt qu’en aval, sur les propriétés des nanomatériaux créés. Nous collaborons avec d’autres laboratoires pour cette dernière partie du travail. Inversement, les autres universités viennent vers nous pour un coup de main avec leurs projets de conception. » Les principaux équipements de NanoQAM consistent en un appareil de résonance magnétique de 600 MHz, un microscope à balayage électrochimique et un microscope électronique. Une soixantaine d’autres appareils de pointe, mais de moins grande envergure, complètent la plateforme.

Sept infrastructures majeures centrales (IMC), situées à l’École Polytechnique de Montréal, à l’Université de Montréal, à l’Université Laval, à l’Université de Sherbrooke et à l’INRS – Énergie, matériaux et télécommunications, ont reçu l’appui de NanoQuébec dans le cadre du dernier concours. Un comité international a évalué les demandes, visité les équipes universitaires et classé NanoQAM parmi les centres de recherche les plus méritants de la province.

En échange de la subvention, NanoQAM s’est engagé à élargir l’accès à sa plateforme, notamment aux entreprises privées qui ne peuvent pas se payer de tels équipements. «Plusieurs compagnies, entre autres dans les domaines des biomatériaux, de la peinture, de la purification de l’eau ou de la microélectronique, pourraient en profiter, souligne Jérôme Claverie. Grâce à la subvention de NanoQuébec, nous allons payer le salaire d’un coordonnateur qui pourra faire la promotion de nos services auprès du privé, coordonner les heures d’utilisation des équipements, de façon à ne pas nuire à la recherche, et aider les intervenants externes à opérer les équipements de la plateforme.»