«Une campagne majeure n’a pas pour objectif unique de recueillir des fonds. C’est aussi une occasion de vérifier la crédibilité de notre institution dans le milieu pour lequel nous oeuvrons», souligne d’entrée de jeu le vice-président de la Fondation, vice-recteur aux Affaires publiques et au développement et secrétaire général de l’UQAM, Pierre Parent. Il faut dire que la campagne majeure de développement qui prenait fin le 31 mai dernier, cinq ans après son lancement, a été un franc succès. Quelque 60,8 millions de dollars ont été amassés, soit 10,8 millions de plus que l’objectif initial!
Depuis sa création, la Fondation de l’UQAM double son objectif à chaque campagne majeure : de 5 millions de dollars en 1980, on est passé à 10 millions en 1987 et à 20 millions en 1994, une cible qui avait été dépassée de trois millions de dollars au terme de l’opération, en 1999. La campagne Prenez position pour l’UQAM est un record sans précédent, puisque les résultats de la dernière levée de fonds ont pratiquement été triplés.
«Ce succès est en grande partie attribuable à l’implication du président de la campagne qui, pour la première fois, était un diplômé de l’UQAM», dit Pierre Parent. Président et chef de la direction de la Banque Nationale jusqu’en juin dernier, «Réal Raymond (M.B.A., 86) a su s’entourer d’une équipe de leaders de notre société, à qui on a fourni des projets qui étaient crédibles aux yeux des donateurs parce qu’ils misaient sur les forces de notre université et qu’ils permettaient de soutenir nos étudiants aux trois cycles d’études», note le vice-recteur.
L’augmentation des dons enregistrés lors de cette campagne est d’autant plus significative qu’elle survient dans un contexte où ceux qui donnent sont de plus en plus sollicités par des causes toutes plus nobles les unes que les autres. Ainsi, le nombre de donateurs corporatifs est en hausse de 33 % par rapport à la campagne précédente. Au final, 784 entreprises ont donné 51,1 millions (84 % des dons reçus), incluant 30 dons exceptionnels de plus de 500 000 $.
Une communauté généreuse
Le vice-recteur souligne également l’effort de la communauté universitaire, qui a largement dépassé son objectif de trois millions en contribuant pour la somme de 5,8 millions au succès de la campagne. En plus des contributions individuelles, des groupes d’employés, comme les syndicats, ont mis l’épaule à la roue. «C’est un signe très positif pour l’avenir que notre communauté croie au développement de son institution, affirme Pierre Parent. Quand nous sollicitons des appuis à l’extérieur, quel meilleur argument pouvons-nous avoir?»
Le vice-président de la Fondation estime qu’il faut profiter de ce bilan de campagne pour souligner la solidarité des bénévoles et des donateurs qui ont assuré sa réussite, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la communauté universitaire. Il note aussi l’implication des équipes au sein des facultés qui ont collaboré à la préparation et au suivi de l’opération.
Les résultats de la campagne sont tangibles pour les étudiants et chercheurs de l’UQAM. Grâce à l’appui de ses partenaires, la Fondation a favorisé la création de près de 60 projets de recherche, de création et de formation. Quant à son programme de bourses, il a connu une progression remarquable, passant de 456 230 $ en 2002-2003 à plus de 1,3 million en 2006-2007.
Des dons ciblés
Parmi les donateurs, une tendance forte se dégage, observe Pierre Parent : «Ils savent où ils veulent orienter leur aide.» En effet, 98 % des dons reçus lors de la campagne sont dédiés à des projets, des programmes ou des bourses choisis par les donateurs. C’est d’ailleurs parce que la Fondation n’a pas de fonds pour financer autre chose que des projets universitaires qu’elle a dû demander à l’UQAM de financer sa campagne, explique son vice-président. «Certains ont accepté difficilement que l’Université ait à débourser un peu plus de quatre millions de dollars pour soutenir la campagne de développement, dit-il. Je ne suis pas comptable, mais je sais que dans le milieu de la philanthropie, quatre millions pour un résultat de 60 millions, ce sont des frais de gestion très bas, même inférieurs à ceux de Centraide du Grand Montréal, une organisation qui jouit d’une très bonne réputation.»