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Athlète polyvalente

Par Pierre-Etienne Caza

1 octobre 2007 à 0 h 10

Mis à jour le 17 avril 2015 à 16 h 04

Martine Charbonneau participait le week-end dernier au marathon de New York, une compétition de patin à roues alignées de 100 km qu’elle est passée à deux doigts de remporter, en 2004. Au cours des prochains mois, elle sera cependant sur la glace, tentant de se tailler une place parmi l’élite du patinage de vitesse longue piste.

Nouvelle diplômée au baccalauréat en design graphique, Martine Charbonneau fête cette année ses 10 ans de compétition en patin à roues alignées. «J’ai débuté au Taz Mahal en février 1997, à l’invitation d’un entraîneur qui avait décelé en moi un potentiel de patineuse de compétition parce qu’il m’avait vue dans un spectacle local de patinage synchronisé à roues alignées», se rappelle-t-elle en riant.

Elle est rapidement devenue l’une des meilleures de sa discipline au Canada, et ce, même si elle pratiquait aussi l’escrime en parallèle. «Je faisais partie de l’équipe d’élite du Québec au fleuret et je participais à quelques compétitions nationales et internationales, précise-t-elle. Il m’est arrivé d’avoir une compétition d’escrime le jeudi à Saskatoon et une compétition de patin à roues alignées à Ottawa le samedi!» On lui a demandé de choisir. «Ça a été déchirant, mais le patin à roues alignées l’a emporté», dit-elle.

En juillet dernier, Martine a gagné toutes les épreuves auxquelles elle était inscrite dans le cadre des championnats canadiens de patin à roues alignées, raflant le titre de championne nationale. Elle a également pris part cette année à une trentaine d’épreuves, notamment aux Jeux panaméricains qui avaient lieu à Rio de Janeiro, au Brésil; aux championnats du monde disputés à Cali, en Colombie; et au marathon de New York.

Lors de sa première participation à New York, en 2002, elle avait terminé 5e de sa catégorie (senior féminin). Lors de sa seconde présence, en 2004, elle avait pris le deuxième rang, livrant une chaude lutte à la Colombienne Brigitte Méndez. Les deux coureuses avaient abaissé le record du monde par huit minutes (!), Martine terminant 10 secondes derrière la Colombienne. «Le sprint n’est pas ma principale force, admet l’athlète de 29 ans. D’où mon intérêt pour le patinage de vitesse longue piste, qui demande beaucoup d’endurance.»

Sur la glace… et en affaires!

Depuis deux ans, Martine a effectivement tâté la glace de ce côté. Elle a effectué quatre séjours au centre d’entraînement intérieur de Calgary, dans le cadre du programme À nous le podium!, mis sur pied par la Fédération canadienne olympique en vue des Jeux de Vancouver en 2010. «La compétition est féroce, confie-t-elle, mais ce n’est pas surprenant : les sports de glace font la renommée du Canada partout sur la planète.»

Elle déménagera cet automne dans la région de Québec, afin de s’entraîner sur l’anneau Gaétan-Boucher, à Sainte-Foy. Son objectif est de participer à toutes les courses officielles au Québec, de distance olympique (500m, 1000m, 1500m, 3000m et 5000m) ou hors normes, telles que le 25 km et le marathon de 50 km, deux épreuves qu’elle a remportées en janvier dernier à Ottawa et à Portland, en Ontario.

Parallèlement à ce tourbillon sportif, Martine a décroché depuis trois ans quelques contrats de graphisme avec le Centre sportif de l’UQAM, notamment pour la production de diapositives et d’affiches promotionnelles pour les Citadins, et aussi pour les feuillets remis lors des matchs de basketball. Elle espère maintenant se lancer en affaires et monter sa propre boîte de graphisme, spécialisée dans les événements sportifs. Se démarquera-t-elle de ses concurrents aussi rapidement qu’elle le fait en patin? On le lui souhaite!