Le baccalauréat en linguistique fera peau neuve à compter de l’automne 2025. En plus du profil général, le programme offrira dorénavant de nouvelles concentrations en linguistique informatique et en préparation à l’orthophonie. Un cheminement honor, qui permet d’inclure des cours de maîtrise en fin de parcours, sera proposé aux personnes intéressées par la recherche.
Créé dès la fondation de l’UQAM en 1969, le baccalauréat en linguistique jouit d’une excellente réputation, tant au Québec qu’à l’international. «Nous avons le seul département unidisciplinaire francophone en linguistique en Amérique du Nord, les autres universités combinant la linguistique à des domaines comme les langues, la traduction, les lettres ou la communication, affirme le professeur Richard Compton. Notre corps professoral possède des expertises dans tous les champs de la linguistique (phonétique, sémantique, acquisition du langage, psycholinguistique, linguistique informatique…), autant en français et en anglais qu’en allemand, en grec, en inuktitut ou en langue des signes québécoise.»
«La linguistique a énormément évolué au cours des dernières années, notamment avec le développement de l’intelligence artificielle, ajoute sa collègue Marine Le Mené Guigourès. Les enjeux liés à l’orthophonie et à la francisation pour les personnes immigrantes sont aussi très présents dans la discipline. La refonte du programme arrive au bon moment, puisqu’elle permet de mieux arrimer la formation aux nouveaux secteurs de recherche et aux débouchés professionnels émergents.»
Nouveaux cours
Le tronc commun du programme a été bonifié, entre autres par l’ajout de cours portant sur les méthodes de collecte et de traitement des données. Des cours suscitant un vif intérêt auprès des étudiantes et étudiants, comme l’acquisition du langage et la pragmatique, y ont également été inclus. «Nous avons aussi ajouté des cours sur les langues du monde, sur les différentes variétés de français parlées en Amérique du Nord (comme le français acadien ou louisianais) et sur la typologie des langues des signes», précise Richard Compton.
On pourra également choisir d’autres cours, en dehors du tronc commun et en fonction de ses intérêts: il sera par exemple possible de suivre un cours sur l’histoire du français, sur le bilinguisme, ou sur les liens entre langue, genre et sexualité. Les personnes étudiantes du nouveau bac pourront également suivre des cours de langues.
Les personnes souhaitant se spécialiser se verront offrir un ensemble de cours spécifiques à leur option à partir de la deuxième année. Deux concentrations seront disponibles dès l’automne 2025. La première, en linguistique informatique, vise à développer des compétences en traitement automatique du langage. La deuxième, préparation à l’orthophonie, permet d’acquérir les préalables nécessaires pour postuler aux programmes de maîtrise. «Des stages en milieu de pratique ou de recherche seront offerts dans les deux concentrations», souligne Marine Le Mené Guigourès.
Le profil général, qui propose un projet de recherche en fin de bac, permet aussi d’intégrer plusieurs concentrations, notamment en langues, en études autochtones ou en études féministes. Le cheminement Honor approfondit quant à lui un intérêt pour un domaine de recherche via des cours de maîtrise ou un séminaire avancé sur les interfaces linguistiques, en plus d’offrir un stage de recherche avec un membre du corps professoral.
Trois autres concentrations sont dans les cartons pour les prochaines années: une concentration en francisation, qui formera les futures enseignantes et futurs enseignants en centres de francisation; une concentration en grammaire du français écrit, axée sur les spécificités de la langue française; et une concentration en aménagement et revitalisation linguistique, qui documentera les langues minoritaires ou menacées d’extinction, notamment les langues autochtones et les langues des signes.
Des perspectives d’emploi variées
En plus de donner accès à des études de cycles supérieurs, le baccalauréat en linguistique mène à des perspectives d’emploi variées. «Nos finissantes et finissants travaillent en rédaction et révision, en enseignement du français langue seconde, en programmation, dans le secteur des technologies vocales, en journalisme, en traduction, en analyse de données, en interprétariat, note Marine Le Mené Guigourès. On en trouve dans tous les milieux, que ce soit dans les maisons d’édition, les organismes publics et parapublics, les centres de francisation, les entreprises technologiques, les banques. Le taux de placement est très bon.»
Durant leurs études, les personnes étudiantes peuvent obtenir des contrats de monitorat ou d’assistanat de recherche. Certaines bourses de la Fondation de l’UQAM sont également réservées aux bachelières et bacheliers en linguistique.
Le département possède des infrastructures de pointe, notamment le plus important laboratoire de phonétique au Québec ainsi que plusieurs groupes de recherche reconnus à l’international.
Une entente DEC-BAC a récemment été conclue avec le Collège Montmorency, pour que les étudiantes et les étudiants inscrits au profil Langues du DEC en arts, lettres et communication puissent se faire créditer deux cours du programme et être exemptés des frais d’admission et de reconnaissance d’acquis.
Le baccalauréat en linguistique n’est pas contingenté et est offert à temps complet et à temps partiel. Il est possible de faire une demande d’admission d’ici le 1er août. Pour toute information, on peut écrire à l’adresse bac.linguistique@uqam.ca.
Le baccalauréat en linguistique aux Portes ouvertes
Les personnes intéressées par le baccalauréat en linguistique pourront venir poser leurs questions en personne lors des Portes ouvertes de l’Université, le 8 février prochain, entre 12 h et 16 h, au niveau métro du pavillon des Sciences de la gestion. Une activité spéciale intitulée Rendez-vous pour un avant-goût de linguistique se tiendra au local A-3316, de 14 h à 15 h 30.