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Refonte du baccalauréat en histoire

Les compétences méthodologiques et historiographiques ainsi que la culture générale historique seront renforcées.

Par Jean-François Ducharme

7 janvier 2025 à 9 h 28

Le baccalauréat en histoire fera peau neuve à compter de l’automne 2025. «Cette révision majeure de la structure du programme découle d’un processus de plusieurs années d’autoévaluation et d’expertise externe», souligne le directeur du programme, Laurent Colantonio.

Le tronc commun compte désormais 14 cours. En début de programme, l’ajout d’un cours proposant une ouverture vers l’histoire publique, les humanités numériques, les milieux de pratique ou l’archivistique permettra de renforcer les compétences méthodologiques et historiographiques. «Le cours d’initiation au travail historique a aussi été modifié en profondeur, avec comme élément central un projet intégré inédit visant à susciter le goût de travailler en histoire», souligne le professeur.

Les étudiantes et étudiants développeront ensuite les bases de leur culture générale historique en choisissant trois cours d’introduction sur les mondes européens et méditerranéens – de l’Antiquité à la période contemporaine –, trois cours sur les mondes des Amériques – l’histoire du Québec et du Canada, des États-Unis et de l’Amérique latine – et deux cours sur les mondes africains, asiatiques et proche-orientaux.

Ces modifications au tronc commun se répercuteront aussi au sein de la majeure et du certificat en histoire. «Ces programmes sont particulièrement prisés par les gens qui souhaitent faire un bac par cumul en combinant une formation historique à un autre domaine», mentionne Laurent Colantonio.

Des cours qui sortent des sentiers battus

En deuxième et en troisième année de bac, les étudiantes et étudiants approfondiront leurs connaissances dans les aires géographiques de leur choix. Des cours thématiques, reflétant les expertises de recherche du corps professoral, seront aussi offerts. «Quelques-uns de nos nouveaux cours sortent des sentiers battus, par exemple le cours sur l’histoire de la santé et de la maladie au Québec, celui sur l’histoire des voyages à la période moderne ou encore le cours “Comment devenir un dictateur: histoire des régimes totalitaires aux 20e et 21e siècles “», illustre le directeur du programme.

En fin de parcours, des cours-ateliers et des activités de recherche en petits groupes permettront de se préparer à la recherche et aux études de maîtrise. «Ces activités sont très appréciés des étudiantes et étudiants».

Le baccalauréat en histoire développe des compétences recherchées en milieu de travail, comme un esprit de synthèse, un regard réflexif et critique, et une capacité à communiquer à l’oral et à l’écrit. Plusieurs finissantes et finissants se trouvent des emplois d’agents culturels, d’agents de recherche dans des organismes ou des municipalités, de guides dans les musées ou les parcs, d’archivistes, de gestionnaires de sites historiques, de fonctionnaires, de journalistes ou de recherchistes. «D’autres poursuivent aux cycles supérieurs pour travailler en recherche ou en enseignement», mentionne le professeur.

Des spécialistes de l’ensemble de la planète

Lancé dès la création de l’UQAM en 1969, le bac en histoire accueille chaque trimestre une centaine de nouveaux étudiants et de nouvelles étudiantes. Le Département jouit d’une excellente réputation, fondée sur la qualité de son corps professoral et des projets de recherche qui y sont menés. «Notre département compte des spécialistes de l’ensemble de la planète, affirme Laurent Colantonio. Nous offrons une grande diversité spatio-temporelle de cours couvrant des thématiques aussi variées que le sport, les relations internationales, les humanités numériques, la guerre, les sciences et techniques ou l’histoire des femmes et du genre.»

Le baccalauréat propose une vie universitaire dynamique. Un programme de monitorat assuré par des collègues de maîtrise et de doctorat offre un encadrement dans la réalisation des travaux. Un voyage d’études, habituellement en Grèce ou en Italie, est organisé chaque année en collaboration avec les départements d’histoire de l’art, de philosophie ou de sciences des religions. Des bourses du Fonds du Département d’histoire sont remises à des étudiantes et étudiants qui se distinguent par la qualité de leur dossier.

Le programme est offert à temps complet et à temps partiel. Il est possible de faire une demande d’admission avant le 1er mai pour l’automne 2025 ou avant le 1er novembre pour l’hiver 2026.

Une journée dans la vie d’un étudiant en histoire

Pour obtenir un avant-goût des études en histoire, on peut visionner la nouvelle capsule vidéo mettant en vedette Robin, étudiant au baccalauréat.