Le baccalauréat en médias numériques fera peau neuve à compter de l’automne 2025. Le programme, qui a célébré son 10e anniversaire l’an dernier, s’appellera dorénavant le baccalauréat en communication, médias numériques et société. «Ce changement de nom renforce l’importance que nous accordons aux enjeux sociétaux, mais aussi aux enjeux politiques, économiques, technologiques et médiatiques des médias numériques, souligne le professeur de l’École des médias André Mondoux. Nous formons des stratèges communicationnels qui, au-delà des habiletés techniques, développeront une compréhension profonde des enjeux citoyens.»
Seul programme au Québec proposant une réflexion théorique sur l’essor du numérique, le bac aborde des sujets d’actualité comme l’hyperindividualisation, la marchandisation des données personnelles, la circulation algorithmique de l’information, les fausses nouvelles, la propagande et la régulation sociale. Il offre une approche globale permettant de comprendre l’émergence et l’impact des médias numériques dans toutes leurs dimensions.
La nouvelle mouture du baccalauréat n’obligera plus les étudiantes et étudiants à choisir une spécialisation dès l’entrée dans le programme. Les cours de tronc commun offriront une formation générale sur les techniques, les pratiques et les enjeux liés aux médias numériques. On y abordera, entre autres, les approches théoriques des technologies, l’économie politique des plateformes numériques, les démarches de recherche en communication médiatique et les enjeux liés aux données, à la sécurité et à la vie privée.
À partir de la deuxième année, les étudiantes et étudiants pourront choisir de se spécialiser en médias numériques, en intelligence artificielle ou en jeux vidéo, ou encore sélectionner des cours dans chacun des trois profils. «Nous leur offrons plus de liberté dans leur choix de cours, tout en leur permettant d’expérimenter et de changer d’avis durant le parcours», précise André Mondoux. Les personnes qui choisissent au moins cinq cours dans une spécialisation auront une mention à cet effet sur leur diplôme.
Un domaine à haute vélocité
Le domaine des médias numériques est en constante évolution. «Au cours de la dernière décennie, divers phénomènes ont émergé comme le big data, la surveillance, l’intelligence artificielle, la collecte des données, la cyberculture, rappelle André Mondoux. De nouvelles tendances sont apparues, et plusieurs sont disparues très rapidement.»
Le baccalauréat ne forme donc pas des spécialistes techniques ou des gestionnaires de communauté: il développe plutôt des capacités d’intervention stratégique, des aptitudes communicationnelles, une pensée critique et un esprit d’analyse. «Nos finissantes et finissants travaillent dans tous les types d’organisation et se démarquent par leur polyvalence et leurs capacité d’adaptation», souligne le professeur. Le programme prépare aussi à des études de cycles supérieurs.
De récentes subventions ont permis à l’École des médias de se doter d’équipements de pointe, comme des casques de réalité virtuelle et des micros USB portatifs. «Plusieurs groupes ont développé des balados de qualité professionnelle extrêmement intéressants durant leurs études», note André Mondoux.
Le programme est offert à temps complet et à temps partiel. Il est possible de faire une demande d’admission pour l’automne 2025 avant le 1er mai.