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Quatre Uqamiennes nommées à l’Ordre national du Québec

Diane Morin, Françoise Sullivan, Céline Muloin et Rivellie Tchuisseu reçoivent un insigne.

19 juin 2025 à 8 h 45

Quatre Uqamiennes font partie de la vingtaine de personnes qui ont été honorées de l’un des trois grades de l’Ordre national du Québec, le 18 juin, à l’Assemblée nationale. Fondé en 1984, cet ordre constitue la plus prestigieuse reconnaissance décernée par l’État québécois.

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Photo: Melissa Vincelli

Depuis près de 40 ans, Diane Morin (Ph.D. psychologie, 1993) se consacre à l’inclusion sociale et à l’amélioration de la qualité de vie des personnes présentant une déficience intellectuelle par la recherche, le partage des connaissances et l’éducation. Professeure au Département de psychologie, elle a coécrit Les comportements agressifs chez les personnes présentant un retard mental: compréhension et intervention (Éditions Behavoria, 1999), un ouvrage toujours utilisé en milieu universitaire et en milieu clinique. Ce livre et ses travaux de recherche ont favorisé l’émergence d’une approche axée sur la prévention et sur les besoins de la personne et de sa famille. Diane Morin a aussi contribué à faire évoluer les attitudes envers la déficience intellectuelle, notamment par le développement d’un instrument de mesure de ces attitudes, aujourd’hui traduit dans plusieurs langues. Depuis 2008, elle dirige la Chaire de recherche en déficience intellectuelle et troubles du comportement, permettant des avancées concrètes, le développement d’outils pour changer les pratiques et la formation de la relève. Elle a occupé, de 2018 à 2024, le poste de directrice scientifique de l’Institut universitaire en déficience intellectuelle et en trouble du spectre de l’autisme. Elle a reçu le grade de chevalière.

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Photo: Liliana Reyes

Née le 10 juin 1923 à Montréal, Françoise Sullivan est reconnue comme une pionnière de la danse contemporaine et comme l’une des figures marquantes de l’histoire de l’art du Québec et du Canada. Membre du groupe des Automatistes et signataire du manifeste Refus global en 1948, elle s’est illustrée comme danseuse, chorégraphe et artiste en arts visuels. Ses œuvres chorégraphiques, ses sculptures, ses peintures et ses œuvres conceptuelles jalonnent une longue carrière marquée par de très nombreuses expositions individuelles et collectives au Canada, aux États-Unis et en Europe. De nombreuses distinctions lui ont été décernées, dont le prix Paul-Émile Borduas et le Prix du Gouverneur général du Canada. Membre de l’Ordre de Montréal, de l’Ordre du Québec et de l’Ordre du Canada, elle détient deux doctorats honoris causa (Université York et UQAM). Elle a été promue du rang de chevalière, obtenu en 2002, à celui de grande officière.

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Photo: Mari Photographe

Après avoir amorcé sa carrière à Parents anonymes en 1982, Céline Muloin (B.A. animation culturelle, 1981) a fondé Tel-jeunes en mars 1991, animée par la conviction qu’un jeune accueilli, écouté et informé serait mieux outillé pour traverser l’adolescence. Depuis, ce sont des centaines de milliers de jeunes qui se sont confiés à Tel-jeunes, l’organisation ayant su évoluer en s’adaptant aux nouvelles technologies. En 2009, avec le soutien des administrateurs, Céline Muloin met sur pied la Fondation Tel-jeunes et en assume la direction, la philanthropie devenant un axe de développement incontournable de l’organisation. Durant la pandémie, et à la demande du ministère de l’Éducation, Tel-jeunes jouera un rôle clé auprès des jeunes et des parents en déployant de nouveaux services d’accompagnement adaptés à la réalité déstabilisante provoquée par cette crise. Céline Muloin a reçu un prix Reconnaissance de l’UQAM en 2011. Elle a reçu le grade de chevalière.

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Photo: Nathalie St-Pierre

Doctorante en sciences de l’environnement, Rivellie Tchuisseu a un riche parcours académique guidé par le désir de faire avancer la cause des femmes dans le secteur agricole. Née au Cameroun, où elle a obtenu un diplôme d’ingénieure agronome, elle a poursuivi une maîtrise internationale en développement intégré dans le cadre du prestigieux programme de leadership européen Erasmus Mundus. Chercheuse, consultante et entrepreneure, elle fait rayonner son expertise au Canada, en Europe et en Afrique. Parmi ses contributions notables, on compte son travail pour l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) portant sur l’analyse des politiques agroenvironnementales canadiennes. Son étude comparative du programme «Cultivons l’avenir» au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique a mis en lumière les forces du modèle québécois, renforçant ainsi le rayonnement du Québec à l’international dans le domaine de l’agriculture écoresponsable. Récipiendaire d’une bourse Vanier et boursière de la première cohorte récompensée par le Fonds pour les femmes en sciences mis sur pied par la Faculté des sciences, Rivellie Tchuisseu participe activement à des initiatives encourageant les filles à s’engager dans les carrières scientifiques. Elle a reçu le grade de chevalière.