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Prix d’excellence 2025 en sciences

La Faculté des sciences célèbre les réalisations de ses membres en leur décernant sept prix et une distinction.

15 mai 2025 à 12 h 41

Mis à jour le 16 mai 2025 à 21 h 32

La Faculté des sciences a décerné ses Prix d’excellence 2025, le 14 mai, au Cœur des sciences. Lors de cet événement, quatre membres du corps professoral, deux étudiantes et deux membres du personnel de soutien ont été honorés dans les catégories Professeur émérite, Recherche, Enseignement et Reconnaissance pour leurs réalisations et leurs contributions au développement et au rayonnement de la Faculté.

La cérémonie de remise des prix s’est déroulée en présence, notamment, des personnes lauréates et de leurs proches ainsi que du doyen de la Faculté des sciences, Normand Séguin, de la vice-doyenne à la recherche, Isabelle Marcotte, et du vice-doyen aux études, Fabrice Larribe.


PROFESSEUR ÉMÉRITE

La Faculté a rendu hommage au professeur du Département des sciences biologique Yves Mauffette, qui a reçu le statut de professeur émérite à l’été 2024. Spécialisé en biologie végétale et en entomologie, Yves Mauffette est à l’origine de la mise sur pied du programme de baccalauréat en apprentissage par problèmes (APP) en biologie, au milieu des années 1990. L’APP est une approche novatrice qui a transformé l’apprentissage de la biologie. Le professeur a été directeur du Groupe de recherche en écologie forestière interuniversitaire-GREFi (2001-2002), devenu le Centre d’étude de la forêt (CEF), vice-doyen aux études (2002-2007), doyen de la Faculté des sciences (2007 à 2009), puis vice-recteur à la Recherche et à la création (2009 à 2015).

Auteur de nombreuses publications scientifiques, Yves Mauffette a obtenu, en 2002, le Prix d’excellence en enseignement de l’Université du Québec et, en 2004, le Prix 3m pour l’excellence en enseignement de la Société pour l’avancement de la pédagogie dans l’enseignement supérieur (SAPES). Le Centre de soutien aux innovations pédagogiques de l’Université de Montpellier a notamment pu bénéficier de l’expertise du professeur en matière de pédagogie. Yves Mauffette a aussi été récompensé par l’Association des administratrices et administrateurs de recherche universitaire du Québec (ADARUQ), qui lui a décerné un prix pour sa contribution en 2015.


PRIX EN RECHERCHE
Professeur – volet relève

Spécialiste de la géochimie isotopique et de la géochronologie, le professeur du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère Joshua Davies s’est imposé comme une figure montante dans son champ d’expertise grâce à une productivité scientifique impressionnante et à un rayonnement international rapide. Depuis son arrivée en poste, il a obtenu plus d’un million de dollars en financement de la recherche à titre de chercheur principal, notamment du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG). Il cumule déjà plus de 70 publications dans des revues scientifiques de très haut niveau, dont Science. Ses collaboratrices et collaborateurs, tant au Canada qu’à l’étranger, le décrivent comme une «sommité émergente» et un scientifique à suivre. Il se distingue aussi par la qualité de son encadrement et par son implication dans la formation de la relève.

Meilleure recherche étudiante

Élise Bouchard et Patricia Sorya ont remporté ex aequo le Prix de la meilleure recherche étudiante, assorti d’une bourse de 1 000 dollars.

Doctorante en biologie sous la direction du professeur Alain Paquette, Élise Bouchard s’intéresse à la composition fonctionnelle des forêts à l’échelle mondiale. Dans un article publié dans Global Ecology and Biogeography, elle explore comment les traits fonctionnels des arbres varient selon les gradients climatiques et édaphiques (liés à la nature du sol). Son analyse de plus de 150 000 parcelles forestières révèle que l’énergie disponible est un facteur déterminant à l’échelle planétaire, avec des variations significatives selon les biomes. Ses résultats offrent des perspectives pour la conservation et l’adaptation des écosystèmes forestiers face aux changements climatiques.

Patricia Sorya est doctorante en mathématiques sous la direction des professeurs Steven Boyer et Duncan McCoy. Ses recherches, publiées dans la revue Advances in Mathematics, portent sur la chirurgie de Dehn et les nœuds satellites en topologie des basses dimensions. Elle a réussi à démontrer que tous les nœuds possèdent des pentes caractérisantes pour des coefficients suffisamment élevés, un résultat généralisant des théorèmes antérieurs et ayant des retombées importantes pour la classification des variétés tridimensionnelles.

Prix employée, employé de soutien

Agent de recherche au Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère et membre du Centre de recherche sur la dynamique du système Terre (Geotop), Jean-François Hélie est une figure incontournable du laboratoire d’analyse des isotopes stables légers, qu’il gère avec rigueur. Chaque année, il accompagne une quarantaine d’étudiantes et étudiants, adaptant les protocoles analytiques à leurs projets et prenant le temps de les former et de les encadrer. Il a aussi collaboré à plus de 50 publications scientifiques et a joué un rôle clé dans l’organisation d’événements scientifiques, contribuant au rayonnement du Geotop et de la Faculté des sciences.


PRIX EN ENSEIGNEMENT
Professeur – volet encadrement

Le Prix d’excellence en encadrement aux cycles supérieurs est accordé ex aequo aux professeurs Alain Paquette (Département des sciences biologiques) et Sylvie Trudel (Département d’informatique).

Professeur à l’UQAM depuis 2016, Alain Paquette a supervisé une quarantaine de personnes étudiantes aux cycles supérieurs, privilégiant un encadrement humain, inclusif et rigoureux. Sa philosophie repose sur «la créativité, l’autonomie et la rétroaction constructive», dit-il. La première étudiante qu’il a dirigée résume parfaitement son approche. «Son encadrement se distingue par un équilibre rare entre autonomie, soutien concret (technique, financier et émotionnel) et une disponibilité exemplaire, dans un laboratoire où règnent entraide, respect et sentiment d’appartenance.» Sur le terrain, le professeur se distingue par son dynamisme et son engagement. Il soutient la participation de ses étudiantes et étudiants à des conférences, les incite à se faire connaître dans les médias pour présenter leurs projets de recherche et les accompagne dans l’obtention de différentes bourses. Titulaire de la Chaire de recherche sur la forêt urbaine, Alain Paquette s’intéresse aux infrastructures vertes en ville et aux effets de la biodiversité sur le fonctionnement des écosystèmes forestiers.

Sylvie Trudel a fait le saut vers l’enseignement il y a une douzaine d’années après avoir œuvré durant 27 ans dans l’industrie de l’informatique. Professeure spécialisée en génie logiciel, elle s’est donnée pour mission de préparer ses étudiantes et étudiants au marché du travail en les aidant à développer leurs compétences et à prendre conscience de l’importance de la recherche scientifique dans l’environnement professionnel. Au fil des ans, Sylvie Trudel a encadré une soixantaine d’étudiantes et étudiants, principalement à la maîtrise en génie logiciel, programme qu’elle a dirigé de 2020 à 2024. Elle se distingue par sa capacité à établir des partenariats avec des entreprises, renforçant ainsi le lien entre la formation et les besoins du marché. Bien que la maîtrise en génie logiciel ne soit pas orientée vers la recherche, la professeure accompagne ses étudiantes et étudiants dans la rédaction et la publication de plusieurs articles issus de leur participation à des conférences internationales.


PRIX RECONNAISSANCE POUR LE PERSONNEL DE SOUTIEN

Agent de recherche au Département de chimie, Gwenaël Chamoulaud s’est distingué par son expertise et son leadership dans la construction et la gestion du Centre de recherche sur les nanomatériaux et l’énergie (NanoQAM). Détenteur d’un doctorat en chimie de l’Université de Poitiers, Gwenaël Chamoulaud travaille à l’UQAM depuis 2001. D’abord chercheur postdoctoral, ses compétences sont rapidement mises à profit dans des projets d’envergure pour le Département et la Faculté, tels que la création du doctorat en chimie (2006). En janvier 2007, il devient le premier employé de NanoQAM. Depuis, son expertise technique concernant les nombreux outils de la plateforme ainsi que ses connaissances théoriques sur les processus chimiques étudiés ont fait de Gwenaël Chamoulaud la personne ressource par excellence. Sa disponibilité et ses qualités de pédagogue ont aussi aidé les étudiants qui ont collaboré avec NanoQAM. Beaucoup lui doivent leur formation pratique sur des méthodes analytiques aussi pointues que variées.