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Lectures de février

Actualités UQAM présente chaque mois une sélection d’ouvrages publiés par des membres de la communauté universitaire.

4 février 2025 à 16 h 07

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Les applications de rencontre

Tinder, Bumble, Grindr, Fruitz et Happn: depuis près de 20 ans, les applications de rencontre se sont multipliées… et le phénomène est devenu un sujet de recherche légitime. Avec son essai Les applications de rencontre: révolution, lieu de perdition ou simple gadget?, la chargée de cours du Département de sexologie Maude Lecompte (Ph.D. sexologie, 2021) propose le fruit de réflexions entamées durant son parcours doctoral, poursuivies par la lecture et l’analyse d’articles scientifiques, de livres, d’articles de journaux, de mémoires de maîtrise et de thèses doctorales récents sur la question. «Étudier les applications de rencontre scientifiquement, c’est se questionner sur notre rapport à l’amour, aux technologies, à nos pairs et bien plus encore», explique-t-elle, en insistant sur le fait que son ouvrage ne vise ni à défendre ni à pourfendre les applications de rencontre, mais à brosser un portrait de la situation actuelle… sans porter de jugement ni tenter de convaincre ou de décourager qui que ce soit de télécharger l’application de son choix. La première partie permet aux néophytes de se familiariser avec le sujet, tandis que la deuxième porte sur les inquiétudes que suscitent les rencontres numériques et les enjeux de discrimination. La chercheuse offre également un survol de l’avenir à partir de ce que l’on connaît aujourd’hui. Publié aux Presses de l’Université du Québec.

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Regards sur les études autochtones

Comment faire dialoguer des perspectives plurielles sur les enjeux associés aux études autochtones? Comment vulgariser ces enjeux afin de permettre au grand public de mieux en saisir les nuances? Ces questions sont au centre de l’ouvrage Questions interdisciplinaires en études autochtones. Traditions, représentations, relations, publié sous la direction de Doris Farget, professeure au Département des sciences juridiques, Éric Chalifoux, coordonnateur du Groupe de recherche interdisciplinaire sur les affirmations autochtones contemporaines, et Mélanie Charlier, professeure à l’Université de Montréal. Sans prétendre à l’exhaustivité, l’ouvrage aborde, notamment, les traditions des Premiers Peuples et leurs interactions avec le droit canadien, le rôle des pensionnats, l’appropriation culturelle, les reconnaissances territoriales autochtones, les langues autochtones et la lutte contre divers stéréotypes. Il témoigne également de l’émergence d’une nouvelle vague de leadership autochtone, qui s’affirme au sein des institutions et des organisations partout au pays: nominations de personnes autochtones à des postes stratégiques dans diverses instances politiques, influence grandissante des artistes des Premières Nations, croissance de centres d’amitié autochtones et plus grande représentativité en milieu universitaire. Des spécialistes tant autochtones qu’allochtones ont collaboré à l’ouvrage, mettant en résonance différents points de vue, qu’ils soient disciplinaires ou expérientiels. Paru aux Presses de l’Université du Québec.

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Géomètre de la couleur

Cosignataire en 1955 du Manifeste des Plasticiens, le peintre Jean-Paul Jérôme accède tôt à la notoriété alors que l’émergence du mouvement des Plasticiens annonce un courant esthétique qui dominera durant plusieurs années le paysage artistique canadien. Dans Jean-Paul Jérôme, géomètre de la couleur, le professeur associé du Département d’histoire de l’art Gilles Lapointe et Gilles Daigneault, spécialiste de la modernité artistique québécoise, montrent la cohérence du parcours de l’artiste et mettent en valeur sa contribution en tant que maître de l’abstraction. Ils réévaluent l’ensemble de sa production – dessins, peintures et sculptures – et la replacent dans la trame historique et intellectuelle de son époque. Évoquant ses années d’études à l’École des beaux-arts, son séjour à Paris suivi d’un retour désenchanté au Québec, sa rencontre avec les Plasticiens ainsi que son expérience de l’enseignement, ils suivent pas à pas son exploration du pouvoir de la couleur, qui se déploie à travers les décennies et plusieurs langages picturaux. En présentant les œuvres phares du peintre, les auteurs donnent accès à une œuvre ample et complexe, occupant une place privilégiée dans l’histoire de l’art du Québec. Paru aux Presses de l’Université de Montréal.

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Du théâtre pour et par les jeunes

«Si 5000 personnes arrêtaient d’un coup ce qu’elles faisaient pour vous écouter, qu’auriez-vous besoin de leur dire?» Telle est la question qui a été posée à de jeunes adolescents dans leur cours d’art dramatique à l’école ou dans une troupe parascolaire en maison des jeunes. L’étudiant à la maîtrise en études littéraires Olivier Sylvestre, qui a œuvré pendant plus d’une décennie comme intervenant en dépendance tout en travaillant comme auteur scénique, animateur et conseiller dramaturgique, a supervisé des groupes de jeunes dans leurs processus de création. À plusieurs: du théâtre pour faire jouer beaucoup de monde est le résultat de ces processus créatifs. Quatre pièces créées par et pour des jeunes en émergent: Je voudrais te dire que (un discours de 23 interprètes livré sans fard aux adultes qui gouvernent leur vie); L’Aquarium (une douzaine d’ados en sortie scolaire qui affrontent l’incapacité de révéler leurs sentiments à l’être aimé); Un deux trois quatre cinq six (une soirée entre amis vient sceller le destin du groupe après qu’un nouveau se retrouve victime d’une mauvaise blague; et Malika a disparu (la disparition d’une influenceuse vient bouleverser le quotidien de ses abonnés, qui doivent tout confesser). Le recueil s’adresse d’abord aux profs d’art dramatique, mais aussi aux amateurs de théâtre et à toute personne œuvrant en pédagogie auprès des ados. Publié chez Hamac (Productions Somme Toute).

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Voyage en terra incognita

«C’est un territoire immense qui couvre plus de la moitié de la superficie de notre planète, soit environ 326 millions de kilomètres carrés, et dont moins de 5 % ont été explorés. Le plus vaste habitat de la Terre est aussi le moins connu», soulignent les autrices de l’Atlas des abysses, la diplômée Jozée Sarrazin (Ph.D sciences de l’environnement, 1998), chercheuse en écologie benthique, milieu marin profond à l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (IFREMER) et prix Reconnaissance UQAM 2008, et Stéphanie Brabant, grande reporter à France Télévisions, notamment au magazine Thalassa. On ne sait pas ce qui se passe vraiment 20 000 lieues sous les mers. Invisibles depuis la surface, les grands fonds gardent précieusement leurs secrets. Réputés hostiles et inhabitables, ils abritent pourtant plusieurs écosystèmes et des animaux méconnus aux capacités souvent extraordinaires y évoluent avec grâce et lenteur. Certains ont même la capacité de changer de couleur et d’illuminer la nuit marine grâce à la bioluminescence, un langage qui permet de chasser, se camoufler ou séduire! Avec les superbes illustrations de Julie Terrazzoni, les deux spécialistes nous invitent dans une plongée au cœur des forêts de coraux, des lacs de saumure, des sources hydrothermales, des carcasses de baleine et des monts sous-marins. Publié chez Arthaud.

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Adopter un enfant de la DPJ: un parcours difficile

Au milieu des années 2010, Catherine Voyer-Léger (M.A. science politique, 2003) a adopté une fille de 15 mois faisant partie de la banque mixte de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Ce programme, qui constitue la forme d’adoption la plus répandue au Québec, permet à des jeunes dont les pronostics de retour dans leur famille d’origine sont faibles d’être confiés à des familles d’accueil enclines à les adopter. Le processus vers l’adoption finale, qui a duré huit ans, a été marqué par de nombreuses embûches: manque d’accompagnement et de ressources, délais administratifs, complications juridiques, instabilité dans les suivis, disparités régionales, incertitude… Dans Adoption: les douze travaux de la banque mixte, l’autrice livre son histoire à laquelle se greffe un volet informatif sur les rouages de ce programme et sur les enjeux du système. Son témoignage est enrichi par ceux d’autres familles adoptives et par des entrevues avec des spécialistes. Publié chez Parfum d’encre.