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Lectures d’avril

Actualités UQAM présente chaque mois une sélection d’ouvrages publiés par des membres de la communauté universitaire.

7 avril 2025 à 11 h 14

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Pour une mode québécoise responsable

La mode québécoise peut-elle réinventer son modèle pour devenir plus responsable et locale? Les fibres naturelles sont-elles la clé pour réconcilier la mode et le respect de l’environnement? L’ouvrage Tisser l’avenir. Vers une mode québécoise responsable, publié sous la direction de Marie-Ève Faust, professeure à l’École supérieure de mode de l’ESG UQAM, et Lylliane Le Quellec, artisane lainière, permet de découvrir comment nos choix vestimentaires transforment ce secteur. Manifeste pour la mode durable, il explore l’évolution de cet écosystème, de la production des fibres – naturelles, artificielles et synthétiques – jusqu’à leur commercialisation. Il valorise le savoir-faire régional, encourage les pratiques circulaires et appelle une communauté diversifiée – agriculteurs, designers, entrepreneurs – à repenser ses pratiques. L’ouvrage souligne que le Québec possède un riche héritage textile, allant des savoir-faire traditionnels aux techniques européennes importées et adaptées. Les fibres et les textiles, tels que le lin, le chanvre et la laine, font partie de l’identité québécoise, constituant un patrimoine précieux à préserver et à faire fructifier pour l’avenir. Marie-Ève Faust et Lylliane Le Quellec invitent à imaginer la mode non plus comme une simple industrie, mais comme un dialogue entre tradition et innovation, dans le respect de la philosophie «de la terre à la terre», afin, notamment, de réduire son empreinte carbone. Paru aux Presses de l’Université du Québec.

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Manuel d’histoire avant l’Effondrement

Se présentant sous la forme d’un faux manuel scolaire de l’année 2047-48, dans un monde post effondrement climatique, la BD documentaire Quand les élèves se révoltaient nous plonge dans l’histoire méconnue des plus grandes révoltes d’élèves. En s’appuyant sur des témoignages de jeunes et des milliers d’articles de journaux, le professeur du Département de science politique Francis Dupuis-Déri et l’anthropologue-dessinatrice Emmanuelle Dufour racontent des grèves, des occupations, des manifestations et des incendies de pensionnats qui ont servi de réponse à la ségrégation raciale aux États-Unis, à des vagues d’agressions sexuelles en Inde, aux inégalités sociales au Chili, à la répression des Autochtones ou de la diversité de genre et sexuelle au Canada et à l’inaction climatique généralisée. Le faux manuel soulève des questions importantes sur la notion de démocratie telle que nous la transmettons à l’école et, plus généralement, dans la société, rappelant qu’il faut parfois se battre pour protéger nos droits. L’ouvrage a bénéficié du travail fouillé de recherche documentaire des étudiantes et étudiants de cycles supérieurs Benoît Allard, Priscyll Anctil Avoine, Mélissa Castilloux, Joël Chiarello, Mahir Ergun, Jonathan Jetté, Janie Lafrenière, automne Lénart, Sandrine Lizotte, Ana Paula Lopes, Rushdia Mehreen, Héloïse Michaud, Sophie-Anne Morency, Gabriel Secours, Marina Seuve et Annvor Vestrheim. Publié chez Écosociété.

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Le mouvement Wikimédia au Canada

Sous la direction de Jean-Michel Lapointe, chargé de projets pédagonumériques au Carrefour d’innovation et de pédagogie universitaire, et Marie D. Martel, professeure à l’Université de Montréal, Le mouvement Wikimédia au Canada: communautés, institutions et culture libre illustre comment les idéaux de partage, d’ouverture et de collaboration de la plateforme se manifestent dans un pays marqué par sa diversité linguistique, culturelle et régionale. «Le Canada est un miroir troublant du mouvement Wikimédia lui-même, où chaque point du réseau de personnes connectées à la plateforme peut ajouter sa touche aux projets, en fonction de ses intérêts de contribution, si bien que l’encyclopédie Wikipédia a déjà été envisagée comme un vaste territoire dynamique où différents projets et communautés se déploient sans qu’il soit possible de capturer une vue de l’ensemble des activités et des personnes qui y prennent part», écrivent-ils. Leur ouvrage explore les enjeux à la fois éditoriaux et identitaires auxquels sont confrontés les internautes québécois, acadiens, atikamekw et anglocanadiens qui cherchent à inscrire les spécificités de leur culture dans cet espace numérique mondialisé. Il aborde également les motivations des institutions canadiennes qui collaborent avec ce mouvement international de bénévoles afin de rendre visibles et réutilisables les savoirs qui leur importent. Publié aux Presses de l’Université de Montréal.

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Médiations culturelles

Publié sous la direction des professeurs Louis Jacob (sociologie), Ève Lamoureux (histoire de l’art) et Nathalie Casemajor (INRS) ainsi que du chercheur William-J Beauchemin, l’ouvrage collectif Cohabiter. Imaginer les médiations culturelles au XXIe siècle est issu des travaux de l’Observatoire des médiations culturelles (OMEC). Par médiations culturelles, les auteurs entendent des processus de mise en relation, de dialogue et de création artistique visant à décloisonner les institutions culturelles et à créer des occasions de rencontre entre artistes et publics au sein de diverses communautés. L’ouvrage propose de penser les médiations culturelles et leurs enjeux sociopolitiques à travers le prisme de la cohabitation. Ces enjeux concernent les pratiques professionnelles et une diversité de formes d’expression artistiques, sociales, intellectuelles ou interculturelles. Plus largement, les pratiques, les espaces et les imaginaires de la cohabitation sont traversés par les grands défis du 21e siècle: la transition écologique, les nouvelles expériences de démocratie participative, le partage des savoirs, la résurgence culturelle autochtone, les environnements numériques et les migrations. Comment ces défis incitent-ils à composer de nouvelles manières de cohabiter? L’ouvrage vise à répondre à cette question et invite à considérer les dynamiques parfois conviviales et parfois conflictuelles de la cohabitation. Paru aux Presses de l’Université Laval.

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Mémoires d’un muséologue émérite

Lauréat de nombreux prix en muséologie, notamment le prix Carrière de la Société des musées du Québec, le prix Rayonnement international du Conseil international des musées et le prix Gérard-Morisset du gouvernement du Québec, le professeur émérite du Département d’histoire de l’art Raymond Montpetit raconte ses mémoires dans Accéder à la culture et la diffuser. Ce livre, qui constitue à la fois un témoignage ethnologique et un récit autobiographique, relate son enfance dans le quartier de Verdun des années 1950, son adolescence au Collège classique, ses études à Montréal et à Paris, puis son embauche à la toute nouvelle UQAM au début des années 1970. Durant sa carrière de plus de 35 ans, il crée le Groupe de recherche en art populaire (GRAP), dirige le Colloque 90 sur l’enseignement des arts au niveau supérieur, fonde la maîtrise en muséologie, première formation universitaire dans cette discipline au Québec, collabore à la politique du patrimoine culturel pour le Québec et participe à la création du premier doctorat en muséologie, médiation et patrimoine au Canada. Publié aux Presses de l’Université Laval.

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Christianismes dans le Québec contemporain

La décennie 1960 marque le début d’une baisse constante de la pratique religieuse au Québec ainsi qu’une déconfessionnalisation du système d’enseignement. La création du Département de sciences des religions de l’UQAM, en 1969, témoigne de l’émergence d’un lieu de recherche non confessionnel et ouvert à une approche interdisciplinaire des phénomènes religieux. Aujourd’hui, bien qu’il y ait moins de chrétiens au Québec qu’il y a 50 ans, il y a en revanche plus de «christianismes», notamment en raison de l’immigration et des diverses formes originales d’expression de la religiosité. L’ouvrage Étudier les christianismes dans un contexte de postchrétienté, sous la direction du professeur Frédéric Dejean et de la professeure Catherine Foisy, du Département de sciences des religions, témoigne autant de l’actualité des christianismes au Québec que de la diversité des approches déployées par les sciences humaines et sociales des religions. Les travaux de recherche présentés dans les 11 chapitres du livre adoptent des angles disciplinaires variés, allant des études quantitatives sur les indicateurs de religiosité au renouvellement des approches conceptuelles et théoriques en passant par les dénominations chrétiennes à l’ère de la postchrétienté. Publié aux Presses de l’Université Laval.